• Baghdadi, le nouveau visage du terrorisme

     
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    Baghdadi, le nouveau visage du terrorisme

    Son organisation, l’EIIL, affiliée à Al-Qaïda, vient de marquer les esprits en prenant le contrôle de la ville de Fallouja (Irak) samedi et en semant le chaos en Syrie et au Liban. Décryptage d’une inquiétante ascension.

    Ava Djamshidi | 6 janv. 2014, 07h00      lien 
     
     
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    Fallouja (Irak), samedi.La ville, située à 70km de Bagdad, a été prise par les hommes du terroriste

    Abou Bakr al-Baghdadi. (DR.)

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    C’est la nouvelle figure montante du jihadisme radical. L’un des visages les plus inquiétants d’Al-Qaïda. Abou Bakr al-Baghdadi, 42 ans, est le chef de l’organisation terroriste en Irak, son pays d’origine. L’administration américaine estime que son pouvoir de nuisance est tel qu’elle récompense jusqu’à 10 M$ (7,3 M€) les informations pouvant aider à le localiser. Car Abu Du’a — son surnom — fait de plus en plus parler de lui, avec la nouvelle filiale d’Al-Qaïda dont il est le patron, l’Etat islamique en Irak et au Levant (EIIL).

    Samedi, les combattants de cette guérilla sunnite, qui compterait environ 3000 à 4000 hommes en Irak, ont pris le contrôle de Fallouja, à 70 km de Bagdad, la capitale irakienne. Le même jour, au Liban, ce groupe a revendiqué l’attentat qui a fait quatre morts dans un fief du Hezbollah, la puissante milice chiite, à Beyrouth, jeudi dernier. Il s’agit d’une première pour cette organisation terroriste au pays du Cèdre.

    La liste de leurs attaques du week-end ne s’arrête pas là. En Syrie, au moins 31 rebelles ont péri sous leurs balles entre samedi et dimanche. Au nord du pays, un nouveau front s’est ouvert entre les combattants de l’EIIL et les insurgés qui combattent Bachar al-Assad, le raïs syrien.

    Selon les renseignements militaires américains, Baghdadi se trouverait actuellement sur le sol syrien, aux côtés de 6000 à 12000 jihadistes (2000 Européens, dont 400 Français).

    Des actions régionales pour un jihad mondial

    « Ils ont l’expérience des combats qu’ils ont menés en Irak, relève Jean-Charles Brisard, spécialiste du terrorisme. Ils sont soutenus financièrement par des ONG et les pays du Golfe et disposent donc de bons moyens techniques, d’armement et d’importantes capacités de recrutement. » Notamment sur Internet et au travers de l’important pouvoir d’attraction qu’ils exercent auprès des radicaux sensibles au « succès » de leurs attentats.

    Les frontières de leur zone d’action semblent chaque jour être repoussées. « Ils développent une stratégie d’expansion au Liban, analyse Brisard. Même s’ils prônent un jihad mondial, ils se concentrent sur des actions régionales. » Le changement de nom de cette filiale d’Al-Qaïda indique clairement leurs intentions. D’abord, cette organisation a pris le nom d’Etat islamique en Irak, signe de sa volonté de se subsituer aux autorités chiites en place pour instaurer un califat (territoire sous l’autorité d’un successeur d’un prophète de l’islam). En avril, « Levant » est venu s’ajouter au nom de ce groupe terroriste. Ce terme désigne traditionnellement les pays qui bordent la côte orientale de la Méditerranée, comme la Syrie, le Liban, la Jordanie, l’Egypte et aussi la Palestine. « Car l’objectif de ces groupes est la lutte contre Israël. Ils se rapprochent progressivement de cette zone qui devient éruptive », conclut le spécialiste, pour qui il faut « s’attendre à de nouveaux attentats. » Signés Abou Bakr al-Baghdadi.

     
     
     

    Le Parisien

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