• Birmanie: Obama reconduit les sanctions malgré les réformes

     

    Le président des Etats-Unis Barack Obama a annoncé jeudi avoir reconduit pour au moins un an le cadre juridique des sanctions contre la Birmanie malgré les réformes engagées dans ce pays, en soulignant que ces dernières étaient encore à l'état "embryonnaire".

    Le président des Etats-Unis Barack Obama a annoncé jeudi avoir reconduit pour au moins un an le cadre juridique des sanctions contre la Birmanie malgré les réformes engagées dans ce pays, en soulignant que ces dernières étaient encore à l'état "embryonnaire".

    Le président des Etats-Unis Barack Obama a annoncé jeudi avoir reconduit pour au moins un an le cadre juridique des sanctions contre la Birmanie malgré les réformes engagées dans ce pays, en soulignant que ces dernières étaient encore à l'état "embryonnaire".

    "Le gouvernement birman a fait des progrès dans de nombreux domaines, dont la libération de centaines de prisonniers politiques, le fait de discuter de cessez-le-feu avec plusieurs groupes ethniques armés ainsi qu'avec le principal groupe d'opposition en faveur de la démocratie", a noté M. Obama dans un communiqué expliquant sa décision.

    "Les Etats-Unis s'engagent à soutenir les efforts de réforme entrepris par la Birmanie, mais la situation en Birmanie continue à représenter une menace inhabituelle et extraordinaire à la sécurité nationale et à la politique étrangère des Etats-Unis", a ajouté M. Obama, employant l'expression consacrée pour justifier la situation "d'urgence nationale", cadre juridique préalable aux sanctions.

    "La Birmanie a effectué des avancées importantes, mais l'ouverture politique est embryonnaire, et nous continuons à être inquiets, notamment au sujet des prisonniers politiques qui restent, des conflits en cours, et de graves violations des droits de l'homme" vis-à-vis de certaines ethnies, a encore précisé le président.

    L'annonce de M. Obama intervient au lendemain de déclarations de l'opposante birmane Aung San Suu Kyi, qui s'était dite prête à accepter une suspension des sanctions contre son pays mais avait averti que les changements politiques et les signes d'ouverture du régime n'étaient pas "irréversibles".

    "Je ne suis pas opposée à la suspension des sanctions si le peuple des Etats-Unis a le sentiment que c'est la bonne chose à faire maintenant. Je conseille néanmoins d'agir avec précaution", avait déclaré Aung San Suu Kyi.

    "J'ai parfois le sentiment que les gens sont trop optimistes par rapport à ce qui se passe en Birmanie. Il faut se rappeler que le processus de démocratisation n'est pas irréversible", avait-elle ajouté.

    Elle prenait la parole dans le cadre d'une visioconférence retransmise à Washington et organisée par l'institut de l'ancien président américain George W. Bush.

    Lundi, le sénateur américain John McCain avait souhaité que les Etats-Unis gèlent temporairement la plupart des sanctions imposées à la Birmanie comme certains pays l'ont déjà fait et comme d'autres envisagent de le faire.

    Lors d'un discours au parlement birman à Naypyidaw fin avril, le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon avait quant à lui appelé l'Occident à aller "plus loin" dans la levée des sanctions politiques et économiques contre la Birmanie.

    L'UE a décidé le 26 avril de suspendre les sanctions contre ce pays en excluant l'embargo sur les armes. D'autres Etats comme la Norvège, la Suisse et le Canada ont levé entièrement ou partiellement leurs sanctions à l'encontre de la Birmanie.

    Le gouvernement qui a succédé à la junte en mars 2011 mais demeure contrôlé par les militaires a multiplié les signes d'ouverture et permis des progrès en matière de droits de l'homme et de démocratie.

    L'un des signes de cette ouverture a été l'élection au parlement de Mme Suu Kyi, qui avait été placée de longues années en résidence surveillée.


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