La question de l’attitude à adopter face au Front national se pose dans de nombreuses régions, au lendemain du premier tour des élections régionales lors duquel le parti d’extrême droite est arrivé en tête dans six régions (27,96 %), devant Les Républicains (26,89 %) et le PS (23,5 %). Lequel des deux partis va se désister au profit de l’autre ?
Premières divergences chez Les Républicains…
Elections régionales : premières divergences d’entre-deux-tours chez LR et au PSLa ligne devait être claire dans le parti dirigé par Nicolas Sarkozy. « Ni fusion ni retrait », avait affirmé le président du parti dès dimanche soir. Lors des premières déclarations sur les radios, lundi matin, Jean-Pierre Raffarin a tenu discours opposé : « Il faut des messages clairs », a-t-il déclaré sur France Inter.
« Quand on est troisième, on se retire. Quand on peut empêcher le FN par son retrait, il faut empêcher le Front national. »
Alors que Les Républicains tiennent un bureau politique exceptionnel lundi matin, le président de la formation est directement visé par certains membres du parti. Bien qu’il partage la stratégie de Nicolas Sarkozy, Hervé Mariton, candidat à la primaire, a jugé que ces résultats électoraux signaient son « échec ».
« Oui, c’est l’échec de Nicolas Sarkozy, car Nicolas Sarkozy, d’évidence, n’est pas crédible comme représentant d’alternance. »
Alain Juppé, qui se rendra finalement au bureau politique, a appelé à arrêter « une ligne de conduite commune » pour le second tour. L’entourage de François Fillon a simplement précisé que l’ancien premier ministre considérait la situation comme « très sérieuse ». Arnaud Robinet, maire de Reims, a été plus explicite : « Tout doit être fait pour faire reculer le FN ».
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L’ancien ministre, Eric Woerth, s’est lui aussi placé sur une ligne très critique envers le parti et son président. Sur i-Télé, il a jugé que « la droite n’était pas prête » et n’avait « pas de leader officiel et légitime ». Faisant entendre leur différence, les centristes, par la voix du président de l’UDI, Jean-Christophe Lagarde, ont appelé au « retrait des listes en troisième position », « partout où le FN peut gagner »
Nicolas Sarkozy peut toutefois compter sur des alliés au sein de sa famille politique : Bruno Le Maire a réaffirmé son opposition à toute fusion ou retrait de listes.
Elections régionales : premières divergences d’entre-deux-tours chez LR et au PS« Nous ne pouvons gagner que dans la clarté. Nous ne pouvons pas combattre les socialistes au niveau national et nous allier avec eux au niveau local ».