• Cinq passeurs présumés arrêtés après un naufrage de migrants

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    Cinq passeurs présumés arrêtés

    après un naufrage de migrants

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    </nav> Par LEXPRESS.fr avec AFP , publié le <time datetime="07/08/2015 21:02:00" itemprop="datePublished" pubdate=""> 07/08/2015 à 21:02 </time> , mis à jour à <time datetime="07/08/2015 21:02:35" itemprop="dateModified"> 21:02 lien </time>
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    Des survivants du naufrage qui a fait plus de 200 morts, mercredi, débarquent du navire irlandais Le Niamh dans le port de Palerme, le 6 août 2015.

    Reuters/Guglielmo Mangiapane

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    Cinq des rescapés du naufrage qui a fait plus de 200 morts mercredi, au large de la Libye, ont été arrêtés à Palerme. Les témoignages des autres survivants les décrivent comme des passeurs et les accusent de violences.

    Les passeurs ont utilisé couteaux et bâtons, pendant le voyage, pour empêcher les passagers de la soute, de gagner le pont, ont témoigné des survivants du naufrage qui a fait plus de 200 morts mercredi, près des côtes libyennes.

    La police italienne a annoncé, ce vendredi, l'arrestation, à Palerme, de cinq de ces survivants, deux Algériens, deux Libyens et un Tunisien âgés de 21 à 24 ans, soupçonnés d'avoir été des passeurs. 

    Les "Africains" traités différemment des autres passagers

    Selon des témoignages recueillis auprès des quelque 360 autres migrants arrivés jeudi à Palerme, en Sicile, l'un était le pilote du bateau disparu, deux autres l'assistaient, tandis que les derniers étaient chargés d'empêcher les passagers de bouger.  

    Les cinq hommes avaient embarqué quelque 650 personnes, selon les témoignages recueillis par la police, Les passeurs ont assuré aux passagers du pont que les Africains devaient "supporter de rester enfermés pendant trois jours dans la cale, étant donné qu'ils avaient payé la moitié du prix des autres pour leur traversée", a affirmé la police de Palerme dans son communiqué. 

    Marqués au couteau et frappés avec des ceintures

    Les témoignages font également état de différences de traitement en fonction de l'origine des migrants: les "Africains" n'obéissant pas aux ordres ont été "marqués au couteau au niveau de la tête", tandis que les "Arabes" étaient frappés avec des ceintures. 

    Sur les bateaux de migrants surchargés, les tensions sont fréquentes entre les passagers du pont et ceux de la soute, qui cherchent toujours à aller sur le pont pour glaner un peu d'air, échapper aux émanations de carburant ou à l'eau qui s'infiltre. Dans le cas de ce bateau, la soute a commencé à prendre l'eau à peine trois heures après le départ, au point de rapidement noyer le moteur. 

    "Les passeurs ont alors appelé leurs collègues en Libye, d'après des témoignages recueillis par l'Organisation internationale pour les migrations (OIM), pour leur demander s'ils pouvaient faire machine arrière. Mais on leur a répondu de continuer leur route vers l'Italie". 

    Un mouvement de foule a fait chavirer le bateau

    Les migrants ont alors appelé à l'aide, mais lorsque le navire irlandais venu à leur rescousse est arrivé à sur place plusieurs heures plus tard, le déplacement des passagers a fait chavirer le bateau, qui a coulé avant que la plupart des occupants de la soute ne puissent en sortir. 

    Une opération de secours massive impliquant sept bateaux a permis de sauver près 400 personnes, mais aussi de repêcher 26 corps. Quelque 200 autres migrants, dont de nombreux enfants, sont portés disparus. Les cinq passeurs présumés risquent des poursuites pour homicides avec circonstances aggravantes et aide à l'immigration clandestine. 


     

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