• Deux gendarmes placés sous contrôle judiciaire pour extorsion de signatures

    Le Point.fr - Publié le 15/09/2012 à 10:09 - Modifié le 15/09/2012 à 10:18

    Deux anciens employés de garage accusent ces gendarmes de les avoir obligés à signer une lettre de démission.

     

    Deux gendarmes de la section de recherches de Montpellier, soupçonnés "d'extorsion de signatures et de détournement de finalité de données", ont été renvoyés vendredi devant le tribunal correctionnel de Montpellier et placés sous contrôle judiciaire, a-t-on appris samedi auprès du parquet, confirmant une information du Midi-Libre. Ces deux gendarmes ont été placés en garde à vue jeudi matin, a indiqué Brice Robin, procureur de la République à Montpellier, qui a précisé que cette affaire "délicate" devait être jugée à la fin octobre.

    Le Midi-Libre indique que, parallèlement au contrôle judiciaire décidé par le juge des libertés et de la détention, qui a retiré leur arme de service aux deux gendarmes, la hiérarchie de la gendarmerie de la région Languedoc-Roussillon les a suspendus de leurs fonctions, à titre conservatoire, jusqu'à la décision définitive de la justice. Les deux gendarmes avaient été placés en garde à vue après la descente à Montpellier de l'Inspection générale de la gendarmerie nationale (IGGN) - l'équivalent de la police des polices - qui enquêtait discrètement depuis sept mois sur la plainte de trois employés d'une concession automobile du Crès (Hérault).

    Ces employés avaient été brutalement licenciés en 2010 par leur patron, un garagiste également placé en garde vue jeudi et confronté aux gendarmes et aux plaignants, pour une histoire de voitures de service détournées et de malversations financières présumées. Les ex-salariés accusent leur ancien patron de les avoir contraints à signer leur lettre de démission sous la pression des deux gendarmes, qui étaient en tenue civile. Les plaignants affirment avoir alors été menacés : faute de signature, ils subiraient les pires représailles et risquaient d'avoir les jambes brisées, ont-ils répété lors des confrontations, au cours desquelles ils auraient formellement reconnu les deux gendarmes, selon une source proche de l'enquête.

    Les gendarmes, bien notés depuis leur arrivée à la section de recherches de Montpellier, nient tout en bloc.


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