• Emploi : la CGT «très mobilisée pour empêcher tout accord générant plus de flexibilité»

    Emploi : la CGT «très mobilisée pour empêcher tout accord générant plus de flexibilité»

    Par Les Echos | 28/12 | 11:26 | lien
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    Alors que la négociation sur la sécurisation du travail «a été ouverte pour faire reculer la précarité», le Medef propose d'ajouter «de nouveaux types de contrat de travail et de faciliter les licenciements», dénonce Bernard Thibault .

    Bernard Thibault - AFP
    Bernard Thibault - AFP

    Au lendemain de l'annonce d' une nouvelle hausse du nombre de demandeurs d'emploi en novembre , Bernard Thibault a mis en doute ce vendredi matin la promesse de François Hollande d'inverser la courbe du chômage fin 2013.

    « Il n'y a pas d'éléments sur les choix de politique économique et sociale du gouvernement qui laissent entendre qu'on va inverser la courbe du chômage », a déclaré le secrétaire général de la CGT sur RMC-BFMTV. Il dénonce notamment les 20 milliards de crédits d'impôt « offerts aux entreprises sans contrepartie ».

    6 à 7 millions de personnes «n'arrivent pas à vivre décemment par leur emploi»

    Alors que près de 30.000 demandeurs d'emploi sans activité supplémentaire ont été recensés fin novembre, portant leur nombre à 3,13 millions, proche du record historique de janvier 1997 (3.205.000), Bernard Thibault a rappelé que « ces chiffres ne représentent que la part de population qui pointe à Pôle emploi ». Il a estimé entre 6 et 7 millions le nombre de personnes « qui n'arrivent pas à vivre décemment par leur emploi ».

    Interrogé sur le refus du gouvernement de nationaliser temporairement le site sidérurgique de Florange (Moselle), le leader syndical a lancé : « Si l'Etat renonce à une intervention plus conséquente (...), alors il n'y aura pas d'inversement, au contraire une aggravation » du chômage.

    Le secrétaire général de la CGT a par ailleurs prévenu que son syndicat serait « très mobilisé dès les premiers jours de janvier pour empêcher tout accord générant plus de flexibilité dans le marché du travail ». Syndicats et patronat, qui ont échoué à parvenir à un accord avant la fin de l'année sur la « sécurisation de l'emploi » , comme souhaité par François Hollande, discuteront une nouvelle fois les 10 et 11 janvier . « Je voudrais être persuasif à l'égard du gouvernement et des parlementaires : non seulement ce ne serait pas une bonne solution pour l'emploi, mais si des velléités de déréglementation se faisaient jour, la CGT s'y opposerait avec toutes ses forces », a-t-il affirmé.

    Aux salariés : «Ne restez pas spectateurs»

    « Ca fait 25 ans qu'on nous explique qu'en précarisant, en assouplissant le Code du travail, on va créer des emplois », « il n'est pas question d'accepter la théorie selon laquelle les licenciements d'aujourd'hui créent l'emploi de demain », a-t-il dit. Selon Bernard Thibault, « une négociation s'est ouverte à la demande du gouvernement pour faire reculer la précarité, et le Medef nous propose à l'inverse (...) d'ajouter de nouveaux types de contrat de travail et de faciliter les licenciements ».

    « Si j'avais un message pour 2013 aux salariés : « Ne restez pas spectateurs », il faut nous-mêmes exercer une pression pour que soient prises les bonnes décisions », a déclaré Bernard Thibault. Pour lui, le changement promis par François Hollande « a été relégué à 2 années plus tard », ce qui engendre « surprise » et « déception » et laisse entendre que « la parole du Medef est plus influente que celle des organisations syndicales ».

    Le numéro un de la CGT a souligné que « la CGT avait remporté haut la main les élections dans les TPE », dont les résultats ont été publiés le 21 décembre , souhaitant que « le gouvernement ait entendu le message ».


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