• Boycott de Canal+ par le PSG: Laurent Blanc refuse de répondre à la chaîne...

    Boycott de Canal+ par le PSG: Laurent Blanc

    refuse de répondre à la chaîne

    après la victoire en Coupe de la Ligue

    Publication: <time datetime="2015-04-12T06:07:16-04:00"> 12/04/2015 12h07 CEST </time> Mis à jour: <time datetime="2015-04-12T06:13:49-04:00"> 12/04/2015 12h13 CEST </time>
     

     

     

     

     

     

     

     

     

     

    MEDIAS - Une menace mise à exécution. Empêché par un attaché de presse du PSG, Laurent Blanc a refusé de répondre à un journaliste de Canal+ en conférence de presse samedi 11 avril après la victoire des Parisiens face à Bastia en finale de la Coupe de la Ligue.

    "On n'accepte pas les questions du groupe Canal+", a indiqué l'attaché de presseYann Guérin tandis que le coach parisien se tournait vers lui afin de savoir s'il pouvait répondre ou non au journaliste de la chaîne cryptée.

    Cet épisode est le premier de la mise en application des menaces du PSG, auteur vendredi avec l'Olympique de Marseille d'un communiqué interdisant à leurs joueurs de répondre à Canal+. En cause, les images diffusées par la chaîne qui ont conduit aux suspensions de quatre matchs de Ligue 1 pour Zlatan Ibrahimovic et de deux matchs pour le Marseillais Dimitri Payet.

    Les interviews pendant et après les matches, ainsi que les conférences de presse, étant régies par une simple "charte médias" signée par la Ligue de football professionnel (LFP) et les diffuseurs, l'OM et le PSG ne s'exposent à aucune sanction. De toutes façons, la Ligue semble dans cette affaire se ranger du côté des clubs.

    Comme le révélait samedi matin le quotidien L'Equipe, la LFP compte en effet envoyer en début de semaine à Canal+ un courrier de mise en demeure lui demandant de respecter les dispositions de l'article 8 du contrat de diffusion qui lie les deux parties.

    Celui-ci prévoit que les attributaires des droits de diffusion s'engagent "à ne pas promouvoir des scènes contraires à l’image du football (attitudes inappropriées des acteurs ou des spectateurs) et à donner une image positive du football en mettant l'accent sur les beaux gestes et le beau jeu". "Plus généralement, tout attributaire s'engage à ne pas dévaloriser l’image de la Ligue 1, des clubs, de la LFP et du football professionnel", peut-on également lire dans ce texte.

    Dans les bureaux parisiens de la Ligue, on considère donc qu'en diffusant les insultes de "Zlatan" et Payet, Canal+ a enfreint ces règles. Et on explique clairement que si la chaîne n'obtempère pas, la LFP envisagera de l'empêcher de filmer en dehors du terrain.

    Canal+, partenaire du football français depuis plus de 30 ans, est aussi avec ses investissements (420 millions d'euros par an, 540 à partir de 2016) le principal garant de son équilibre économique. Un argument -entre autres- évoqué par plusieurs consultants de la chaîne, dont l'ancien joueur Eric Carrière.

    "Donc, on (Canal+) doit casquer 500 patates par an, servir la soupe et fermer sa gueule ? Génial. Je dis ça d'autant plus facilement que j'ai pris la défense d'Ibra et de Payet et que je me suis même fait allumer pour ça. Et si, exceptionnellement, la Ligue pouvait faire un peu preuve de courage ça serait pas mal", a aussi indiqué le journaliste Pierre Menès.

    Certains arguments de l'OM, du PSG et de la Ligue peuvent s'entendre: avec la médiatisation croissante de certains joueurs et clubs, l'équité serait menacée, la frustration d'un latéral caennais ou messin attirant a priori moins les caméras que celle d'Ibra. Mais au-delà de cela, plusieurs dirigeants de clubs de L1 se sont aussi de plus en plus braqués contre Canal+ depuis l'arrivée en 2012 de BeIn, au traitement jugé moins critique et plus bienveillant.

    Les clubs entretiennent parfois eux-mêmes cette ambiguïté

    Depuis deux saisons, la crispation a aussi grimpé autour de l'émission J+1, le lundi soir sur Canal+ Sport, qui diffuse des images sous-titrées des coulisses des matches de L1, avec un ton parfois impertinent, voire franchement indiscret pour ses détracteurs. C'est dans cette émission que les images mettant en cause Payet étaient passées.

    Dans un message écrit envoyé à l'AFP, le directeur général adjoint de Canal+, Maxime Saada avait déploré vendredi que "des images officielles, tournées autour des matches (vestiaires, zones mixtes), placent (la chaîne) de facto en situation d'otages de différends entre les clubs et les instances de discipline du Football français et empêchent (les) équipes de journalistes d'exercer leur métier." 

    Pour autant, les clubs entretiennent parfois eux-mêmes cette ambiguïté vis à vis de l'image. Lorsque le Bastiais Brandao avait mis un coup de tête au Parisien Thiago Motta dans les couloirs du Parc des Princes en août dernier, le PSG s'était empressé de proposer les images de vidéo-surveillance à RMC-BFM.


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