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    Face au terrorisme, l’Union européenne cherche l’appui des pays arabes

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    Federica Mogherini, la chef de la diplomatie européenne et le chef de la Ligue arabe Nabil al-Arabi

    à Bruxelles - AFP PHOTO/JOHN THYS

    Anne Bauer / Correspondante à Bruxelles | <time datetime="2015-01-19T20:26:32+01:00">Le 19/01 à 20:26</time>
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    La diplomatie européenne invitée à répondre à la menace terroriste. Des coopérations sur le renseignement sont nécessaires.

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    A l’issue de leur première réunion après les attentats commis en France, les ministres européens des Affaires étrangères ont convenu de remettre en haut de l’agenda la lutte contre le terrorisme. « Il y a un sentiment partagé qu’il faut reprendre cette lutte de façon bien plus active et coordonnée pour répondre aux craintes légitimes des citoyens », résume un diplomate.

    S’engager davantage oui, mais comment ? Différentes suggestions ont été faites au cours de ce premier débat d’idées, sans conclusion. Comme l’a souligné le ministre français Laurent Fabius, la mobilisation internationale contre le terrorisme doit se décliner sur trois axes : le volet sécuritaire (échanges de renseignements, renforcement des contrôles aux frontières Schengen, adoption du registre européen des passagers aériens), la défense des valeurs avec l’affirmation de la liberté d’expression mais aussi de la liberté de religion, et enfin le renforcement d’une politique extérieure coordonnée. A cet égard, le ministre a mis en garde ses homologues contre une petite musique qui monte dans l’opinion publique et qui peut à terme devenir dangereuse. Les attentats de Paris ne sont pas la conséquence de la politique étrangère française, comme commencent à le suggérer certains opposants politiques. C’est bien pour combattre le terrorisme que la France s’est engagée au Mali ou en Irak. Et de souligner que, sans l’intervention au Mali, les terroristes auraient sans doute pris les rênes du pays.

     
     

    Coopération des services de renseignements

    Ensemble, les ministres des Affaires étrangères ont tous reconnu que la seule vraie réponse au terrorisme relevait d’une plus forte coopération entre les services de renseignements des différents pays. « Actuellement, 80 % des renseignements sont donnés par cinq ou six pays », regrette un diplomate. Comme l’a souligné abruptement le ministre des Affaires étrangères du Luxembourg, Jean Asselborn, le registre européen des passagers aériens (PNR), que tous les Etats appellent de leurs vœux, ne sera utile que si les polices nationales partagent leurs informations. « On ne peut avoir un espace de libre circulation des citoyens (Schengen) et ne pas en même temps construire un espace où toutes les autorités disposent d’informations », a de son côté plaidé le Belge Didier Reynders.

    Les ministres sont convenus aussi que la lutte contre le terrorisme devait être mise plus systématiquement à l’ordre du jour des négociations avec des pays tiers. Evidemment, avec nos voisins méditerranéens mais aussi avec d’autres grands partenaires, notamment les Etats-Unis. Federica Mogherini, la chef de la diplomatie européenne, a rappelé que les attaques terroristes ciblaient aussi et surtout les musulmans dans le monde et qu’elle comptait amplifier la coopération avec certains pays clefs, citant la Turquie, l’Egypte, le Yémen, l’Algérie et les pays du Golfe. Certains ministres ont suggéré de financer des programmes pour aider des pays comme la Tunisie à reconstruire leur système de renseignements ou pour doter les ambassades de l’Union à l’étranger d’attachés de sécurité. Selon Jean Asselborn, les ministres ont aussi discuté liberté de la presse pour tomber d’accord pour dire qu’elle n’était pas négociable, en dépit des difficultés à expliquer l’humour anti-religieux aux partenaires arabes de l’Union.

    Anne Bauer
    Bureau de Bruxelles
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