• Enlèvement de 223 lycéennes par Boko Haram: trois semaines d\'inaction. Agissons !

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    NIGÉRIA. Enlèvement de 223 lycéennes par Boko Haram: trois semaines d'inaction. Agissons !

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    <time datetime="2014-05-05T14:55:35" itemprop="datePublished">Publié le 05-05-2014 à 14h55</time><time datetime="2014-05-05T14:55:35" itemprop="datePublished"></time><time datetime="2014-05-05T16:27:46" itemprop="dateModified"> - Modifié à 16h27</time>lien 

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    LE PLUS. Boko Haram, organisation terroriste salafiste, a revendiqué l'enlèvement de 223 jeunes filles au Nigéria. Les lycéennes ont été kidnappées le 14 avril, dans le nord-est du pays. Et que fait le président, Goodluck Jonathan depuis ? C'est bien ce que se demande notre chroniqueuse, Dominique Bochel Guégan.

    Édité par Rémy Demichelis  Auteur parrainé par Aude Baron

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    Les 223 jeunes filles ont été enlevées dans leur établissement scolaire le 14 avril (Gbemiga Olamikan/AP/SIPA).

     

    Pourquoi ce silence si pesant des médias ? Comment comprendre qu'ils nous bassinent avec le pénultième sondage avant le suivant sur l'impopularité de "Madame Irma Hollande" ou nous jouent la rengaine de ces faits divers sordides qui ne viennent qu'alimenter la peur et la certitude que notre monde ne tourne pas toujours rond ?

     

    Et que pendant ce temps, 223 jeunes filles, sans doute promises au viol, à l'esclavage sexuel dans le meilleur des cas, au meurtre dans le pire, à moins que ce ne soit l'inverse, ont été enlevées dans une école la veille de leur examen final à la Government Girls Secondary School de la ville de Chibok, au nord-est du Nigeria.

     

    Et que tout le monde s'en fout.

     

    C'est clair, ce monde ne tourne pas rond

     

    223 jeunes filles dans un convoi avec des hommes armés, ça se voit

     

    Sans doute vaut-il mieux être blanc et peut-être un peu plus riche aussi pour intéresser les foules, la proximité géographique ou sociale est nécessaire paraît-il pour intéresser les médias. Mais j'ai tellement mauvais esprit.

     

    Pendant ce temps, les mères nigérianes manifestent leur colère, et demandent au ministre de la Défense et au chef de l'État-major "ce qu'ils sont en train de faire pour obtenir la libération de [leurs] filles". Parce qu''elles ont le sentiment, à raison, qu'ils ne font pas grand chose justement.

     

    On ne déplace pas 223 jeunes filles en camion comme on livre des poulets de batterie, on ne se promène pas en convois de camions à travers le pays, sans se faire remarquer.

     

    223 jeunes filles âgées de 12 à 17 ans, dans un convoi, avec des hommes armés, cela se voit.

     

    Comme elles ont raison ces mères de dénoncer l'incurie de leur gouvernement, de leur police et de leur armée. Comme il est honteux pour l'occident de détourner ainsi le regard face à leur détresse.

     

    L'éducation des filles victime de la barbarie une fois de plus

     

    Des mères, des pères aussi, mais majoritairement des femmes, tous habillés de rouge et qui dénoncent le silence des autorités, leur immobilisme.

     

    Qui demandent sur leurs pancartes "où sont nos filles ?". Où ? Au Cameroun ou au Tchad voisins, vendues comme esclaves sexuelles pour moins de 10 euros pièce ? Cachées au fond des forêts équatoriales ? Égorgées pour avoir voulu un peu de savoir, et un futur ? 

     

    Car c'est encore l'éducation, et particulièrement celle des filles qui est une fois de plus victime de la barbarie et de la connerie humaine, autres noms de l'intégrisme religieux.

     

    Ne revenons pas sur le fait que partout dans le monde, quand on veut mettre sous l'éteignoir l'avenir d'un pays, on commence toujours par s'attaquer au savoir.

     

    Brûler les écoles, armer les enfants, et imposer à la place des règles d'un autre temps sont les meilleurs moyens de tuer le futur d'un peuple.

     

    Commencer par s'attaquer aux femmes, leur dénier le droit au savoir, à celui du choix, les soumettre et les réduire à l'esclavage, premières étapes de tous les régimes intégristes.

     

    Trois semaines, pour une promesse qui n'engage à rien

     

    Car à la honte du gouvernement Nigérian qui a attendu trois semaines après l'enlèvement, par la voix de son Président bien mal nommé, Goodluck Jonathan, pour enfin ordonner aux responsables "que tout doit être fait pour garantir le retour sécurisé de ces filles", s'ajoute aussi celle de nos médias et de l'occident qui laissent faire, sans rien dire.

     

    Manifestation à Abuja, le 29 avril (GBEMIGA OLAMIKAN/SIPA).

     

    Trois semaines, pour une promesse qui n'engage à rien, et prend clairement les parents de ces jeunes filles pour des imbéciles.

     

    Trois semaines d'inaction d'un gouvernement inutile, face aux trois semaines de silence de nos médias, complices par leur mutisme de la passivité du gouvernement Nigérian.

     

    Trois semaines pour finir de démontrer au monde entier la stupidité abyssale d'une "Première dame", Patience Jonathan, qui ferait mieux d'en rester à ses tenues colorées, et qui aujourd'hui ose même prétendre à des "fabrications d'enlèvement" tout en faisant arrêter les leaders des manifestations de Chibok.

     

     

     

    L'Afrique, ce n'est que guerre, misère, maladie

     

    Qu'est ce que 223 jeunes africaines enlevées ? Qui ça intéresse ? De toute manière, l'Afrique, ce n'est que guerre, misère, maladie et conflits tribaux. Non ?

     

    Ce soir, devant l'ambassade du Nigeria, il sera pourtant possible à ceux qui le souhaitent de compenser un peu de ce silence coupable de nos médias en exigeant des autorités Nigérianes qu'elles fassent enfin leur boulot, et qu'elles mettent en œuvre les moyens nécessaires pour retrouver ces enfants, comme elles le promettent.

     

     

     

    Comme dans d'autres pays, et pour répondre à la demande des parents qui réalisent que seule la pression internationale pourra leur permettre de retrouver leurs enfants en obligeant leurs autorités à "faire ce qu'il faut", des manifestations auront donc lieu devant les ambassades Nigérianes.

     

    Les personnes sont invitées à faire également comme les parents des jeunes enlevées, en portant du rouge.

     

    Rendez-vous devant l'ambassade du Nigeria, à 19 heures, ce lundi.

    173 Avenue Victor Hugo, 75116 Paris.

     

    Demain il sera toujours temps de parler du dernier sondage sur la popularité de Manuel Valls (commandé par qui ?), ou des nouvelles prédictions astrologiques de notre mal aimé Président.

     

     

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