<figure> <figcaption class="articleChapeau ">Nasser Al-Khelaifi occupera les fonctions de vice-président, tout comme Jean-Michel Aulas (Lyon), Jean-Louis Triaud (Bordeaux) et Saïd Chabane (Angers)
LP / Jean-Baptiste Quentin</figcaption> </figure>

La rupture est consommée. Les 19 clubs de Ligue 1 démissionnaires de l'UCPF (Union des clubs professionnels de football) ont créé ce mardi leur propre syndicat.

 

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Baptisé « Première Ligue », il aura vocation «à représenter les clubs de Ligue 1 et à œuvrer aux réformes nécessaires pour assurer le succès du football professionnel français, dans une période économique très difficile et face à une concurrence européenne exacerbée», selon le communiqué de ce nouvel acteur du football français.

Bernard Caïazzo nommé président

Bernard Caïazzo, le co-dirigeant de l'AS Saint-Etienne, a été désigné président de «Première Ligue» tandis que Jean-Michel Aulas (Lyon), Nasser Al-Khelaifi (PSG), Jean-Louis Triaud (Bordeaux) et Saïd Chabane (Angers) occuperont les fonctions de vice-présidents.

Les clubs de L1, à l'exception de Guingamp, avaient claqué la porte de l'UCPF le 11 août dernier après la remise en cause par la Fédération française de football (FFF) du principe de 2 montées et 2 descentes entre Ligue 1 et Ligue 2, mesure pourtant votée par la Ligue de football professionnel. Ces derniers avaient alors dénoncé «un abus de pouvoir» de la FFF et annoncé la création de leur propre syndicat. C'est désormais chose faite.

Une erreur selon l'UCPF

Cette annonce a provoqué des réactions hostiles dans un climat déjà tendu. Pour Jean-Pierre Louvel, président de l'UCPF (syndicat des clubs professionnels), «c'est une erreur stratégique pour l'avenir des clubs et ça leur donne une mauvaise image». «Si on veut changer les règles, c'est à travers l'AG de la Ligue et (celle) de la Fédération, pas un syndicat. Pour changer les statuts de la Ligue, il faut les deux tiers des clubs pros, et ils ne les ont pas», a aussi souligné le président du directoire du Havre (L2) qui remet son mandat de président de l'UCPF en septembre.

Le président du nouveau syndicat, Bernard Caïazzo, estime lui que Première Ligue traitera «les clubs de Ligue 2 comme des alliés. Mais pour des raisons de compétitivité européenne et de nécessité de réformes, pour combler le fossé qui existe avec les autres grands championnats, nous avons l'absolue nécessité d'aller vers une nouvelle gouvernance de notre football professionnel».

Les équipes de l'élite ont également contesté devant le Conseil d'Etat l'annulation par le Comité exécutif de la FFF du passage à deux montées et deux relégations entre L1 et L2. La plus haute juridiction administrative en France a donné raison à la Fédération en référé le 14 août, en attendant un jugement sur le fond entre novembre 2015 et janvier 2016.