• « Darius » a accepté l'hébergement que lui offrait la préfecture

    « Darius » a accepté l'hébergement que

    lui offrait la préfecture

    Le Monde.fr | <time datetime="2014-08-25T19:48:14+02:00" itemprop="datePublished">25.08.2014 à 19h48</time> • Mis à jour le <time datetime="2014-08-25T20:13:47+02:00" itemprop="dateModified">25.08.2014 à 20h13</time> |Par Faïza Zerouala

    Après cinq jours sans toit, « Darius » a finalement accepté la proposition d’hébergement de la préfecture de Bobigny, samedi 23 août. Le jeune Rom – de son vrai nom Gheorghe Franzu – qui avait été lynché en juin par des habitants d’une cité de Pierrefitte-sur-Seine, avait dans un premier temps fermement refusé toutes les solutions de logement d’urgence qui lui avaient été proposées, au motif qu’il voulait rester avec sa famille. Celle-ci, composée de 34 personnes, ne pouvaitêtre intégralement prise en charge.

    En sortant de l’hôpital, le 18 août, le jeune homme de 18 ans dont l’état ne nécessitait plus d’hospitalisation complète avait donc préféré accompagner sa famille dans son errance plutôt que d’occuper les deux chambres d’hôtel, prévues pour six personnes, qui ont été mises à sa disposition. Le groupe ne réclamait en fait pas des chambres mais un terrain pour accueillir les membres du cercle familial. Les Roms ont une conception élargie de la famille, qui inclut dans le cas de « Darius » sa mère adoptive, ses grands-parents, ses oncles, ses tantes etses cousins. « Ils ne souhaitent pas se séparer car “Darius” craint les représailles de ses agresseurs », avait alors justifié.

    « LONGUE DURÉE »

    Le préfet délégué à l'égalité des chances de Seine-Saint-Denis, Didier Leschi, explique qu’un « intermédiaire en Roumanie » a finalement dénoué la situation, convaincant « Darius » d’accepter, avec cinq membres de sa famille, cette proposition de logement.

     La famille Franzu pourrait occuper ces chambres « pour une longue durée », explique Didier Leschi. Tout va être mis en œuvre pour faciliter l’insertion de « Darius » et des siens, poursuit-il. Pour autant, il ne s’agit pas de dispositions spécifiquement mises en œuvre pour le jeune Rom. « 6000 personnes en difficulté en bénéficient chaque jour en Seine-Saint-Denis » précise le préfet délégué à l’égalité des chances.

    Lire aussi (édition abonnés) : Enquête sur la nuit du lynchage de Darius

     

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