• Des centaines de mineurs turcs toujours bloqués, le Premier ministre chahuté

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    Des centaines de mineurs turcs

    toujours bloqués, le Premier ministre

    chahuté

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    <figure><figcaption>© AFP | Recep Tayyip Erdogan</figcaption></figure>

    Texte par FRANCE 24 

    Dernière modification : 14/05/2014

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    Le Premier ministre turc Recep Tayyip Erdogan a été hué et chahuté à Soma, dans l’ouest du pays, où il s’est rendu au lendemain de l’explosion d’une mine de charbon qui a fait plus de 200 morts. Près de 120 mineurs sont toujours piégés sous terre.

    Au lendemain de l’explosion meurtrière qui a eu lieu dans une mine de charbon de la province de Manisa, dans l’ouest de la Turquie, le Premier ministre turc, Recep Tayyip Erdogan, qui s’est rendu sur place, a été vertement chahuté par plusieurs habitants locaux.

    Des manifestants se sont attaqués à son véhicule officiel en lui donnant des coups de pied, malgré l’important dispositif de sécurité déployé pour l’occasion. Le Premier ministre, qui a quitté la voiture sous les huées de la foule, a été contraint d’entrer dans un commerce où il est resté à l’abri plusieurs minutes.

    L’explosion, survenue mardi 13 mai dans la ville de Soma, a fait au moins 232 morts, selon le dernier bilan communiqué par le Premier ministre à des journalistes présents sur les lieux. Erdogan a également précisé qu’environ 120 mineurs étaient toujours piégés sous terre, confirmant une information donnée plus tôt par un responsable syndicaliste. Malgré les efforts des secouristes, les espoirs de les retrouver s'amenuisent à mesure que les heures passent.

    "Nous entrons dans une phase plus critique. Au fur et à mesure que le temps s'écoule, nous nous approchons à grands pas d'une issue très défavorable", expliquait plus tôt le ministre de l'Énergie, Taner Yildiz, soulignant que le bilan risquait encore de s'alourdir. Ankara a décrété un deuil national de trois jours. Sur les 787 employés qui se trouvaient dans la mine de la ville de Soma, 363 mineurs ont été sauvés.

    De l’oxygène injectée dans les puits

    Selon les premiers témoignages, l'explosion, qui s’est produite vers 12h30 GMT, apparemment provoquée par un transformateur électrique, a provoqué un effondrement bloquant les mineurs dans les galeries. Un grand nombre d’entre eux est parvenu à s'échapper après l'explosion mais une autre partie d'entre eux restait inaccessible, coincée dans une poche isolée, a indiqué un cadre de la mine ayant requis l'anonymat.

    Au cœur de la nuit, des norias de secouristes extirpaient au compte-goutte des blessés, la plupart souffrant de graves difficultés respiratoires, devant des centaines de collègues et de membres de leurs familles en quête de nouvelles d'un proche, prisonnier du sous-sol. "Notre priorité est d'atteindre nos employés sous terre", a déclaré à la presse le ministre Yildiz, qui s'est rendu sur place. "Quatre équipes de sauveteurs travaillent dans la mine. Le feu crée des problèmes mais de l'oxygène est injectée dans les puits qui n'ont pas été touchés", a-t-il ajouté.

    La sécurité en question

    Dans un communiqué, la compagnie minière Soma Komur a estimé que l'effondrement était "tragique". "L'accident est survenu malgré un maximum de mesures de sécurité et des inspections, mais nous avons réussi à intervenir rapidement", a assuré l'entreprise. "Il y a déjà eu des petits incidents ici, mais là, c'est la première fois qu'on voit un tel accident, aussi grave que ça", a confié un mineur, encore sous le choc. "Il n'y aucune sécurité dans cette mine. Les syndicats ne sont que des pantins et la direction ne pense qu'à l'argent", a toutefois affirmé à l'AFP un autre mineur.

    "S'il y a eu négligence, nous ne fermerons pas les yeux", a affirmé le ministre de l'Énergie Taner Yildiz. "Nous prendrons toutes les mesures nécessaires, dont des mesures administratives et légales", a-t-il ajouté. Le ministère turc du Travail et de la Sécurité sociale a indiqué que la mine avait été inspectée la dernière fois le 17 mars et qu'elle appliquait les normes en vigueur.

    Avec AFP

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