• "Eh Mitt, tu nous vends du rêve" : la petite phrase qu'Obama n'a pas prononcée

    <article class="article article_normal" itemscope="" itemtype="http://schema.org/NewsArticle">

    "Eh Mitt, tu nous vends du rêve" : la petite phrase qu'Obama n'a pas prononcée

    Le Monde.fr | <time datetime="2012-10-04T16:16:30+02:00" itemprop="datePublished">04.10.2012 à 16h16</time>

     
    <figure class="illustration_haut">

    Le président américain, Barack Obama, prend la parole lors du premier débat présidentiel avec le candidat républicain, Mitt Romney, à Denver, dans le Colorado, le 3 Octobre 2012. AFP PHOTO / Nicholas Kamm (R) / SAUL LOEB (L)

    </figure>

    Si les démocrates ont "admis à contrecœur" que Mitt Romney s'en était bien tiré lors de son premier débat télévisé face à Barack Obama, le candidat républicain a-t-il pour autant inversé la dynamique d'une course à la présidentielle qu'il semblait, depuis quelque temps déjà, avoir perdue ?

    Seuls les prochains jours diront si la donne politique a changé. A Denver (Colorado), Barack Obama est apparu étonnamment terne face à un Mitt Romney nettement plus incisif. Le Washington Post, d'ailleurs, loue "l'audace" de l'ex-gouverneur du Massachusetts, qui sort "grandi" de cette joute verbale de 90 minutes axée sur l'économie. "Sur la fiscalité, la santé ou l'éducation, [Mitt] Romney a prouvé qu'il maîtrisait parfaitement son sujet. Il est apparu expérimenté et mesuré dans ses propos, tout en pointant, avec force et clarté, les faiblesses de l'économie sous le mandat d'Obama", analyse le quotidien.

    Un point de vue partagé par la chaîne conservatrice Fox News, pour qui Romney, vainqueur du débat, a réussi à démontrer qu'il pouvait offrir une voie radicalement différente de celle du président, et cela en dépit du fait qu'il ait "échoué à esquisser un programme en faveur de l'emploi ou un plan spécifique destiné à revitaliser l'économie", souligne la chaîne d'information.

    A en croire le Time, la prestation d'Obama est l'une des performances les plus "ineptes jamais réalisées par un président en exercice" et demeure un mystère. "Où diable était-il ?", s'interroge le magazine, estimant que l'actuel locataire de la Maison Blanche n'aurait pas dû retenir ses coups et s'exprimer en des termes clairs. Par exemple, en lançant à son rival : "Eh Mitt, tu nous vends du rêve, Bill Clinton en a apporté la preuve. Il a augmenté les impôts visant les riches et l'économie a connu un essor sans précédent. George W. Bush a diminué de manière drastique les impôts et l'économie s'est effondrée. Que comptez-vous faire pour ne pas reproduire les erreurs de ce dernier ?"

    Mais, ajoute le Time, le véritable point faible du président-candidat réside dans son manque de réactivité. "Il aura fallu attendre une demi-heure de débat avant qu'il [Obama] ne parle vraiment de ces concitoyens. Romney, lui, a évoqué les maux des gens ordinaires, sous pression face la crise. Il a même fait preuve de lyrisme sur la 'poursuite du bonheur', suggérant que le gouvernement devrait aider tout individu à accomplir son rêve américain, et ce sans que Barack Obama ne réplique : 'même les 47 % dont vous disiez ne pas vous préoccuper' ? "Comment Obama a-t-il pu ne pas évoquer ou même faire allusion à ces 47 % avant la fin du débat ?", s'insurge-t-il.

    Pour le Los Angeles Times, ce décalage entre les deux candidats n'était peut-être qu'une question d'entraînement. La distance et la nervosité d'Obama par rapport à Romney seraient ainsi liées à la participation de ce dernier aux dix-neuf débats qui ont rythmé la saison des primaires : le challenger a, de ce fait, passé des mois à répéter ses gammes, contrairement au président sortant, qui ne s'était que très peu prêté à l'exercice du débat depuis quatre ans. Mais, finalement, ce premier échange aura surtout manqué cruellement de "feux d'artifices", constate et salue le Wall Street Journal, pour qui "allumer le feu n'est pas le but d'un débat sérieux". Barack Obama saura-t-il en tirer des enseignements pour les deux prochaines confrontations qui se profilent, les 16 et 22 octobre, à Hempstead (Etat de New York) puis Boca Raton (Floride) ?

    </article>

  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :