• Egypte : le président par intérim dissout l'Assemblée

    Egypte : le président par intérim dissout l'Assemblée

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2013-07-05T13:52:18+02:00" itemprop="datePublished">05.07.2013 à 13h52</time> • Mis à jour le <time datetime="2013-07-05T18:42:41+02:00" itemprop="dateModified">05.07.2013 à 18h42</time>

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    L'Egypte se préparait à des manifestations des partisans du président renversé, faisant craindre un nouveau bras de fer et des violences.

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    Deux jours après le renversement du président égyptien par l'armée, anti et pro-Morsi sont descendus dans les rues du Caire, vendredi 5 juillet. Pour contrer l'appel à défiler lancé jeudi par les islamistes, les opposants au président déchu ont investi à leur tour les rues de la capitale égyptienne. 

    •  L'Assemblée dissoute, nomination d'un nouveau chef du renseignement

    Le président par intérim, Adli Mansour, a décidé de dissoudre la chambre haute du Parlement (Choura), dominée par les islamistes, et de nommer un nouveau chef des services du renseignement. La chambre haute, qui assumait la totalité du pouvoir législatif après la dissolution, l'an dernier, de la chambre des députés, était acquise au président Mohamed Morsi. M. Mansour a aussi nommé un nouveau chef du renseignement, Mohammed Ahmed Farid, a indiqué l'agence d'information officielle MENA (Middle East News Agency).

    • Trois manifestants pro-Morsi tués

    L'Agence France-presse rapporte que des échanges de tirs entre des soldats et des partisans de M. Morsi approchant le batiment où est détenu le président déchu ont fait trois morts. Deux corps ont été couverts d'un drap blanc, et un troisième gisait, la tête fracassée par une balle, rapporte l'agence. Les tirs ont eu lieu aux abords d'un bâtiment de la garde républicaine, une unité militaire chargée de protéger la présidence égyptienne.

    Lire : Echanges de tirs meurtriers entre pro-Morsi et soldats au Caire

    • L'Egypte ferme le terminal de Rafah à la frontière avec Gaza

    Les autorités égyptiennes ont fermé vendredi le point de passage de Rafah, à la frontière avec la bande de Gaza, en raison d'attaques lancées dans le Sinaï après la destitution du président Mohamed Morsi. Des sources de sécurité égyptiennes ont affirmé que le terminal, unique accès au territoire palestinien qui ne soit pas contrôlé par Israël, avait été fermé pour une période indéterminée.

    Le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine (UA) a suspendu vendredi la participation de l'Egypte à l'organisation panafricaine. L'UA a pour politique de suspendre tout Etat membre où se produit un "changement inconstitutionnel de pouvoir". Cette mesure dure généralement jusqu'au retour à l'ordre constitutionnel. L'Egypte, par la voix de son ministre des affaires étrangères, dit "regretter profondément" la décision de l'UA. 

    •  Des ONG dénoncent la répression contre les médias islamistes

    Les principales organisations non gouvernementales (ONG) de défense des droits humains en Egypte ont dénoncé vendredi la fermeture de plusieurs médias tenus par les islamistes, après le renversement, mercredi, du président Mohamed Morsi. Dans un communiqué commun, sept d'entre elles condamnent l'interruption de la diffusion de Misr 25, la chaîne des Frères musulmans, le mouvement de M. Morsi, et la saisie d'une édition de leur journal, Horeyya wal Adala.

    Par ailleurs, ajoute le texte, les forces de sécurité ont arrêté des employés de plusieurs médias, dont ceux d'Al-Jazira Mobasher Egypte (filiale de la chaîne qatarie Al-Jazira), qui avait diffusé après sa destitution un enregistrement vidéo dans lequel M. Morsi se disait "le président élu d'Egypte". Les télévisions Al Rahma, Al Nas, Khalijia (salafiste) ont également été coupées, indiquent les ONG, dont l'Initiative égyptienne pour les droits de la personne.

    Les ONG "condamnent également la détention de personnel de ces chaînes dans des lieux inconnus", ce qui jette le doute, selon elles, sur "la légalité des procédures". Critiquant le "manque de transparence de la part des autorités", elles rappellent que "la situation politique ne doit pas être utilisée pour justifier la limitation des libertés et des droits fondamentaux".

    •  L'ONU appelle au respect des libertés

    La haute-commissaire aux droits de l'homme des Nations unies, Navi Pillay, a appelé vendredi au respect des libertés fondamentales en Egypte et s'est déclarée préoccupée par les informations sur des arrestations en masse de dirigeants de la confrérie des Frères musulmans. Dans sa première réaction à la destitution et à l'arrestation du président Mohamed Morsi, Mme Pillay affirme qu'il "ne doit pas y avoir d'autres violences, de détentions arbitraires, d'actes illégaux de vengeance".

    Mme Pillay relève que, pour le moment, le pays a échoué à évoluer vers une société de tolérance, fondée sur les principes des droits de l'homme et l'Etat de droit. Elle appelle notamment au respect de la liberté d'expression et de réunion et demande "de sérieuses mesures pour arrêter et enquêter sur les effarantes violences sexuelles – qui semblent parfois organisées – contre les manifestantes".

    Embarrassé après le renversement du premier président démocratiquement élu en Egypte, l'Occident continue d'exprimer son inquiétude, et Washington a également demandé au pouvoir de ne pas procéder à des "arrestations arbitraires" à l'encontre de M. Morsi, détenu par l'armée, et de ses partisans.

    Synthèse : Les réactions internationales, entre embarras, félicitations et condamnation

    • Démission du procureur général

    Quelques jours à peine après sa réintégration, le procureur général a annoncé vendredi qu'il allait démissionner, invoquant de possibles conflits d'intérêts dans de futures instructions d'affaires judiciaires. Abdel Méguid Mahmoud, qui fut nommé à ce poste sous Hosni Moubarak, avait été démis en novembre 2012 par le président Mohamed Morsi. Il avait été réintégré dans ses fonctions cette semaine sur décision de justice.

    L'analyse de Christophe Ayad, chef adjoint du service International du "Monde" :


    Mohamed Morsi évincé : et maintenant ? par lemondefr


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