La réunion des acteurs de la filière porcine a commencé lundi 17 août dans l’après-midi au ministère de l’agriculture, en présence de Stéphane Le Foll, mais sans Bigard et la Cooperl, les principaux acheteurs du secteur, qui seront reçus séparément mardi et mercredi au ministère. Cette table ronde est destinée à trouver un accord pour une reprise de la cotation au marché du porc breton (MPB) de Plérin (Côtes-d’Armor).
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La cotation est suspendue depuis une semaine, car la Cooperl et Bigard-Socopa refusent de payer aux éleveurs le prix préconisé par le gouvernement, fixé à 1,40 euro le kilo. Les deux entreprises d’abattage avancent que ce tarif est déconnecté de la réalité économique du marché européen.
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Lundi matin, avant la tenue de la table ronde, les syndicats agricoles des principales régions productrices de porc ont exigé que la cotation reprenne dès mardi et que l’Etat intervienne afin de pouvoir continuer à abattre et à stocker les cochons, car les animaux s’entassent dans les porcheries depuis la suspension des ventes.
Les Fédérations régionales et départementales des syndicats d’exploitants agricoles (FRSEA et FDSEA) et les Jeunes Agriculteurs, réunis lundi matin à Rennes, dressent un bilan alarmiste de toutes les filières d’élevage, porcine, bovine et laitière. Le président de la FRSEA de Basse-Normandie, Pascal Ferey, n’exclut pas de nouvelles actions des agriculteurs en cas de statu quo.
« On attend un résultat concret de la table ronde. S’il n’y a pas de résultat concret ce soir, il y a de fortes chances que des tracteurs sortent. »
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