Fin de la polémique à la RATP. La Régie autonome des transports parisiens, au cœur d'une controverse ces derniers jours, a finalement fait marche arrière et annoncé dans un communiqué, lundi 6 avril, qu'elle allait rétablir la mention « au bénéfice des chrétiens d'Orient » sur les affiches du groupe de chanteurs catholiques Les Prêtres.
Objet de la discorde : deux cent cinquante affiches annonçant dans le métro le concert en juin du groupe à l'Olympia, et qui mentionnaient que la recette irait « au bénéfice des chrétiens d'Orient ».
« Principe de neutralité »
Dans un premier temps, La RATP avait refusé d'apposer cette mention au nom du « principe de neutralité du service public ». L'entreprise avait dit s'interdire « toute publicité présentant un caractère politique ou confessionnel » et donc ne pas pouvoir « prendre parti dans un conflit de quelque nature qu'il soit ».
Lire (édition abonnés) : La RATP oppose « sa » neutralité au drame des chrétiens d’Orient
Elle s'était attiré une volée de bois vert de l'ensemble de la classe politique — du président du Sénat, Gérard Larcher (UMP), qui veut auditionner ses responsables, aux radicaux de gauche. Lundi après-midi, le premier ministre lui-même, Manuel Valls, a appelé dans un tweet la RATP à « assumer ses responsabilités ».
Stop aux débats stériles ! Soutenons les Chrétiens d'Orient, victimes de la terreur obscurantiste. La RATP doit assumer ses responsabilités.
La Coordination des chrétiens d'Orient en danger (Chredo) avait, elle, porté la controverse sur le terrain judiciaire en saisissant en urgence le tribunal de grande instance de Paris, un référé qui aurait dû être examiné mercredi. Sous la pression du monde politique, la RATP a décidé de ne pas attendre une éventuelle décision judiciaire.