• En direct : Obama laisse entendre qu'il pourrait intervenir seul en Syrie

    En direct : Obama laisse entendre qu'il pourrait intervenir seul en Syrie

    <time datetime="2013-08-29T12:22:37+02:00" itemprop="datePublished">29 août 2013 à 12:22</time> (Mis à jour: <time datetime="2013-08-29T22:10:00+02:00" itemprop="dateModified">22:10</time>) lien

    Barack Obama à la Maison Blanche le 9 août 2013.

    Barack Obama à la Maison Blanche le 9 août 2013. (Photo Jonathan Ernst. Reuters)

    Au fil de la journée Les pays occidentaux débattent des modalités d'une possible intervention contre la Syrie. A Londres, David Cameron appelle le parlement à répondre à l'attaque chimique menée le 21 août.

    L'essentiel

    • Les Etats-Unis en tête, la France et la Grande-Bretagne continuent à afficher leur volonté de «punir» l'usage des armes chimiques par le régime syrien, mais semblent temporiser par rapport au discours tenu ces derniers jours. Les Occidentaux cherchent toujours un cadre qui asseoirait la légitimité, sinon la légalité, de l'intervention.

    • Au Royaume-Uni, la Chambre des communes s'est réunie ce jeudi. David Cameron, le Premier ministre, a besoin de l'aval des élus pour décider d'engager le pays dans une intervention.

    • Sur le terrain, l'équipe d'inspecteurs de l'ONU poursuit son enquête, elle doit partir samedi.

    A lire aussi : Syrie : vers des frappes ciblées pour l’exemple

     

    22 heures. Barack Obama se réserve le droit d’agir unilatéralement contre le régime syrien pour le punir d’avoir utilisé ses armes chimiques, sans attendre l’ONU ou ses alliés comme la Grande-Bretagne, laisse entendre la Maison Blanche. Le président américain, qui a parlé mercredi de «coup de semonce» nécessaire contre le gouvernement de Bachar al-Assad, donnera priorité aux intérêts des Etats-Unis au moment de décider de la réaction de son pays, a développé son porte-parole adjoint, Josh Earnest. «Le président doit avant tout rendre des comptes aux Américains qu’il a été élu pour protéger. Et le président est fermement convaincu que les enjeux de cette situation concernent des mesures nécessaires pour protéger nos intérêts cruciaux de sécurité nationale», a-t-il ajouté.

    21h30. L’Autriche va accueillir 500 réfugiés syriens, annonce le porte-parole du chef de la diplomatie autrichienne Michael Spindelegger à l’agence de presse autrichienne APA, confirmant des informations de la chaîne de télévision publique ORF2. Il n’est pas encore établi quand ces réfugiés arriveront et comment ils seront accueillis, a déclaré le porte-parole de Spindelegger, Alexander Schallenberg, précisant que des organisations internationales en charge des migrants seront associées, comme l’Organisation internationale pour les migrations (OIM). Il a ajouté que la priorité serait donnée aux femmes, aux enfants et aux chrétiens.

    20h20. Les inspecteurs des Nations unies ont recueilli «quantité» d’éléments concernant l’attaque à l’arme chimique ayant fait plusieurs centaines de morts en Syrie le 21 août et feront un «compte-rendu oral» à Ban Ki-moon en revenant, selon un porte-parole de l’ONU jeudi. Alors qu’une frappe contre le régime syrien paraît de plus en plus proche, les échantillons recueillis par les enquêteurs sur place seront transmis à des laboratoires en Europe pour analyse, conformément à la procédure prévue par la Convention sur l’interdiction des armes chimiques. Ces analyses pourraient prendre des semaines, a laissé entendre le porte-parole, Farhan Haq.

    19h40. Le président des Etats-Unis Barack Obama s’est entretenu jeudi matin du dossier syrien avec la chancelière allemande Angela Merkel, a annoncé la Maison Blanche. «Le président a participé à un appel téléphonique avec la chancelière Merkel. Cela s’inscrit dans la continuité des communications que le président a lancé au sujet de la situation en Syrie», a expliqué le porte-parole adjoint de l’exécutif américain, Josh Earnest.

    19h10. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a indiqué jeudi qu’Israël avait déployé ses systèmes d’interception anti-missiles dans la perspective de débordements en cas d’intervention militaire étrangère en Syrie. «Malgré la faible implication d’Israël sur le dossier syrien nous avons décidé de déployer des batteries (du système anti-missiles) Iron Dome ainsi que d’autres systèmes d’interception», a déclaré Netanyahu, cité dans un communiqué de ses services, avant des consultations sécuritaires au ministère de la Défense. «Nous ne sommes pas impliqués dans la guerre en Syrie. Mais je répète que si quelqu’un tente de nuire aux citoyens israéliens, Tsahal (l’armée israélienne) répliquera avec force», a-t-il martelé, dans un message également diffusé aux actualités du soir sur les chaînes de télévision israéliennes.

    19 heures. Le Canada n’envisage pas de participer à d’éventuelles frappes militaires contre la Syrie, a déclaré jeudi le Premier ministre Stephen Harper. Le Canada dit cependant «soutenir» une éventuelle action militaire des Américains et de leurs alliés contre le régime syrien, après l’attaque présumée à l’arme chimique attribuée à ce dernier. Néanmoins, «le gouvernement du Canada ne prévoit pas (...) d’avoir une mission militaire», a déclaré le chef conservateur, dont le pays avait dépêché des chasseurs lors de l’opération contre le régime libyen en 2011.

    18h50. Les cinq membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU, qui ont un droit de veto, se réuniront de nouveau à huis clos sur la Syrie jeudi après-midi à New York, ont indiqué des diplomates. La réunion commencera à 18H30 GMT. Les ambassadeurs des cinq pays (Etats-Unis, France, Royaume-Uni, Chine, Russie) s’étaient déjà réunis mercredi, sans parvenir à conclure sur une résolution autorisant une intervention militaire en Syrie, Moscou et Pékin continuant de rejeter toute action en Syrie.

    18h30. Neuf soldats syriens ont été tués jeudi dans un attentat à la voiture piégée dans la région de Damas qui a été suivi d’affrontements, a rapporté l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Plus au nord, 10 personnes, dont six femmes et deux enfants, ont été tuées dans des bombardements de l’armée sur la ville d’Ariha dans la province d’Idleb (nord-ouest), provoquant la poursuite d’un «mouvement d’exode des habitants de la ville», selon l’OSDH. L’aviation a bombardé à deux reprises la région. «Une voiture piégée a explosé ce matin à un barrage des forces régulières dans la ville de Nabak (au nord-est de la capitale) sur la route Homs-Damas, qui a été fermée à la circulation», a annoncé l’OSDH qui s’appuie sur un large réseau de militants et de médecins à travers le pays.

    18h20. Le Canada n’envisage pas de participer à d’éventuelles frappes militaires contre la Syrie, a déclaré jeudi le Premier ministre canadien Stephen Harper. Le Canada dit «soutenir» une éventuelle action militaire des Américains et de leurs alliés contre le régime syrien après l’attaque présumée à l’arme chimique de ce dernier, mais «le gouvernement du Canada ne prévoit pas (...) d’avoir une mission militaire», a déclaré le chef conservateur, dont le pays avait dépêché des chasseurs lors de l’opération contre le régime libyen en 2011.

    17h40. Intervenant en clôture de la conférence des ambassadeurs à Paris, Laurent Fabius évoque l'«indispensable réponse» à apporter à l'emploi d'armes chimiques en Syrie.

    17h30. Comme souvent, The Economist n'y va pas par quatre chemins. Dans sa dernière édition, le magazine britannique met un portrait en noir et blanc de Bachar al-Assad sur fond de corps enveloppés de linceuls. Le titre : «Hit him hard», «Frappez-le fort» :

     

    17h15. Les défections se sont multipliées dans l’armée syrienne ces derniers jours, affirme l’opposition syrienne. «La nuit dernière, nous sommes parvenus à avoir la confirmation de la désertion d’un grand nombre d’officiers de haut rang, qui ont décidé de retirer leur uniforme, de mettre des habits civils et de se rendre hors du pays», déclare à Istanbul Khaled Saleh, porte-parole de la Coalition de l’opposition syrienne.

    Ce dernier n’était cependant pas en mesure de préciser le nombre ou le grade des déserteurs, indiquant que ses services publieraient prochainement un communiqué plus détaillé. Il a évalué à «70 000 à 80 000 combattants» le nombre de militaires en état de combattre et encore fidèles au régime de Bachar al-Assad.

    17 heures. Aux Etats-Unis, on attend toujours la transmission au Congrès des preuves que la Maison blanche affirme détenir sur l'utilisation d'armes chimiques par le régime syrien. Ces éléments devraient être rendus publics dans la soirée. Le sénateur démocrate du New Jersey Robert Menendez a précisé sur CBS qu’il s’agirait d’une conférence téléphonique, et une source parlementaire a indiqué à l’AFP qu’elle se déroulerait «en début de soirée» jeudi.

    Britain's Prime Minister David Cameron waits to welcome his Italian counterpart Enrico Letta on the doorstep of 10 Downing Street in central London July 17, 2013. REUTERS/Andrew Winning  (BRITAIN - Tags: POLITICS) - RTX11PBC16H15. David Cameron (photo Reuters) se dit convaincu de la responsabilité du régime syrien dans l’usage d’armes chimiques même s'«il n’y a pas 100% de certitude.» Mais «le fait que le gouvernement syrien possède et a utilisé des armes chimiques ne fait pas l’ombre d’un doute», a-t-il toutefois estimé. «Les preuves que le régime syrien a utilisé ces armes aux premières heures du 21 août sont juste devant nos yeux», a-t-il dit, citant les récits de témoins oculaires, les informations sur les réseaux sociaux et au moins 95 «horribles vidéos».

    «La question devant la Chambre (des Communes) aujourd’hui porte sur la façon de répondre à l’un des usages les plus abjects d’armes chimiques», a-t-il dit. «Il ne s’agit pas de prendre parti dans le conflit, il ne s’agit pas d’envahir, il ne s’agit pas de changer le régime ou même de travailler plus étroitement avec l’opposition (syrienne). Il s’agit de l’usage à grande échelle d’armes chimiques et de notre réponse à un crime de guerre, rien d’autre», a-t-il dit.

    La motion soumise au vote des élus condamne «l’usage d’armes chimiques en Syrie le 21 août 2013 par le régime d'Assad» et «convient qu’une réponse humanitaire forte est requise de la part de la communauté internationale, impliquant si nécessaire une action militaire qui soit légale, proportionnée et destinée à sauver des vies en empêchant tout usage futur d’armes chimiques en Syrie».

    16H05. Recevant une délégation yéménite, Bachar al-Assad assure que son pays se défendra contre toute attaque et que le peuple syrien est «garant de la victoire.» Dans la capitale syrienne, la tension est pourtant palpable. Les policiers dans leurs voitures sont prêts à faire face à tout désordre, selon des témoins.

    Les enquêteurs de l'ONU dans le quartier d'Ain Tarma, à Damas, le 29 août.

    Les enquêteurs de l’ONU dans le quartier d’Ain Tarma, à Damas, le 29 août. (Photo stringer. Reuters)

    15h50. Un responsable américain de la Défense annonce le déploiement d'un cinquième destroyer en Méditerranée. «L’USS Stout est en Méditerranée et se dirige vers l’est.» Ce bâtiment militaire est amené à prendre la relève sur place de l’USS Mahan mais les deux navires devraient croiser ensemble, avec trois autres detroyers, pendant un temps indéterminé au large des côtes syriennes, selon lui.

    A l’heure actuelle, quatre destroyers, le Mahan, le Ramage, le Barry et le Gravely, croisent en Méditerranée orientale, prêts à lancer leurs missiles Tomahawk. L’US Navy garde secret le nombre de missiles Tomahawk que chacun de ces navires emporte mais la plupart des analystes navals estiment qu’ils en transportent environ 45. En temps normal, trois destroyers américains croisent en Méditerranée, sous responsabilité de la VIe flotte américaine, essentiellement pour une mission de défense antimissile.

    L'«USS Stout» dans le port géorgien de Batoumi en juillet 2009 lors de manœuvres conjointes entre les Etats-Unis et la Géorgie.

    L'USS Stout dans le port géorgien de Batoumi en juillet 2009 lors de manœuvres conjointes entre les Etats-Unis et la Géorgie. (Photo David Mdzinarishvili. Reuters)

    15h45. Deux organisations de défense des droits de l’homme refusent de se prononcer sur la légalité de frappes en Syrie. Amnesty International «n’approuve, ni ne condamne une intervention militaire internationale, et ne se prononce pas non plus sur la légalité ou sur le fondement moral d’une telle action.»

    Human Rights Watch ne veut pas non plus «prendre une position pour ou contre une telle intervention, mais toute intervention armée doit être jugée en fonction de la manière dont les civils syriens sont protégés d’autres atrocités».

    15H30.  Le débat s'ouvre à la Chambre des communes britannique, alors que l’opposition travailliste vient de révéler qu'elle allait voter contre la motion du gouvernement. «Nous avons des doutes croissants concernant la nature opaque de la motion du gouvernement» qui «ne dit rien» sur la nécessité d’avoir des «preuves convaincantes» de l’implication du régime de Bachar al-Assad dans l’attaque chimique, avant toute intervention, a expliqué une source au sein du parti travailliste.

    15h20. Lors d'un entretien téléphonique, Vladimir Poutine et Angela Merkel ont convenu que l'ONU devait étudier le rapport des inspecteurs pour déterminer si des armes chimiques ont été utilisées.

    14h50. Durant les quatre heures qu'ont duré leur enquête ce mercredi, les experts de l'ONU ont effectué des prélèvements sanguins, d’urine et de cheveux auprès des victimes de l’attaque dans une localité de la Ghouta orientale, à l’est de Damas. Lundi, ils s’étaient rendus à Mouadamiyat al-Cham, une des principales villes de la Ghouta occidentale, où ils avaient également recueilli des échantillons malgré des tirs d’inconnus qui avaient visé leur convoi. Ils doivent rester à Damas jusqu’à samedi matin.

    Handprints are pictured on a U.N. vehicle carrying a team of U.N. chemical weapons experts visiting one of the sites of an alleged chemical weapons attack in the Ain Tarma neighbourhood of Damascus August 28, 2013. U.N. chemical weapons experts investigating an apparent gas attack that killed hundreds of civilians in rebel-held suburbs of Damascus made a second trip across the front line to take samples. REUTERS/Mohamed Abdullah (SYRIA -  Tags: - Tags: POLITICS CONFLICT TPX IMAGES OF THE DAY) - RTX12ZPU

    Un convoi de l'ONU en enquête dans les environs d'Ain Tarma, dans la banlieue de Damas, le 28 août 2013. (Photo Mohamed Abdullah. Reuters)

    14h30. Même en cas de blocage au conseil de sécurité de l’ONU, «en vertu de la doctrine d’intervention humanitaire», Londres pourra intervenir en Syrie, selon Downing Street. «La position du gouvernement sur la légalité de toute action indique clairement que si l’action au sein du Conseil de Sécurité de l’ONU est bloquée, le Royaume-Uni serait toujours autorisé, en vertu de la doctrine de l’intervention humanitaire, à prendre des mesures exceptionnelles, y compris une intervention militaire ciblée afin d’alléger les souffrances humaines en Syrie.»

    14H10. «Keep calm and carry on» s'affichait il y a quelques jours en une du Jerusalem Post, alors que depuis plusieurs jours, Israël se prépare à d'éventuelles répercussions à sa frontière nord en cas d'intervention étrangère en Syrie. Le président israélien Shimon Peres a affirmé : «Israël n’est pas, et n’a jamais été, impliqué dans les combats en Syrie, mais si quiconque essaie de nous blesser, nous répliquerons de toute notre force.»

    13h45. La France s’expose à des risques d’attentats, en cas de participation à une opération militaire de représailles contre la Syrie, estiment les experts. Non pas sur son territoire mais principalement au Liban. Ces risques semblent avoir été pris en compte par la France, comme en témoigne la présence, mercredi à l’Elysée lors du Conseil de défense sur la Syrie, de Bernard Bajolet, directeur général de la sécurité extérieure (DGSE), de Patrick Calvar, directeur central du renseignement intérieur (DCRI) et d’Alain Zabulon, coordonnateur national du renseignement. «Il existe toujours un risque pour les pays qui participent à une action armée contre un pays arabe», relève l’universitaire et islamologue Mathieu Guidère.

    13h40. Le pape François reçoit au Vatican le roi de Jordanie Abdallah II  Les deux dirigeants estiment que «la voie du dialogue et de la négociation entre les composantes de la société syrienne, avec le soutien de la communauté internationale, est l’unique option pour mettre fin au conflit», indique le communiqué du Vatican.

    Pope Francis shakes hands with Jordan's King Abdullah during a private meeting at the Vatican August 29, 2013. REUTERS/Maurizio Brambatti/Pool   (VATICAN - Tags: RELIGION POLITICS ROYALS) - RTX13010

    Le pape François rencontrait le roi Abdallah II de Jordanie, lors d'un entretien privé, le 29 août 2013. (Photo Maurizio Brambatti. Reuters)

    13h25. Médecins du Monde (MDM) annonce une hausse de son aide médicale aux populations touchées par le conflit. «Des stocks médicaux d’urgence (kits de santé primaire, chirurgie, césariennes, décontamination) sont prêts ou en voie de constitution pour accroître l’aide aux populations le plus rapidement possible», indique un communiqué de l'ONG.

    En parallèle, l’organisation se «crée des capacités de fournir des petites zones (en médicaments) en moins de deux heures», précise à l’AFP le docteur Gilbert Potier, directeur des opérations internationales. «Nous faisons face à une demande grandissante en atropine au cas où de nouveaux bombardements chimiques se produiraient», explique quant à lui le docteur Rafik Bedoui, référent médical du programme Médecins du Monde en Syrie.

    Auparavant installée dans les camps de réfugiés en Jordanie et au Liban, Médecins du Monde a étendu son action au territoire syrien depuis octobre 2012. L’association gère neuf cliniques installées dans des zones tenues par les forces rebelles.

    13h15. Bachar al-Assad répète que son pays se défendra contre toute attaque. «La Syrie se défendra contre toute agression et les menaces ne font qu’accroître son attachement à ses principes et à son indépendance», a-t-il déclaré en recevant une délégation yéménite, selon des propos relayés par la télévision officielle.

    12h20. Sur le terrain, six soldats syriens ont été tués dans un attentat à la voiture piégée dans la région de Damas qui a été suivi d’affrontements, rapporte l’Observatoire syrien des droits de l’Homme (OSDH). Plus au nord, dix personnes, dont six femmes et deux enfants, ont été tuées dans des bombardements de l’armée sur la ville d’Ariha dans la province d’Idlib (nord-ouest).

    «Une voiture piégée a explosé ce matin à un barrage des forces régulières dans la ville de Nabak (au nord-est de la capitale) sur la route Homs-Damas, qui a été fermée à la circulation», annonce l’OSDH. «De violents affrontements ont éclaté à la suite de cette attaque entre les forces régulières et des combattants rebelles, alors que l’armée bombardait des secteurs de Nabak», a ajoute l’OSDH, faisant état d’au moins six morts et huit blessés parmi les soldats.

    11h30. François Hollande réaffirme que la communauté internationale doit marquer «un coup d’arrêt» à «l’escalade de violence» en Syrie, tout en insistant sur la nécessité d’une «solution politique». Selon le président de la République, qui s’est exprimé au côté du chef de l’opposition syrienne Ahmad al-Assi al-Jarba qu’il venait de recevoir à l'Elysée, «tout doit être fait pour une solution politique mais elle ne viendra que si la coalition (de l’opposition) est capable d’apparaître comme une alternative avec la force nécessaire, notamment de son armée».

    French President Francois Hollande and Ahmad Jarba (R), head of the opposition Syrian National Coalition, speak to journalists in the courtyard of the Elysee Palace in Paris, August 29, 2013. The opposition Syrian National Coalition urged Western powers to launch a punitive strike against Bashar al-Assad's government quickly and offer real military and political support to stop people being "exterminated".   REUTERS/Jacky Naegelen (FRANCE - Tags: POLITICS CONFLICT) - RTX12ZWW

    François Hollande et Ahmad al-Assi al-Jarba à l'Elysée. (Photo Jacky Naegelen / Reuters)

    A lire aussi : en France, l'opportunité d'une intervention militaire suscite de nombreuses réactions politiques.

    11h10. La Syrie est prête aussi. «Nous travaillons, comme le font toutes les armées du monde, sur le pire des scénarios. Nous prenons les mesures pour protéger le pays de la frappe et préparer les conditions d’une riposte adéquate, a affirmé à l’AFP un responsable des services de sécurité syriens. L’armée est menacée, il est normal que l’on prenne une série de mesures pour faire face à l’attaque et riposter à l’agression.»

    11 heures. Les armées françaises sont «en position de répondre aux demandes du président de la République» si une décision était prise d’engager les forces françaises dans le cadre de la crise syrienne, annonce le ministère de la Défense.

    Ukrainian communists hold a Syrian flag bearing the picture of Syrian president Bashar al-Assad during a protest in his support and against the visit of the Standing NATO Mine Countermeasure Group SNMCMG2 to Sevastopol on August 29, 2013. This visit takes place in the framework of cooperation of the NATO countriesÂ’ Navy in the Mediterranean with Ukraine. AFP PHOTO/ VASILIY BATANOV

    Des manifestants pro-Assad en Ukraine manifestent contre la venue de l'OTAN à Sébastopol, le 29 août 2013.

    Côté britannique, six avions de chasse de l’armée de l’air (RAF) ont été envoyés ce matin à Akrotiri sur l’île de Chypre par «mesure de précaution pour protéger les intérêts britanniques», a annoncé le ministère britannique de la Défense.

    In a handout picture released by the British Ministry of Defence (MOD) via Defence News Imagery on August 29, 2013 and taken on November 21, 2012 a Royal Air Force (RAF) Typhoon aircraft is pictured at RAF Leuchars in Scotland. Britain has sent six RAF Typhoon jets to its Akrotiri base in Cyprus in a move to protect British interests as tensions grow over Syria, the Ministry of Defence said on August 29, 2013. RESTRICTED TO EDITORIAL USE - MANDATORY CREDIT  " AFP PHOTO / CROWN COPYRIGHT / MOD 2013 / CPL DAV

    L'un des jet Typhoon de la RAF positionnés à Chypre. (Photo Dave Blackburn. RAF. AFP)

    10 heures. A Damas, les experts de l’ONU sont en route pour l’un des sites de l’attaque chimique présumée imputée au régime syrien, pour une nouvelle journée d’enquête. C’est la troisième journée de leur mission dans les environs de Damas. Hier, ces experts ont effectué des prélèvements sanguins, d’urine et de cheveux auprès des victimes de l’attaque dans une localité de la Ghouta orientale, à l’est de Damas, selon des vidéos diffusées par des militants.

    Ils resteront dans le pays jusqu’à samedi matin, a déclaré le secrétaire général des Nations unies, Ban Ki-moon, qui est à Vienne. «Ils me feront leur rapport dès qu’il seront sortis.»

    U.N. vehicles carrying a team of United Nations chemical weapons experts leave the hotel where they are staying at in Damascus August 29, 2013. The team of U.N. experts left their Damascus hotel for a third day of on-site investigations into apparent chemical weapons attacks on the outskirts of the capital. Activists and doctors in rebel-held areas said the six-car U.N. convoy was scheduled to visit the scene of strikes in the eastern Ghouta suburbs. REUTERS/Khaled al-Hariri (SYRIA - Tags: POLITICS CIVIL UN

    Le convoi de l'ONU, ce jeudi matin à Damas. (Photo Khaled Al Hariri. Reuters)

    9 heures. Le président russe Vladimir Poutine et son homologue iranien, Hassan Rohani, tous deux alliés de Damas, se sont téléphonés hier soir. Ils jugent «inacceptable» l’utilisation d’armes chimiques «par qui que ce soit» en Syrie, selon un communiqué publié ce jeudi par le Kremlin. Mais ils jugent aussi que toute intervention militaire sans mandat de l'ONU serait «une violation des lois internationales».

    Moscou, qui soutient le régime de Damas depuis le début du conflit il y a deux ans et demi, devrait vraisemblablement bloquer toute décision au Conseil de sécurité qui viserait à lancer une action punitive contre le président Bachar al-Assad.

    Dans la nuit Le président des Etats-Unis Barack Obama a déclaré, sur la chaîne de télévision PBS, qu'il navait «pas encore pris de décision» sur la Syrie. Une opération éclair menée par les Américains semble toujours à l'ordre du jour : «Si nous envoyons un coup de semonce pour dire "arrêtez", nous pouvons avoir un impact positif sur notre sécurité nationale à long terme», a encore argumenté le président. Mais les Etats-Unis n'iront pas plus loin. Obama a écarté un «engagement direct militaire» des Etats-Unis dans la guerre syrienne.

    «Je ne souhaite pas un conflit sans fin en Syrie, mais (...) lorsque des pays violent les règles internationales sur des armes comme des armes chimiques qui pourraient nous menacer, il faut qu’ils rendent des comptes.» Punir le gouvernement Assad «ne résoudra pas tous les problèmes de la Syrie. Evidemment, cela ne mettra pas fin aux morts de civils innocents en Syrie», a-t-il concédé.


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