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    Emploi : pas d'accord, les négociations reprennent vendredi

    Créé le 10-01-2013 à 16h53 - Mis à jour à 21h48lien

    Les syndicats ont reçu un nouveau projet d'accord, actant de nouvelles concessions du patronat. Mais la surtaxation des CDD, condition nécessaire, n'y figure toujours pas.

    Patrick Bernasconi, négociateur du Medef et président de la Fédération des travaux publics, et Geneviève Roy, vice-présidente de la CGPME. (AFP)

    Patrick Bernasconi, négociateur du Medef et président de la Fédération des travaux publics, et Geneviève Roy, vice-présidente de la CGPME. (AFP)
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    La négociation sur la réforme du marché du travail a progressé jeudi 10 janvier mais pas suffisamment pour aboutir à un accord et elle reprendra vendredi matin pour tenter de conclure, a-t-on appris auprès de plusieurs participants.

    François Hollande avait fait part de sa "confiance" dans les partenaires sociaux pour que les discussions qu'ils mènent sur la "sécurisation de l'emploi" aboutissent dans "quelques heures". Ils "sont engagés dans une négociation qui est essentielle, puisqu'elle porte sur la sécurisation de l'emploi", a déclaré le président de la République, qui s'exprimait devant des élus lors d'un déplacement en Gironde consacré aux investissements d'avenir. "Nous devons faire en sorte qu'il y ait plus de sécurité, plus de souplesse, et pour le salarié et pour l'employeur, pour que nous puissions nous adapter aux conjectures, aux situations, aux aléas !", a-t-il ajouté. Pour lui, cette négociation "prendra encore quelques heures". "Je sais que les partenaires, et je leur fais confiance, saisirons cette occasion", a-t-il souligné. Interrogé un peu plus tard par la presse, le chef de l'Etat a répété : "Je fais confiance aux partenaires sociaux". Optimiste ?

    Un nouveau texte en discussion

    Les partenaires sociaux ont repris jeudi leurs discussions entamées le 4 octobre sur la réforme du marché du travail, visant à donner plus de souplesse aux entreprises tout en protégeant mieux les salariés. Un compromis entre les syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC) et le patronat (Medef, CGPME, UPA) est fortement espéré par le gouvernement qui, accord ou pas, a prévu de légiférer pour réformer. 

    Les discussions, interrompues vers 13h30, ont repris peu après 17 heures avec la distribution du nouveau texte, avant d'être de nouveau suspendues à 17h30, le temps de laisser les organisations syndicales en prendre connaissance. Le patronat, dont les divisions ont de nouveau éclaté jeudi, a transmis aux syndicats un texte remanié.

    Toujours pas de taxation des contrats courts

    La modulation des cotisations à l'assurance chômage, destinée à décourager le recours aux contrats précaires abusifs et réclamée par les syndicats, n'y figure pas, contrairement à ce qu'espéraient les syndicats à la mi-journée. Cette condition, posée par la CFDT, la CFE-CGC et la CFTC comme un préalable à toute signature de l'accord, a toujours été refusé par le patronat.

    Le patronat a en revanche retiré son projet de créer des CDI très flexibles, liés à la durée d'un "projet" de 9 mois minimum, comme l'a demandé la CFDT. Il propose désormais d'élargir les CDI intermittents "à titre expérimental" seulement. S'agissant de la généralisation des complémentaires santé collectives, le projet de texte réduit de 4 à 3 ans le délai maximal de mise en oeuvre et ne prévoit plus la répartition 50-50 (salariés-employeurs) auparavant proposée.

    L'UPA menace de claquer la porte

    Peu de temps avant la transmission du nouveau texte, ce dernier round, qui doit s'achever au plus tard vendredi, a été marqué par un "clash de l'UPA", selon les mots du Medef. Des dissensions entre la CGPME et le Medef étaient déjà apparues au grand jour les semaines précédentes. Dans un communiqué, l'UPA (artisans) a déclaré "ne pas accepter un texte qui lèse la grande majorité des entreprises", estimant que "le projet d'accord en cours de finalisation organise la flexibilité de l'emploi au seul profit de quelques grandes entreprises françaises", alors que la majorité "supportera l'essentiel des surcoûts générés". La question du choix des prestataires chargés d'offrir les mutuelles d'entreprise généralisées froisse particulièrement l'UPA.

    "On a fait sauter le contrat de projet, le CDI intermittent devient expérimental: l'UPA n'a plus rien", commentait Marie-Françoise Leflon (CFE-CGC). Pour Joseph Thouvenel (CFTC), "le patronat aurait dû faire avant ses arbitrages". "On a perdu temps", regrettait-il. Depuis le coup d'envoi, le 4 octobre 2012, de cette négociation cruciale, syndicats (CDFT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC) et patronat (Medef, CGPME, UPA) cherchent les moyens de fluidifier le marché du travail en donnant plus de souplesse aux entreprises et de protection aux salariés. L'objectif des négociations est de conclure un accord d'ici à vendredi.


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  • Commentaires

    1
    Lama1983
    Jeudi 10 Janvier 2013 à 22:25
    On parie combien que cela ne débouchera sur rien ? 
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