• Fillon rejette la proposition Copé, le blocage se poursuit à l'UMP

    Fillon rejette la proposition Copé, le blocage se poursuit à l'UMP

    Le Monde.fr avec AFP | <time datetime="2012-12-02T19:02:43+01:00" itemprop="datePublished">02.12.2012 à 19h02</time> • Mis à jour le <time datetime="2012-12-02T20:24:30+01:00" itemprop="dateModified">02.12.2012 à 20h24</time>

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    Photomontage : François Fillon (G) et Jean-François Copé (D)

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    Le blocage se poursuit à l'UMP, le camp Fillon ayant jugé "inacceptable" la proposition du président contesté du principal parti de droite, Jean-François Copé, d'organiser un nouveau vote en 2014. Dimanche 2 décembre, à Nancy, Jean-François Copé a proposé d'organiser en janvier un référendum sur les statuts du parti et de réduire son mandat à deux ans pour un renouvellement selon les nouvelles règles après les municipales de 2014.

    L'ancien premier ministre français François Fillon a renouvelé son exigence d'un nouveau vote à l'UMP "dans les plus brefs délais". M. Fillon a dit dans un communiqué "se féliciter du consensus autour du principe d'un nouveau vote et de la nécessité de redonner la parole aux adhérents de l'UMP pour sortir notre mouvement de l'impasse". "Ce nouveau vote doit avoir lieu dans les plus brefs délais et dans des conditions d'organisation impartiales, équitables et transparentes pour tourner rapidement cette triste page", précise M. Fillon.

    L'ancien premier ministre François Fillon demande la réunion d'un comité des sages prévu par les statuts de l'UMP pour définir les conditions d'un nouveau vote rapidement, indique-t-on dans son entourage. M. Copé s'était déjà dit "prêt" à continuer son chemin si François Fillon refusait ses propositions. "Il ne sera pas dit que je n'aurai pas fait preuve d'un grand esprit d'ouverture. Je regrette de ne pas être entendu. Ma porte est toujours ouverte, ma main toujours tendue", a déclaré à la presse le président proclamé et contesté de l'UMP, après une réunion publique à Nancy, assurant que "non", il ne ferait pas d'autres propositions.

    UN RÉFÉRENDUM EN JANVIER 2013 SUR LES STATUTS

    Dans un discours prononcé à Nancy, M. Copé a lancé : "Nous allons organiser en janvier un référendum auprès de tous les militants", sous "le contrôle permanent d'une commission ad hoc". Les statuts "ne sont plus adaptés. Ils datent de 2002", a estimé M. Copé. "Je vous propose donc d'installer un comité des statuts qui se chargera de ce travail". A revoir notamment : le système des parrainages, "beaucoup trop restrictif".

    Ce référendum comportera deux propositions, a-t-il dit : "Etes-vous d'accord pour que nous réformions nos statuts", et "Je vous propose de remettre à la disposition des militants mon mandat au lendemain des élections de 2014", au lieu de 2015 son échéance statutaire. Ce nouveau scrutin permettra de "mettre notre parti en ordre de bataille pour les élections municipales", a-t-il précisé.

    "Je ne peux me résoudre au déchirement de l'UMP !", avait auparavant lancé l'ancien ministre. "Il se dit que Nicolas Sarkozy a lancé un ultimatum en exigeant que d'ici mardi la situation soit enfin réglée. Je suis tout à fait d'accord avec lui. Il n'est pas possible de continuer comme cela". Nicolas Sarkozy a donné jusqu'à mardi à Jean-François Copé et François Fillon pour trouver une solution à la crise de l'UMP, faute de quoi il dirait "publiquement" qu'ils sont "disqualifiés" pour diriger le parti, des mots très forts qui traduisent son "exaspération".

    Lors d'un discours prononcé devant quelque 400 militants de son parti, M. Copé a lancé : "Certains se disent que si je garde le leadership sur le parti, c'est un risque pour eux dans la perspective de l'élection présidentielle de 2017". "En cas de nouvelle élection interne en 2014, personne n'ignore que cette perspective peut créer à nouveau des troubles profonds et réenclencher la machine à perdre", selon lui.

    "Je propose donc d'ouvrir la réflexion afin que l'équipe dirigeante qui sera en poste au moment de la primaire en 2016 soit composée de personnalités dont il est acquis qu'elles ne seront pas candidates elles-mêmes à la primaire", a poursuivi le député-maire de Meaux. "C'est un moyen de garantir l'impartialité dans l'organisation de nos futures primaires", "c'est un moyen d'éviter le mélange des genres et de garantir la paix dans notre famille politique", selon lui.

    CHATEL ET FILLON APPELLENT À UN NOUVEAU SCRUTIN

    M. Copé a également répondu à son rival François Fillon qui avait affirmé plus tôt que ses équipes sont prêtes "dès demain lundi à se réunir avec celles de Jean-François Copé pour réfléchir ensemble à ces modalités" d'un nouveau vote. "Je suis prêt, dès demain matin, à rencontrer François Fillon et à réunir dans la foulée plusieurs personnalités de notre mouvement", a lancé le député-maire de Meaux devant quelque 400 militants de son parti.

    Le vice-président sur le ticket UMP, Luc Chatel, a indiqué dans une interview au Journal du Dimanche être désormais favorable à un nouveau vote interne à l'UMP réclamé par les fillonistes.


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