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Elle est une icône du combat contre l?extrémisme religieux
Elle est une icône du combat contre l’extrémisme religieux
La Pakistanaise Malala, prix Nobel de la paix
Par : Arab Chih
Voici une distinction qui sonne comme une prime à l’engagement contre l’extrémisme religieux ! L’académie suédoise a décerné conjointement, hier, le prix Nobel de la paix 2014 à la très jeune - à peine 17 ans ! - Pakistanaise Malala Yousafzai et à l’Indien Kailash Satyarthi. Les deux heureux lauréats ont été récompensés pour leur combat contre l'exploitation des enfants et pour leur droit à l'éducation. La militante pakistanaise est la plus jeune des 15 femmes ayant déjà eu l’honneur d’être récipiendaires de ce prestigieux prix depuis sa création. Les deux lauréats ont été choisis par le comité sur une liste de 278 candidats “pour leur combat contre l'oppression des enfants et des jeunes et pour le droit de tous les enfants à l'éducation”, a déclaré le président du comité Nobel norvégien, Thorbjoern Jagland. “Avec son courage et sa détermination, Malala révèle ce que les terroristes redoutent le plus : une fille en possession d'un livre”, a estimé, pour sa part, le secrétaire général de l'Onu, Ban Ki-moon. “Par le simple fait d'aller à l'école, (elle) est devenue un professeur mondial”, a-t-il ajouté. Réagissant à cette distinction, le Premier ministre pakistanais, Nawaz Sharif, a qualifié la jeune militante de “fierté du Pakistan”. “Elle remplit de fierté le Pakistan et les Pakistanais” par “sa réussite inédite et inégalée”, a-t-il déclaré. Et d’ajouter : “Les garçons et filles du monde entier devraient prendre exemple sur son combat et son engagement.”
Il faut dire que la jeune Malala est une icône dans son pays comme dans le monde du combat contre l’intégrisme religieux. À 11 ans à peine, elle dénonçait déjà sur son blog les exactions des talibans dans son pays. Pour son courage, le gouvernement pakistanais lui avait remis le Premier prix national pour la paix. Mieux, elle a été nominée au Prix international pour la paix de la fondation Kids-Rights. Les talibans ne lui avaient jamais pardonné sa défiance et ses positions “pro-occidentales”. En représailles, ils lui avaient tiré une balle dans la tête alors qu’elle ne dépassait guère les 14 ans. Mais elle a survécu. Et cette dure épreuve n’a en rien entamé l’engagement de Malala contre l’extrémisme religieux. “Menons le combat contre l'analphabétisme, la pauvreté et le terrorisme, nos livres et nos crayons sont nos meilleures armes”, a-t-elle déclaré en 2013 à l'ONU. La même année, elle s’est vu remettre, par le Parlement européen, le prix Sakharov en guise de récompense pour son engagement en faveur de l’éducation des jeunes filles pakistanaises.
L’Indien Kailash Satyarthi, 60 ans, est moins médiatisé que sa colauréate. Il s’est distingué par son aide en faveur des enfants et des femmes réduits à l'état d'esclaves dans les usines indiennes. Bachpan Bachao Andolan, l’organisation qu’il a fondée en 1980, a réussi à libérer près de 80 000 enfants travailleurs.
Le prix sera remis aux deux lauréats, le 10 décembre prochain, à Oslo.
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