• Berlinale : l'Ours d'or à la Roumanie, l'argent au Chili et aux Roms

    Accueil > Culture > Berlinale : l'Ours d'or à la Roumanie, l'argent au Chili et aux Roms

    Berlinale : l'Ours d'or à la Roumanie, l'argent au Chili et aux Roms

    Créé le 16-02-2013 à 20h15 - Mis à jour à 23h15    lien

     

     

    Le drame roumain "Child's Pose" de Calin Peter Netzer, qui raconte l'histoire d'une mère de famille aisée qui cherche à protéger son fils responsable d'un accident de la route mortel, a remporté samedi l'Ours d'or à la Berlinale.
(c) Afp

    Le drame roumain "Child's Pose" de Calin Peter Netzer, qui raconte l'histoire d'une mère de famille aisée qui cherche à protéger son fils responsable d'un accident de la route mortel, a remporté samedi l'Ours d'or à la Berlinale. (c) Afp

    BERLIN (AFP) - La 63ème Berlinale a récompensé samedi un film roumain, "Pozitia Copilului" (Child's pose) de Calin Peter Netzer de l'Ours d'or du meilleur film tandis que les Ours d'argent des meilleurs interprètes ont été attribués à une Chilienne et à un Rom de Bosnie jouant son propre rôle.

    L'Ours d'or a couronné "Pozitia Copilului" (Child's pose) de Calin Peter Netzer, un film porté par son actrice principale Luminita Gheorghiu, une mère faisant partie des nouveaux riches roumains qui va tout faire pour sauver de la prison son fils coupable d'avoir tué un adolescent au volant de sa voiture.

    Ce film, qui traite d'abord d'une relation pathologique mère-enfant, offre une vision sans concession de la Roumanie post-communiste et de la corruption qui règne dans les institutions et certains milieux.

    "Je suis encore sous le choc (...), c'est une récompense importante pour moi", a déclaré le réalisateur, au cours d'un point de presse après la cérémonie.

    L'Ours d'argent de la meilleure actrice est revenu à la Chilienne Paulina Garcia, protagoniste de "Gloria" qui a ensoleillé la Berlinale. Ce film du Chilien Sebastian Lelio, 38 ans, raconte l'histoire d'une presque sexagénaire divorcée qui travaille et vit seule, et qui met à profit sa maturité pour se réinventer.

    Le prix de la meilleure interprétation masculine a été attribué à Nazif Mujic, Rom de Bosnie pour son interprétation dans "An episode in the life of an iron picker" de Danis Tanovic, également récompensé par le Grand prix du jury.

    Oscarisé pour "No man's land", le réalisateur bosnien raconte cette fois la vie désespérée d'un couple de Roms, privés de toute assistance médicale dans un long métrage tourné en neuf jours avec un appareil photo numérique au budget très modeste et avec des acteurs non professionnels qui interprètent leurs propres rôles.

    "Je suis tombé amoureux de ces gens, ce sont vraiment des gens biens... Ils méritent mieux que leur sort actuel et j'espère que (ce film) va les aider", a déclaré Tanovic.

    L'Ours d'argent du meilleur réalisateur a été décerné au jeune David Gordon Green (37 ans) pour "Prince Avalanche", remake du film islandais de 2011 "Either Way". Le film dépeint Alvin (Paul Rudd) et Lance (Emile Hirsch), dont le métier monotone consiste à tracer des lignes jaunes sur des routes apparemment sans fin, dans les paysages sauvages du Texas. Avec ce trophée, le jury a récompensé la seule vraie comédie parmi les 19 films de la sélection officielle.

    Des films engagés

    Le réalisateur chinois Wong Kar Wai, qui présidait le jury cette année, a expliqué avoir voulu récompenser des films engagés "qui montrent que la vision du cinéma fait la différence".

    Il a annoncé deux mentions spéciales : l'une à un film sud-africain "Layla Fourie" de la réalisatrice Pia Marais et l'autre à "Promised Land" de l'Américain Gus Van Sant avec Matt Damon, sur la société américaine contemporaine confrontée, à travers une petite communauté rurale, à l'exploitation des gaz de schiste et aux effets du capitalisme effréné.

    Une production québécoise, "Vic + Flo ont vu un ours" de Denis Côté, un drame surréaliste avec Romane Bohringer et Pierrette Robitaille, a obtenu un Ours d'argent récompensant "un film ouvrant de nouvelles perspectives".

    Fidèle à sa tradition de festival politique, la Berlinale a aussi récompensé d'un Ours d'argent du meilleur scénario le réalisateur iranien Jafar Panahi pour "Pardé" (Closed Curtains), un huis clos et un appel à la liberté pour deux personnages. Assigné à résidence dans son pays et interdit d'exercer son métier, le cinéaste a tourné ce film sous le manteau avec Kambozia Partovi (co-scénariste du Cercle, lion d'Or de la Mostra de Venise 2000).

    Parallèlement, le festival a remis cette année un ours d'or d'honneur pour l'ensemble de sa carrière au cinéaste français Claude Lanzmann, auteur de "Shoah". Les trois films français en compétition sont en revanche repartis bredouille.


    Tags Tags :
  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :