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Europe : le Front de gauche dénonce l'absence de débat
Europe : le Front de gauche dénonce l'absence de débat
Mots clés : Front de gauche, PS, Traité européen, Jean-Luc Mélenchon
Par Sophie de Ravinel Mis à jour <time class="updated" datetime="18-09-2012T20:22:00+02:00;">le 18/09/2012 à 20:22</time> | publié <time datetime="18-09-2012T20:09:00+02:00;" pubdate="">le 18/09/2012 à 20:09</time> Réactions (2)
Jean-Luc Mélenchon dénonce sans aucune illusion l'attitude du chef de l'État. Ici samedi, à la «Fête de l'Humanité» à La Courneuve. Crédits photo : FRED DUFOUR/AFPRecommanderÀ la Journée parlementaire du Front de gauche, on prépare la mobilisation pour la manifestation nationale contre le traité européen.
«Hollande? Je n'ai jamais eu aucune illusion à son égard… Il a le code génétique eurolâtre. Et quand il a dit qu'il allait renégocier le traité Merkozy, lui-même n'y croyait pas! Il faut un certain toupet pour se moquer du monde comme ça…» En marge de la Journée parlementaire du Front de gauche, organisée cette année au MAC/Val, le musée de Vitry-sur-Seine, dans le Val-de-Marne, Jean-Luc Mélenchon dénonce sans aucune illusion l'attitude du chef de l'État.
Sur la scène de la salle de projection du Musée d'art contemporain, devant les députés, sénateurs et députés européens du Front de gauche réunis, soit quelque 45 parlementaires, le député européen Patrick Le Hyaric tonne contre le traité sur la stabilité, la convergence et la gouvernance (TSCG), aussi appelé «pacte budgétaire européen» et, pour lui, simple «mise en œuvre de ce qui s'est passé en Grèce…». L'austérité assurée. «Si nous arrivons à l'expliquer, nos camarades socialistes vont passer un mauvais quart d'heure!» intervient la sénatrice de Meurthe-et-Moselle Évelyne Didier.
Parer aux attaques
Comme l'indique sa collègue sénatrice des Hauts-de-Seine, Brigitte Gonthier-Maurin, leur souci, c'est de parer aux attaques des socialistes qui les traitent «d'imbéciles et d'antieuropéens» et de dénoncer «l'abandon de la souveraineté populaire» qu'implique ce traité, tout en évitant «les replis nationalistes» de Nicolas Dupont-Aignan ou de Marine Le Pen. Sur ce point, Pierre Laurent s'est dit plutôt rassuré par le sondage Ifop publié lundi dans nos pages, indiquant que 64 % des Français interrogés voteraient non aujourd'hui au traité de Maastricht, mais que 65 % d'entre eux ne souhaitent pas l'abandon de la monnaie unique.
«Maastricht a institué deux choses, indique le secrétaire national du PCF, qui fait mercredi son entrée au Sénat à la place de Nicole Borvo: une monnaie unique conçue comme point d'appui aux marchés financiers et l'institutionnalisation des politiques de mise en concurrence systématique.» Résultat, selon lui, «un affaiblissement de la capacité productive de l'Europe et une financiarisation de la zone euro en crise aujourd'hui…» Et c'est cette Europe-là que dénoncent Pierre Laurent et ses pairs du Front de gauche, soucieux de construire «une Europe sociale» qui refuserait d'être «soumise au marché transatlantique».
C'est tout l'objet de leur manifestation nationale du 30 septembre contre le traité européen. Président du groupe communiste à l'Assemblée, le député André Chassaigne souligne que «du succès de cette manifestation dépendra (leur) poids dans les prochains débats». Mais le sénateur du Nord Éric Bocquet pointe une difficulté réelle pour la mobilisation. «Le débat prend s'il y a deux camps qui s'opposent et qui s'expriment, comme en 2005. Or là, au PS, c'est le silence radio. Ils sentent le danger…» Un silence que Pierre Laurent juge «scandaleux».
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