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Bygmalion : Jouyet admet que Fillon lui a parlé
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Bygmalion : Jouyet admet que Fillon lui a parlé
LES ECHOS | <time datetime="2014-11-09T11:20:26+01:00">LE 09/11 À 11:20, MIS À JOUR À 17:55 </time>lien</header><section id="gauche_article">Bygmalion : Jouyet admet que Fillon lui a parlé - AFP
Le secrétaire général de l’Elysée a admis dimanche que François Fillon lui a parlé, lors d’un déjeuner en juin dernier, de l’affaire Bygmalion et des pénalités pour la campagne présidentielle 2012 de Nicolas Sarkozy.
Revirement. Après avoir démenti jeudi toute intervention de l’ex-Premier ministre auprès de lui concernant les affaires judiciaires de Nicolas Sarkozy, le secrétaire général de l’Elysée a changé de fusil d’épaule dimanche après-midi. Dans une déclaration lue à l’AFP, Jean-Pierre Jouyet a finalement admis que François Fillon a évoqué, lors d’un déjeuner en juin dernier avec François Fillon, les pénalités pour la campagne présidentielle 2012 de Nicolas Sarkozy tout en précisant que l’Elysée « ne pouvait rien s’agissant de cette procédure relevant de la justice ». Et de rappeler « que, depuis mai 2012, il n’y a plus aucune intervention de la présidence de la République dans une procédure judiciaire ».
Verbatim de la déclaration« François Fillon m’a fait part de sa grave préoccupation concernant l’affaire Bygmalion. Il s’en est déclaré profondément choqué (...) Il a également soulevé la question de la régularité du paiement des pénalités payées par l’UMP pour le dépassement des dépenses autorisées dans le cadre de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy », a ajouté Jean-Pierre Jouyet. « J’ai fait part à mes interlocuteurs (ndlr, M. Fillon et Antoine Gosset-Grainville, ex-directeur adjoint de cabinet de M. Fillon et ami commun des deux hommes) du fait que la présidence de la République ne pouvait rien s’agissant de cette procédure relevant de la justice », a ajouté à l’AFP Jean-Pierre Jouyet.
Henri Guaino, député UMP proche de Nicolas Sarkozy, avait demandé dimanche matin à Jean-Pierre Jouyet de « s’expliquer » et aux journalistes du « Monde » de produire l’enregistrement qui prouverait que le secrétaire général de l’Elysée a menti. « Je suis accablé par le climat qui règne dans notre pays, je ne reconnais plus mon pays », a expliqué dimanche au "Grand Rendez-vous i<télé-europe .="" 1-le="" :="" a="" accusations="" ait="" ajouter="" ancien="" appareil="" celui="" cette="" contre="" croire="" de="" demander="" des="" dit="" e="" em="" et="" fait="" fillon="" fut="" guaino="" henri="" hommes="" importants="" importe="" intervenir="" je="" la="" le="" les="" marche="" ministre="" ne="" nicolas="" ois="" pas="" peux="" plume="" plus="" porter="" premier="" que="" qui="" ral="" sa="" sarkozy="" sarkozy.="" surprise="" taire="" telles="" un="" voir="">Le secrétaire général de l'Elysée accuse M. Fillon, voilà la véritable information (...) S'il a tenu ces propos, c'est une affaire d'Etat".</télé-europe>
Produire la bande
Les journalistes Gérard Davet et Fabrice Lhomme ont rapporté et maintenu hier que Jean-Pierre Jouyet leur a fait le récit d’une demande d’intervention de M. Fillon auprès de lui pour accélérer les procédures judiciaires visant Nicolas Sarkozy. Jean-Pierre Jouyet, qui fut un secrétaire d'Etat d'ouverture (2007-2008) quand Nicolas Sarkozy était à l'Elysée, a démenti mais les deux journalistes disent qu'ils ont enregistré l'entretien avec son assentiment.
« Évidemment, on ne peut pas en rester là, ils (les journalistes) vont produire cette bande (...) Je demande que la bande soit mise sur la table », a-t-il ajouté. Quant à M. Jouyet, « qu’il s’explique et si les explications ne sont pas convaincantes, on ne peut pas en rester là », a enchaîné l’ancien conseiller spécial de Nicolas Sarkozy.
Mais les deux journalistes préfèrent, à ce stade, tenir cet enregistrement à la disposition de la justice et n'entendent "répondre à aucune injonction politicienne", ont-ils déclaré à l'AFP.
Source AFP
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