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ENVIRONNEMENT : l'Etat donne le coup d'envoi de l'Eolien en mer
L'Etat donne le coup d'envoi de l'éolien en mer
LEMONDE.FR | 11.07.11 | 10h54 • Mis à jour le 11.07.11 | 12h28
L'appel d'offres éolien offshore attendu depuis huit mois est enfin lancé par l'Etat, rapporte La Tribune. Ses modalités, soumises à la consultation des industriels depuis février, doivent être précisées lundi 11 juillet. Les opérateurs espèrent des tarifs de rachat plus élevés qu'annoncé initialement.
Cet appel d'offres vise à construire quelque 600 éoliennes au large des côtes françaises d'ici à 2015 et représente un investissement de 10 milliards d'euros qui portera sur l'installation de 3 000 MW. A l'horizon 2020, le gouvernement entend porter la puissance totale de l'énergie éolienne en mer à 6 000 MW, soit un investissement "de 15 à 20 milliards d'euros", si on prend en compte les réductions de coût à venir, selon le ministère de l'écologie.
"Mon objectif, c'est de créer des emplois en France", a déclaré lundi la ministre de l'écologie, Nathalie Kosciusko-Morizet. "Les industriels nous en promettent plusieurs dizaines de milliers, mais moi, je suis conservatrice et je dis plus de 10 000. Je ne veux pas qu'on crée de fausses espérances", a-t-elle ajouté.
RATTRAPER LE RETARD
Les industriels intéressés ont jusqu'au 11 janvier 2012 pour déposer leur dossier de candidature auprès de la Commission de régulation de l'énergie (CRE) pour l'un ou plusieurs des cinq sites sélectionnés au large des côtes de la Manche et de l'Atlantique.
Plusieurs consortiums se sont constitués en préparation de ce marché. Cinq "zones propices" ont été définies en amont : Dieppe-Le-Tréport (Seine-Maritime), Courseulles-sur-Mer (Calvados) et Fécamp (Seine-Maritime), Saint-Brieuc (Côtes d'Armor) et Saint-Nazaire (Loire-Atlantique). Une seconde phase de même volume devrait être lancée dès avril 2012.
Le découpage en deux phases du projet des 1 200 éoliennes prévues dans le Grenelle de l'environnement a été décidé en raison du manque de sites initialement prévus pour le projet. "Cela permet aussi de réajuster éventuellement l'appel d'offres pour la deuxième phase", selon la ministre de l'écologie.
Ce programme vise à rattraper le retard de l'Hexagone : malgré ses 5 800 kilomètres de côtes pour la seule métropole, la France ne compte aucune éolienne offshore, quand on en dénombrait, fin juin, quelque 950 chez ses voisins européens. Il ambitionne aussi de favoriser la constitution de filières industrielles créatrices d'emplois.
Le Monde.frEolien en mer
Point de vue Il faut un nouveau mode de financement des énergies renouvelables
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