<article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">
<figure class="illustration_haut " style="width: 534px">
</figure>
Le candidat de l'alliance laïque, Béji Caïd Essebsi, a remporté l'élection présidentielle en Tunisie, selon les résultats définitifs du second tour publiés par l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).
M. Caïd Essebsi, 88 ans, a obtenu 55,68 % des suffrages, soit plus de 1,7 million de voix, contre plus d'un 1,3 million pour son rival (44,32 % des suffrages), a annoncé le président de l'ISIE, Chafik Sarsar. Le taux de participation a atteint 60,1 % des inscrits.
Premier président démocratiquement élu depuis l'indépendance du pays en 1954, Béji Caïd Essebsi verra ses prérogatives largement limitées par la nouvelle Constitution, au profit du gouvernement, que devraient diriger ses troupes.
Le camp de celui qui fut ministre du dictateur déchu Ben Ali, Nidaa Tounès (« l’appel de la Tunisie »), avait déjà revendiqué la victoire dès dimanche après la fermeture des bureaux de vote. Face à près de 2 000 personnes rassemblées devant son quartier général de campagne, Béji Caïd Essebsi, 88 ans, avait alors remercié ses électeurs et salué son rival, bien que l'inimitié entre les deux hommes soit de notoriété publique. Lundi, il a promis d'être « le président de tous les Tunisiens ».
TOUR DE FORCE POLITIQUE
<figure class="illustration_haut " style="width: 534px">
</figure>
Moncef Marzouki avait, quant à lui, refusé dimanche de reconnaître la victoire de son adversaire, attendant la publication des résultats. Dans le courant de l'après-midi, le président sortant a appelé son rival victorieux pour le féliciter, selon son directeur de campagne. Au premier tour, le 23 novembre, Essebsi avait obtenu 39,4 % des suffrages, contre 33,4 % pour Marzouki, élu il y a trois ans par l'Assemblée constituante. La participation avait frôlé les 65 %.
La victoire définitive de M. Caïd Essebsi clôt la transition, près de quatre ans après le renversement de Zine El-Abidine Ben Ali. « En franchissant cette étape majeure, la Tunisie confirme le rôle historique qui est le sien », s'est félicité le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius. Le président élu aura réalisé un véritable tour de force politique : en deux ans, et à 88 ans, cette figure de la vie politique tunisienne aura fait de Nidaa Tounès le premier parti du pays et la principale formation anti-islamiste.
Vainqueur des législatives du 26 octobre, Nidaa Tounès est parvenu à détrôner le très solide parti islamiste Ennahda, qui avait raflé la mise lors des législatives de 2011. Et sera à ce titre à la tête du prochain gouvernement, probablement dans le cadre d'une coalition.
Ancien compagnon de route de Bourguiba, le père de l’indépendance, M. Caïd Essebsi aura réussi à incarner pour toute une partie des Tunisiens, fatigués par quatre années d’instabilité, la promesse d’un ordre rétabli. Et la première véritable alternative aux islamistes dont le passage au gouvernement (2011-2013) a constitué un traumatisme pour une partie de la population. M. Essebsi a résisté aux multiples tentatives entreprises par Moncef Marzouki pendant la campagne de le dépeindre comme représentant de la dictature tunisienne déchue.
<article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">
Béji Caïd Essebsi promet d'être « le président de tous les Tunisiens »
Le Monde.fr avec AFP et Reuters | <time datetime="2014-12-22T07:44:16+01:00" itemprop="datePublished">22.12.2014 à 07h44</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-12-22T20:35:27+01:00" itemprop="dateModified">22.12.2014 à 20h35</time>
<figure class="illustration_haut " style="width: 534px">
</figure>
Le candidat de l'alliance laïque, Béji Caïd Essebsi, a remporté l'élection présidentielle en Tunisie, selon les résultats définitifs du second tour publiés par l'Instance supérieure indépendante pour les élections (ISIE).
M. Caïd Essebsi, 88 ans, a obtenu 55,68 % des suffrages, soit plus de 1,7 million de voix, contre plus d'un 1,3 million pour son rival (44,32 % des suffrages), a annoncé le président de l'ISIE, Chafik Sarsar. Le taux de participation a atteint 60,1 % des inscrits.
Premier président démocratiquement élu depuis l'indépendance du pays en 1954, Béji Caïd Essebsi verra ses prérogatives largement limitées par la nouvelle Constitution, au profit du gouvernement, que devraient diriger ses troupes.
Le camp de celui qui fut ministre du dictateur déchu Ben Ali, Nidaa Tounès (« l’appel de la Tunisie »), avait déjà revendiqué la victoire dès dimanche après la fermeture des bureaux de vote. Face à près de 2 000 personnes rassemblées devant son quartier général de campagne, Béji Caïd Essebsi, 88 ans, avait alors remercié ses électeurs et salué son rival, bien que l'inimitié entre les deux hommes soit de notoriété publique. Lundi, il a promis d'être « le président de tous les Tunisiens ».
TOUR DE FORCE POLITIQUE
<figure class="illustration_haut " style="width: 534px">
</figure>
Moncef Marzouki avait, quant à lui, refusé dimanche de reconnaître la victoire de son adversaire, attendant la publication des résultats. Dans le courant de l'après-midi, le président sortant a appelé son rival victorieux pour le féliciter, selon son directeur de campagne. Au premier tour, le 23 novembre, Essebsi avait obtenu 39,4 % des suffrages, contre 33,4 % pour Marzouki, élu il y a trois ans par l'Assemblée constituante. La participation avait frôlé les 65 %.
La victoire définitive de M. Caïd Essebsi clôt la transition, près de quatre ans après le renversement de Zine El-Abidine Ben Ali. « En franchissant cette étape majeure, la Tunisie confirme le rôle historique qui est le sien », s'est félicité le chef de la diplomatie française, Laurent Fabius. Le président élu aura réalisé un véritable tour de force politique : en deux ans, et à 88 ans, cette figure de la vie politique tunisienne aura fait de Nidaa Tounès le premier parti du pays et la principale formation anti-islamiste.
Vainqueur des législatives du 26 octobre, Nidaa Tounès est parvenu à détrôner le très solide parti islamiste Ennahda, qui avait raflé la mise lors des législatives de 2011. Et sera à ce titre à la tête du prochain gouvernement, probablement dans le cadre d'une coalition.
Ancien compagnon de route de Bourguiba, le père de l’indépendance, M. Caïd Essebsi aura réussi à incarner pour toute une partie des Tunisiens, fatigués par quatre années d’instabilité, la promesse d’un ordre rétabli. Et la première véritable alternative aux islamistes dont le passage au gouvernement (2011-2013) a constitué un traumatisme pour une partie de la population. M. Essebsi a résisté aux multiples tentatives entreprises par Moncef Marzouki pendant la campagne de le dépeindre comme représentant de la dictature tunisienne déchue.
</article>
En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/tunisie/article/2014/12/22/les-deux-camps-revendiquent-la-victoire-en-tunisie_4544506_1466522.html#C7ksOV6CugjOZ4VM.99