• Egypte : l'inquiétude des Coptes de France

     

    Egypte : l'inquiétude des Coptes de France

    le Vendredi 16 Août 2013 à 10:20
    Par Richard Place

    "Si on veut la stabilité et la prospérité en Egypte, il faut laisser faire les militaires maintenant" © Radio France - Richard Place

     

    L'Égypte s'apprête une nouvelle fois ce vendredi à vivre une journée agitée, après de nouvelles violences jeudi. Mais les violences en Égypte ne se concentrent pas au Caire. Dans d'autres provinces, les chrétiens coptes sont la cible de "représailles". Des événements qui suscitent l'inquiétude de la communauté en France. Jeudi, la messe de l'Assomption à Notre-Dame d'Égypte, à Paris, a donc été célébrée dans un contexte particulier.

    Ils ne sont pas bien nombreux, une douzaine. Ils prient avec ferveur dans cette petite chapelle. Ils sont chrétiens et inquiets. D'ailleurs, durant cette messe, le diacre avoue qu'il avait en tête les églises brûlées ces derniers jours en Egypte : "Nous avons imploré Marie, notre Maman du ciel, de protéger tous les chrétiens. Comme disait le président Nasser : la religion est pour Dieu, la patrie est pour tous. Nous voulons vivre dans un pays laïc et démocratique".

    A l'évocation des Frères Musulmans, la compassion disparaît. Le diacre parle de persécution contre les chrétiens et s'en tient là. Pas un mot pour les manifestants tués cette semaine. Ce paroissien est sur la même ligne. Il le clame :

    "Par la force s'il le faut, l'armée doit contrôler le pays. Si on veut la stabilité et la prospérité en Egypte, il faut laisser faire les militaires maintenant"

    Et il s'étrangle littéralement quand il évoque la position française qu'il juge bien trop clémente à l'égard des Frères musulmans. Il s'appuie notamment sur le témoignage de Georges, l'enfant de choeur : "Je suis arrivé d'Egypte, il y a un peu plus d'un an. On ne peut pas vivre en Egypte. On est persécutés. Ils brûlent les églises, on n'est pas en sécurité là-bas".

    Une jeune femme discrète et menue écoute sans rien dire. Elle est Égyptienne. Elle passe trois semaines à Paris chez sa cousine qu'elle voit pour la première fois, et appelle tous les jours sa famille. Elle sait bien sûr que des églises ont été brûlées mais elle ne veut pas généraliser : "Ce qui se passe actuellement n'est pas lié aux Coptes. C'est du terrorisme tout simplement. Je ne pense pas que ce sont de vrais musulmans qui nous attaquent. Ceux que je connais sont aimables et pacifiques. J'ai beaucoup d'amis musulmans".

    Elle rentrera dans quelques jours en Egypte, persuadée qu'une solution démocratique sera bientôt trouvée.

    Par Richard Place


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