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+ de 500 jours: Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière TOUJOURS otages
En ce jour de Fête des Mères, pensons encore à eux et à leur famille...
Stéphane Taponier et Hervé Ghesquière toujours otages
Le 30 décembre 2009, les journalistes Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier étaient enlevés en Afghanistan avec leurs trois accompagnateurs. Retour sur cette année de détention, jalonnée de controverses, de rares preuves de vie et de mobilisations.Par Ludovic de Foucaud (vidéo)
Sarah LEDUC (texte)
On espérait les voir rentrer pour Noël, mais le réveillon s'est fait sans eux. Cela fait plus d' un an que les journalistes Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, ainsi que leurs trois accompagnateurs afghans Mohamed Reza, Ghulam et Satar, sont retenus en otages en Afghanistan.
Le 30 décembre 2009, les journalistes sont enlevés par un groupe taliban près de la ville d’Omarkheyl, au nord-est du pays, dans la province de la Kapisa où sont déployés la plupart des 3 850 soldats que compte la France sur le sol afghan. Ce mardi-là, Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier ont faussé compagnie à l’officier de presse de l’armée française chargé de les accompagner pour pouvoir interroger des civils afghans de la région. Ils étaient en train de finir un reportage sur la reconstruction d’une route entre l’Afghanistan et le Pakistan, pour le magazine de France 3, "Pièces à conviction", quand ils ont été kidnappés.
Rapidement, la mobilisation publique, politique et militaire se met en place. Des soldats français, engagés dans des opérations dans la région de la Kapisa, mènent des opérations pour boucler les passages qui permettraient aux ravisseurs d’emmener le groupe de cinq hommes au Pakistan. Sans résultats.
Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier, otages depuis 500 jours
À l’occasion des 500 jours de captivité des journalistes français Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier en Afghanistan, suivez l’émission spéciale que FRANCE 24 consacre à l’événement, ce vendredi 13 mai de 14h30 à 15 heures (GMT+2). CLIQUEZ ICI pour voir le direct.
AFP - Une forte mobilisation est attendue vendredi à travers la France à l'occasion des 500 jours de captivité des journalistes de France 3 Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier et de leurs trois accompagnateurs afghans.
De nombreuses manifestations sont prévues. A Paris, Reporters sans frontières et le comité de soutien vont accrocher les portraits grand format des deux journalistes derrière les grilles d'une cinquantaine de parcs, jardins et squares de la ville. Une bâche à l'effigie des deux otages doit être installée sur la façade de la Maison de la radio.
Un rassemblement aura lieu à 14h15 sur le parvis de France Télévisions. Une photo symbolisant la longue captivité des otages sera réalisée avec les participants au rassemblement qui, habillés de blanc, dessineront "500" sur le parvis avec des chiffres hauts de plus de 8 mètres.
Le président de France Télévisions Rémy Pflimlin prendra la parole, ainsi que des proches des deux journalistes otages. Tout au long de la journée, France Télévisions mobilisera ses antennes avec des invités et des reportages dans chaque édition d'information.
De son côté, RSF, en collaboration avec l'agence web Hobbynote et le Comité de soutien, a lancé l'opération "Une mosaïque contre l'oubli".
Il s'agit, selon RSF, d'un site éphémère (http://500jours.soutienherveetstephane.org) qui invite les internautes à construire une mosaïque virtuelle grâce à la photo de leur profil Facebook.
Dans les premières semaines, les médias et les familles sont tenus au secret par les autorités qui invoquent des mesures de sécurité. Finalement, c’est le gouvernement lui-même qui brise le silence, non sans cacher son agacement.
Quelques jours après leur capture, Nicolas Sarkozy déclare que les journalistes de France 3 ont fait preuve d’une "imprudence vraiment coupable", précisant qu’"il leur avait été très clairement demandé de ne pas s’aventurer ainsi parce qu’il y a des risques". Le 17 janvier sur Europe 1, Claude Guéant, secrétaire général de l’Elysée, estime à son tour que les journalistes faisaient "courir des risques à beaucoup de nos forces armées, qui du reste sont détournées de leurs missions principales". C’est enfin le général Jean-Louis Georgelin, chef d’état-major des armées françaises, qui déclare, le 21 février sur Europe 1 que "plus de 10 millions d’euros" ont été dépensés pour rechercher les deux journalistes de France 3, lançant un appel au "sens des responsabilités des uns et des autres".
Une libération constamment repoussée
Quelques rares preuves de vie
D’après les dernières nouvelles, les deux journalistes sont en vie et en bonne santé. Les autorités françaises ont annoncé le 20 décembre avoir reçu une cassette, probablement filmée à la mi-novembre, montrant les otages vivants.
Invitées ce mardi à l'Élysée à visionner la cassette, les familles des deux journalistes français ont pu constater d'elles-mêmes que les otages étaient "sereins mais amaigris".
Mais les informations restent lapidaires, et les parents de Stéphane Taponier, qui sont sortis du silence, regrettent les élans d’optimisme et les effets d’annonce de libération. "Depuis le début, ils disent qu'ils sont vivants et en bonne santé. Pour le reste, on ne sait pas, tout est secret défense", a déclaré à l’AFP Gérard Taponier, le père de Stéphane. Pour RSF, ces cassettes restent des "preuves de vie insuffisantes".
La vidéo reçue la semaine dernière n'est pas une première. Le 11 avril, une première vidéo diffusée sur Internet montrait les deux otages, filmés par leurs ravisseurs, lisant un texte dans lequel ils demandaient au président Nicolas Sarkozy de satisfaire les exigences des talibans.
En attendant leur libération, la mobilisation ne faiblit pas. Mercredi, un rassemblement de soutien a eu lieu à Paris sur le Parvis de l'Hôtel de ville à 11h. Un autre est prévu à 17h. De nombreuses autres évènements sont également organisées demain dans différentes villes de France. Pour en savoir plus www.liberezles.net
La pétition de soutien à Hervé Ghesquière et Stéphane Taponier est disponible sur le site de RSF.
Tags : stéphane taponier, hervé ghesquiere, journalistes, otages
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