« Se croire sorti de la cuisse de Jupiter »

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Lorsque Jupiter se présenta  en dieu tout puissant à son amante Sémélé, avec sa foudre et ses éclats, celle-ci en tomba morte, foudroyée ; Jupiter enferma alors dans sa cuisse l’enfant à naître de leur  union, jusqu'à sa naissance.

Combien en ce Monde se croient supérieurs par leur naissance, leur culture, leur suffisance ou leur argent…. Parfois ils réunissent  les quatre !  «  Aux âmes bien nées la valeur n’attend pas le nombre des années »…Être supérieur par la naissance est un cadeau de la vie qui devrait nous pousser à être meilleur, à aller vers l’Autre avec plus de compassion….c’est rarement le cas : en sortant de la cuisse, le fruit est pourri….

C’est plutôt l’image d’une dérive sans fins qui fait qu’on les appelle, avec mépris « les nantis » ! Mais il en est de bien pire, l’Histoire peut en témoigner : la France révolutionnaire ne s’y trompe pas : quand elle se révolte en 1789, c’est juste pour avoir du pain ! La réponse «  ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche »….Ces gens de nobles lignées, de cuisse fine et poudrée, finirent sur l’échafaud, à cause d’une arrogance  abominable !

D’où sortaient les nazis, la race supérieure, de quel cuissot ?La race arienne si fière et arrogante qui se prenant pour Dieu, décida du sort des hommes et organisa tout une mise en scène de la mort programmée , foulant l’humain sous ses bottes et festoyant les mains pleines de sang…Bien avant eux, les grands conquérants comme Alexandre, César, Gengis Kahn et Napoléon ont mis l’Europe à genoux « pour son bien », pour éduquer les barbares, porter la civilisation ou par soif de pouvoir… La gigue d’où ils se sont extirpés devait être gangrénée…

Et ces esclavagistes sudistes d’Amérique du Nord, qui par cupidité ont organisé froidement la traite des noirs, les considérant  moins bien que leurs animaux, juste pour avoir de la main d’œuvre « gratuite » servant leur intérêts : de quel quasi, de quelle bourse sortaient-ils ?

Et aujourd’hui ces grands patrons qui nous narguent, gonflant les chiffres du chômage et s’envolant vers les paradis fiscaux, dans quel jambon étaient-ils cachés ?

Et nos gouvernants, tellement imbus d’eux-mêmes qu’ils en frôlent le ridicule : «  Ridicule » le film, magnifiquement interprété par Fabrice Lucchini et Bernard Giraudeau, montre bien qu’à l’époque où l’on tenait salon entre personnes bien nées, un seul mot pouvait tuer :« un tas de merde dans un bas de soie »…De quelle cuisse nos pédants sortent-ils aujourd’hui ?certainement pas de celle de Jupiter, car ils ont fini de briller !

Marialis