• Crash du MH17: un missile fabriqué en Russie a abattu le Boeing

    Crash du MH17: un missile fabriqué

    en Russie a abattu le Boeing

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      • Mis à jour <time datetime="2015-06-03T11:25:41+02:00" itemprop="dateModified">le 03/06/2015 à 11:25</time>
      • Publié <time datetime="2015-06-02T22:17:42+02:00" itemprop="datePublished"> le 02/06/2015 à 22:17</time>
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    <figure class="fig-photo"> Conférence de presse d'Almaz-Antey ce mardi. <figcaption class="fig-media-legende" itemprop="description">

     

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    Le fabricant d'armes russe Almaz-Anteï se dit toutefois dans l'incapacité de dire quel camp a abattu le Boeing malaisien qui s'est écrasé en juillet 2014 dans l'est de l'Ukraine avec 298 personnes à son bord.

     

    Les Américains le soupçonnent depuis le début; une télévision hollandaise l'assurait encore en mars dernier; le fabricant d'armes russe Almaz-Anteï le confirme ce mardi: le Boeing malaisien MH17 qui s'est écrasé en juillet dernier dans l'est de l'Ukraine avec 298 personnes à son bord a bien été abattu par un missile sol-air BUK, issu de ses propres usines. Lors d'une conférence de presse, le responsable du consortium, Mikhaïl Malychevski, a en effet affirmé que «les premiers analyses ont montré que le type de missile utilisé était un BUK-M1». Plus précisément un BUK 9M38M1 sol-air équipé d'une ogive 9H314M.

    Selon la société de défense russe citée par la BBC, le missile a été tiré du sud de Zarochtchenské, à l'est de Donetsk. Mais chaque camp se renvoie la balle quant à savoir qui contrôlait cette zone précise au moment du crash. Et Almaz-Anteï a souligné ne pas être en mesure de trancher.

    Des missiles qui ne sont plus fabriqués depuis 1999

    Le consortium russe est en tout cas formel: les missiles de ce type ne sont plus fabriqués en Russie depuis 1999, et les derniers construits ont tous été livrés à des clients étrangers. «Ni la société ni ses entreprises n'ont pu livrer ces missiles au 21e siècle», a déclaré Yan Novikov, directeur général d'Almaz-Anteï. Selon lui, les ogives désormais utilisées par Moscou sont de type 9M317M... alors que les ogives du type de celle qui a frappé le MH17 sont en revanche présentes en nombre dans l'arsenal des forces armées ukrainiennes. Selon Yan Novikov, l'armée ukrainienne disposait ainsi, en 2005, de près de 1000 missiles semblables à celui qui a abattu l'avion de la Malaysia Airlines.

    Depuis le début, Moscou nie avoir fourni des missiles BUK aux séparatistes. Ces derniers assurent utiliser les armes prises à l'armée ukrainienne.

    Le crash du MH17 a entrainé une guerre des accusations et une course à la preuve, en plein conflit séparatiste dans l'est de l'Ukraine. Trois jours après la catastrophe, le secrétaire d'État américain John Kerry assurait que les «preuves» accumulées désignaient «très clairement les séparatistes» russes comme les coupables et qu'il était «assez clair que (…) le missile est venu de Russie». Mais Washington n'a dévoilé aucune de ses preuves. De leur côté, les Russes ont assuré avoir observé la montée «d'un avion ukrainien SU-25 en direction du Boeing malaisien», insinuant que l'armée de Kiev était responsable du crash. Un rapport d'enquêteurs néerlandais est attendu avant la fin de l'année.

    La conférence de presse du fabricant d'armes russe n'intervient pas par hasard. Almaz-Anteï a annoncé le mois dernier avoir saisi la justice de l'Union européenne pour contester les sanctions qui lui ont été imposées par les Vingt-Huit. L'UE accuse Moscou de fournir des armes lourdes aux rebelles séparatistes, produites notamment par Almaz-Anteï, ce que le Kremlin dément.

    (Avec AFP et Reuters)


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