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Eva Joly détaille ses priorités autour de "l'économie verte"
Eva Joly détaille ses priorités autour de "l'économie verte"
LEMONDE.FR avec AFP | 17.12.11 | 17h18 • Mis à jour le 17.12.11 | 17h24
Eva Joly, candidate d'Europe Ecologie-Les Verts (EELV) à la présidentielle, a détaillé samedi 17 décembre ses priorités pour 2012, jugeant que "l'économie verte" peut créer jusqu'à "un million d'emplois" et y voyant le "seul chemin pour sortir de la crise".
Devant l'Agora d'EELV réunissant plus de 300 délégués et "coopérateurs", Mme Joly a souligné que le projet du parti, qui doit être adopté dimanche, était une "boussole pour [le] mouvement", base de son "contrat écologique pour la République" qui sera présenté le 11 février à Roubaix (Nord).
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Toute de blanc vêtue, Mme Joly a affirmé que sa "seule règle d'or serait de ne laisser personne au bord du chemin", avant de détailler ses "quatre priorités" dans un discours de quarante minutes.
BLOCAGE DES LOYERS
Candidate de la sortie du nucléaire, Mme Joly a d'abord parlé d'un "temps d'urgence sociale et écologiste pour sortir de la récession", refusant "les logiques mortifères de l'austérité". En somme, "dépenser moins pour vivre mieux".
Très applaudie, elle s'est notamment prononcée pour le "blocage des loyers", relevant qu'"il y a même un petit pays où cela fonctionne, un petit pays exotique, l'Allemagne !" Selon elle, alors que "la France est malade du chômage", il est possible de "créer un million d'emplois" dans "l'économie verte" d'ici à 2020. Le chiffrage de cette annonce ne sera dévoilé qu'en janvier prochain.
Deuxième idée, un "pacte de fraternité". L'occasion de s'en prendre à "Hortefeux, Besson et Guéant qui n'ont eu de cesse de caresser le Front national dans le sens du poil, avec une expression bien de chez nous 'expulsons français' !" "La xénophobie d'Etat made in France, ça suffit comme ça !" a-t-elle lancé.
"LA RÉPUBLIQUE DES BIENS COMMUNS"
Troisième priorité, "la République des biens communs" pour en finir avec la Ve République, a poursuivi Mme Joly, s'attaquant aux "pratiques claniques et aux méthodes barbouzardes comme dans l'affaire des fadettes" du quinquennat de Nicolas Sarkozy. "Takieddine, Karachi, Marseille, Hénin-Beaumont", cela "relève du même processus délétère", a-t-elle jugé, faisant allusion à l'UMP comme au PS.
Enfin, elle s'est prononcée pour une Europe fédérale, persuadée que les Français "se refusent à une vision hexagonale et chauvine du monde". A ceux qui parlent d'"acheter français", elle répond que la "réindustrialisation" doit se faire par les PME innovantes et écologiques, "pas contre, ni dans le dos de l'Europe". "Ma préférence n'est pas une préférence nationale mais une préférence sociale et environnementale", a-t-elle résumé.
La candidate a indiqué qu'elle proposerait "rapidement" avec Daniel Cohn-Bendit "un autre chemin" que celui d'Angela Merkel et Nicolas Sarkozy sur le traité européen. Sous les "Eva présidente" scandés par une salle debout, Mme Joly a appelé à "voter juste" pour un projet de société "et non pas un rafistolage du système".
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