• Ce que l'on sait du vol massif d'explosifs sur la base de Miramas

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    Ce que l'on sait du vol massif d'explosifs

    sur la base de Miramas

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    <time>Publié le 07-07-2015 à 13h10</time>

    Comment les voleurs des 180 détonateurs de la base de Miramas ont-ils bénéficié d’une complicité interne ? Une enquête est en cours.

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    Le parquet a ouvert, mardi 7 juillet, une enquête pour vol avec effraction "commis en bande organisée" après la disparition de plus de 150 détonateurs dans la base militaire de Miramas (Bouches-du-Rhône). (HOPD/AP/SIPA)
    Le parquet a ouvert, mardi 7 juillet, une enquête pour vol avec effraction "commis en bande organisée" après la disparition de plus de 150 détonateurs dans la base militaire de Miramas (Bouches-du-Rhône). (HOPD/AP/SIPA)
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    180 détonateurs, une dizaine de pains de plastic et une quarantaine de grenades : c’est le butin du vol réalisé sur une base de l’armée de terre, à Miramas (Bouches-du-Rhône), dans la nuit de dimanche à lundi, selon une information d'Europe 1. Le parquet a ouvert, mardi 7 juillet en fin de matinée, une enquête pour vol avec effraction "commis en bande organisée". Que sait-on de ce vol spectaculaire ?

    # Un découpage des grillages méthodique

    C’est à l’occasion d’une simple patrouille, lundi après-midi, que les militaires ont découvert le découpage méthodique de "deux rangées de grillages", selon "La Provence".

    Un inventaire a alors été réalisé en urgence dans cette annexe du 4e régiment du matériel de l’armée de terre, dont le rôle est particulièrement stratégique puisqu’elle stocke des équipements pour les opérations extérieures ("Opex") menées par l’Armée de terre en Afrique, et fait également office de dépôt de munitions.  

    # Pas de vidéosurveillance

    Sur la dizaine de bâtiments composant les 250 hectares du site, neuf alvéoles (le lieu de dépôt sécurisé des munitions) auraient été visités par les voleurs. "On n’est pas encore sûrs qu’ils sont passés par [les deux grillages découpés]. Le problème c’est qu’il n’y a pas de vidéosurveillance à cet endroit", affirme une source à "La Provence".

    Des manquements d'autant plus dommageables à une période où les sites militaires sont encore soumis à l'opération "Cuirasse", lancée au lendemain des attentats de janvier 2015. Florent de Saint-Victor, spécialiste des questions de défense et animateur du blog "Mars Attaque", explique à "l'Obs" :

    L'opération Cuirasse est le pendant militaire de l'opération Sentinelle [de protection sur le territoire, en complément au plan Vigipirate, NDLR]. Elle consiste à coordonner et organiser les moyens de protection déjà existants des sites militaires."

    David Coquille, journaliste à "La Marseillaise", a tweeté une série de photos du site, dont des clichés aériens qui permettent de voir les alvéoles installées sur la base de Miramas : 

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    Etablissement pcpal des munitions. "9 igloos semi-enterrés ont été forcés" nous dit le maire de "abasourdi"

    Interrogé par "L’Express", Frédéric Vigouroux, maire de Miramas, affirme : "La configuration du site est tout de même particulière : le terrain est vaste, et composé de petites maisons très espacées. Pour vous donner une idée, on pourrait comparer les bâtiments à de petites villas de la banlieue parisienne. Il y a une séparation permanente entre les munitions et les explosifs."

    # Des patrouilles cynophiles

    La nuit, la protection du site - où dorment des militaires - est assurée par quelques gardiens, alors que près de 200 militaires et civils y circulent en journée. Des équipes cynophiles (avec des chiens) veillent notamment jour et nuit sur la sécurité des lieux. Florent de Saint-Victor relativise la singularité de cette effraction :

    Ce n’est pas la première fois qu’il y a un trou dans les dispositifs d'une base militaire - pas à Miramas même -, les vols ne sont pas courants pour autant mais on en a déjà vu dans les dix dernières années."

    Des voleurs "très bien renseignés"

    Grand banditisme ou terrorisme ? Les enquêteurs envisagent les deux pistes mais redoutent particulièrement la deuxième hypothèse. Europe 1 soupçonne pour sa part "des militaires ou anciens militaires, des hommes qui connaissaient bien le lieu". Une source citée par "La Provence" se montre plus prudente et évoque des individus "très bien renseignés, ce qui laisse planer des doutes en interne".

    Selon Florent de Saint-Victor, "le dispositif a été pris en défaut" :


    "Les voleurs n’ont pas fouillé un grand nombre d’alvéoles mais sont allés directement à des alvéoles précises, ce qui laisse penser à des complicités internes ou à un travail de repérage précis.

    La DPSD (Direction de la protection et de la sécurité de la Défense), le service de renseignement intérieur à la défense, va vérifier les fiches des anciens militaires ayant eu accès au site pour établir une éventuelle complicité. Mais le faisceau de recherche est très large."

    Alexis Orsini


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