• Condamnations internationales de la tuerie de Toulouse

    Condamnations internationales de la tuerie de Toulouse

    La tuerie perpétrée lundi matin dans un collège-lycée juif de Toulouse - dans laquelle quatre personnes, dont trois enfants, ont été tuées - a provoqué des réactions indignées à travers le monde, et un renforcement des mesures de sécurité autour d'intérêts juifs dans certains pays d'Europe.

    Publié le 19.03.2012, 19h16 | Mise à jour : 20h23

    Cérémonie d'hommage et de recueillement à la synagogue Nazareth de Paris, le 19 mars 2012.

    Cérémonie d'hommage et de recueillement à la synagogue Nazareth de Paris, le 19 mars 2012. | AFP/BERTRAND GUAY

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    Vive émotion en Israël où le Premier ministre, Benjamin Netanyahu, a condamné «le odieux de Juifs, dont des petits enfants». «Il est trop tôt pour savoir précisément quelles sont les circonstances de cet acte , mais nous ne pouvons pas écarter la possibilité qu'il a été motivé par un antisémitisme violent et sanglant», a déclaré Benjamin Netanyahu.

    «De toutes les choses horribles, je ne connais pas de plus grand péché que le meurtre d'un enfant, un être innocent qui n'a fait de mal à personne», a de son côté dit le israélien Shimon Pérès, francophone et francophile. La classe politique israélienne dans son ensemble s'est indignée, tout en soulignant faire confiance à Paris pour résoudre au plus vite ce crime. Radios et télévisions dans le pays ont interrompu momentanément leurs programmes pour donner des détails sur l'attaque.

    «L'antisémitisme, la xénophobie et l'intolérance sont totalement étrangers (..) aux valeurs de l'humanité entière»

    Par la voix de son négociateur Saëb Erakat, l'Autorité palestinienne, a fait part de son indignation face à cet «attentat».
    Le Vatican a exprimé sa «profonde indignation, son effarement, et sa condamnation la plus résolue». «L'attentat de Toulouse (...) est un acte horrible et ignoble, qui s'ajoute à d'autres récents de violence absurde qui ont blessé la France», a déclaré le porte-parole du Vatican, le père Federico Lombardi.

    Aux Etats-Unis, la Maison Blanche a condamné «dans les termes les plus forts» cette «horrible attaque», dénonçant un «acte de violence gratuit et révoltant».

    Au nom de la Commission européenne, José Manuel Barroso a dénoncé un «crime odieux» : «Rien n'est plus intolérable que le meurtre d'enfants innocents». Le président de l'Union Européenne, Herman Van Rompuy, s'est déclaré «choqué» et a également dénoncé un «crime odieux», le président du Parlement européen, Martin Schulz, fustigeant «les plus lâches violences».

    En Italie, le chef du gouvernement Mario Monti exprimait sa «profonde indignation», affirmant «avec force que l'antisémitisme, la xénophobie et l'intolérance sont totalement étrangers (..) aux valeurs de l'humanité entière».

    «Horreur et indignation»

    Le Premier ministre belge, Elio Di Rupo, a exprimé «horreur et indignation» et «condamné avec la plus grande fermeté cet acte qui est d'autant plus ignoble qu'il frappe de plein fouet une école et une communauté». La ministre belge de l'Intérieur Joëlle Milquet a pour sa part demandé à la police une «vigilance particulière» sur les intérêts juifs en Belgique, «en particulier des lieux d'enseignement juifs».

    Le chef de la diplomatie britannique William Hague s'est dit «horrifié» par cette «violence épouvantable» et Varsovie a dénoncé un «acte de terreur». L'ambassade de Turquie à Paris a condamné «fermement et avec véhémence la tuerie».

    Inquiétude au sein des communautés juives

    Le Congrès juif européen (EJC) a demandé aux autorités françaises de «tout faire» pour retrouver l'auteur de l'attaque, qui montre la «nécessité» de renforcer l'éducation contre l'antisémitisme, la haine, l'intolérance et le racisme. Jugeant que l'objectif était «que la peur se répande dans la communauté», le président de l'EJC, Moshe Kantor, a affirmé que cela «ne réussir(a) pas! Les Juifs d'Europe en général et les Juifs de France en particulier, ont une longue tradition de fermeté face à la haine et à la violence».

    La Conférence européenne des rabbins (CER) a, elle, fustigé «un acte de barbarie» et une «attaque contre la communauté juive dans son ensemble». «S'il y a des gens qui veulent effrayer la communauté juive, notre réponse est que nous ne nous laisserons pas intimider», a ajouté la CER.

    Le président de la Communauté juive de Rome, Riccardo Pacifici, a fait état de «l'anxiété et de la préoccupation» des juifs romains. A La Haye la protection a été renforcée autour de l'école juive Maïmonide. «La police patrouille dans la zone et nous avons accru notre propre vigilance», a déclaré à l'AFP le principal, Jan Couwenberg. Mêmes précautions en Suède où Lena Posner-Koeroesi, à la tête du Conseil des communautés juives, a indiqué au Svenska Dagbladet que «la sécurité a été encore un peu renforcée là où nous avons des jeunes et des enfants».

     

    LeParisien.fr

     


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