• Ce qu'il faut savoir sur la hausse des frais bancaires à partir de du 1er janvier 2016

     

    Ce qu'il faut savoir sur la hausse des frais bancaires à partir de du 1er janvier 2016

     

    La majorité des banques ont prévu de faire payer la tenue des comptes courants à leurs clients mais plusieurs alternatives existent pour échapper à cette augmentation des frais bancaires.   lien

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    La BNP a mis en place la hausse la plus élevée des frais de compte courante, désormais facturés 30 euros par an.
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    Crédit : LOIC VENANCE / AFP
    La BNP a mis en place la hausse la plus élevée des frais de compte courante, désormais facturés 30 euros par an. </figcaption> </figure>

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    Depuis l'automne dernier les clients de la BNP Paribas et de la Société générale ont normalement reçu une lettre pour leur notifier une hausse de leurs frais bancaires à compter du 1er janvier 2016. La tenue des comptes courants sera facturée 2,5 euros par mois pour les clients de la BNP (soit 30 euros l'année) et 2€ par mois pour la Société générale. La facturation des frais de tenue de compte est devenue la règle parmi les grandes compagnies bancaires depuis 2015, elles seront près de 80% à avoir supprimé la gratuité de ce service en 2016.

    Le Crédit Lyonnais a aussi annoncé qu'il suivrait la tendance dans le courant de l'année prochaine. La Caisse d'Épargne Île-de-France - la seule de 17 agences du groupe à ne pas faire payer le service jusqu'à présent - a aussi annoncé qu'elle ferait payer 15€ par an à ses clients pendant l'année 2016. De son côté, la Banque Postale a adopté une hausse minime de ses frais de comptes courants, qui passent de 4,20 euros à 6,20 euros, mais la facture va s'alourdir pour de nombreux services.

    "Comme tous les acteurs du secteur, nous avons besoin de couvrir nos charges, liées à l’investissement dans les services de banque digitale notamment", se justifiait Yves Nanquette, le directeur général de LCL, pour qui "afficher d'emblée le 'tout gratuit', c'est la négation du service". Du côté de la BNP, on met en avant "les moyens déployés pour contrer le risque de fraude" et "un environnement législatif de plus en plus exigeant", rapportent Les Échos.

    Des recours restent possibles

    Cette augmentation globale des frais bancaires n'a pas laissé les clients indifférents. L'Association françaises des usagers des banques (AFUB) a déjà annoncé qu'elle allait saisir l'autorité de la concurrence et l'Autorité de Contrôle Prudentiel et de Résolution (ACPR), le gendarme du secteur bancaire, pour contester la hausse des frais bancaires.

    Le secrétaire général de l'AFUB, Serge Maître, rappelle qu'à défaut d'un refus écrit adressé avant le 1 janvier 2016, les banques considèrent que leurs clients acceptent cette nouvelle hausse dont ils doivent avoir été informés par courrier deux mois auparavant. Un simple courrier recommandé devrait suffire pour cela, en vertu de l'article L312-1-1 du code monétaire et financier.

    Serge Maître affirme que 20.000 plaintes ont été déposées dans ce sens dans Le Parisien. Mais il semble que la plupart des banques adressent des fins de non-recevoir devant ces demandes, et poussent leurs clients à résilier leurs comptes ou à souscrire à une offre comprenant plus de services, mais facturée plus chère. Certains clients sont cependant exonérés de ces hausses de frais : les jeunes de moins de 26 ans, les clients en procédures de surendettement ou ayant de faibles ressources, ou encore les clients "Priority" de BNP Paribas.

    L'alternative des banques en ligne

    Une autre solution pour échapper à la hausse des frais bancaires est aussi de transférer ses comptes dans une banque en ligne. Ces établissements bancaires dématérialisés offrent une gamme de services basiques à titre gratuit. Ironie du sort, la très grande majorité d'entre elles sont détenues par les compagnies bancaires classiques. Boursorama appartient à la Société générale, Hello Bank à la BNP ou Fortuneo au Crédit Mutuel.

    Ces établissements sont de surcroît plus regardants sur leur clientèle. ING Direct et Fortuneo exigent une revenu net mensuel de 1.200 euros de la part de leurs clients, 1.000 euros chez Boursrama. Parallèlement à cette hausse des frais, les banques traditionnelles commencent à fermer de plus en plus d'agences en France.

    La Société générale a annoncé la fermeture de 400 de ses agences d'ici cinq ans, soit près de 20% de son réseau. Le Crédit agricole et BNP Paribas prévoient également de réduire la voilure de leur réseau dans les années à venir, comme on le découvre dans Libération. Si un français sur dix s'est aujourd'hui tourné vers les banques en ligne la tendance pourrait augmenter face à la hausse des frais et la fermeture des guichets traditionnels.


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