En plus d'une plaque à sa mémoire, plusieurs oeuvres au pochoir ont été réalisées en l'honneur de cet agent de la brigade VTT du XIe arrondissement, mort sous les balles des frères Kouachi le 7 janvier 2015.
"Je suis Ahmed." Les trois mots sont écrits en lettres tricolores, réalisées au pochoir sur le trottoir du boulevard Richard-Lenoir, pile à l'endroit où Ahmed Merabet, policier de 42 ans, a été abattu par les frères Kouachi lors de leur fuite le 7 janvier 2015 après a fusillade de Charlie Hebdo.
Sur un compteur électrique, à quelques mètres de là, un portrait d'Ahmed, dans les mêmes tons de bleu, de blanc et de rouge, s'affiche sur un compteur électrique. Il a été conçu par l'artiste de rue Christian Guemy, aussi appelé C215, pour rendre hommage à cet agent mort en service alors qu'il tentait d'arrêter, avec un collègue, les deux terroristes en pleine folie meurtrière.
Cette oeuvre éphémère serait "une initiative personnelle du commandant Stéphane Motel, du commissariat du 11e arrondissement où travaillait Ahmed", a déclaré l'artiste au site français du HuffingtonPost . Exécutée d'après une photo donnée à l'artiste par la soeur d'Ahmed Merabet, elle a été dévoilée lundi devant une centaine de personnes, dont les collègues du policier et sa famille au complet.
C215 devrait également réaliser le même pochoir à l'intérieur du commissariat où officiait Ahmed. "Je comprends aujourd'hui qu'Ahmed Merabetest plus qu'une victime. Il est un symbole fort, fédérateur et extrêmement républicain", a poursuivi l'artiste. C215 travaillerait aussi actuellement avec l'urgentiste et ex-chroniqueur de Charlie Hebdo Patrick Pelloux pour réaliser un pochoir en l'honneur de Charb.
Ce mardi en revanche, seules la mère d'Ahmed Merabetet l'une de ses soeurs étaient présentes pour la cérémonie officielle d'inauguration d'une plaque commémorative à la mémoire de l'agent.
Deux autres plaques ont été prévues pour les victimes des attentats perpétrés dans la capitale il y a un an. A 10 h, le président de la République François Hollande et la maire de Paris, Anne Hidalgo, ont dévoilé l'hommage "à la mémoire des victimes de l'attentat terroriste contre la liberté d'expression perpétré dans les locaux de Charlie Hebdo le 7 janvier 2015", rue Nicolas-Appert, dans le 11e arrondissement, où se trouvait le siège du journal.
Sur la plaque, les noms des victimes y ont été gravés par ordre alphabétique : "Frédéric Boisseau, Franck Brinsolaro, Cabu, Elsa Cayat, Charb, Honoré, Bernard Maris, Mustapha Ourrad, Michel Renaud, Tignous, Georges Wolinsky." La faute faite au dernier nom a entraîné la couverture de cette plaque par un voile noir, le temps qu'une nouvelle version soit mise en place.
Un peu plus tard, à quelques pas de l'ancienne rédaction de Charlie Hebdo, François Hollande et Anne Hidalgo ont dévoilé une autre plaque, en présence du premier ministre Manuel Valls, sur le boulevard Richard Lenoir.