• France-Nouvelle-Zélande. Le grand jour est enfin arrivé

    France-Nouvelle-Zélande. Le grand jour est enfin arrivé

    22 octobre 2011 à 15h56 -

    Le XV de France va disputer, ce matin (10 h) en finale de la Coupe du monde, le match le plus important de son histoire. Paradoxe : c'est avec l'équipe la moins "française" qu'il va défier la Nouvelle-Zélande et ses terribles All Blacks dans un Eden Park où l'enfer lui est promis. Marc Lièvremont et ses joueurs, les nerfs à vif après des derniers mois pour le moins agités, touchent au but ultime. Le toit du monde est au bout d'un gigantesque exploit. 
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    Ils sont toujours là ! 43 jours après leur entrée en lice que l'on croyait alors poussive mais qui n'était qu'une mise-en-bouche, les Bleus sont toujours vivants. Excepté le jardin anglais, leur chemin pour le rester fut des plus tortueux mais ils ont survécu. Pas toujours très sains mais encore saufs.

    Corps tremblants et oreilles sifflantes
    Ils ont chuté lourdement le rouge au front, frôlé la sortie route fatale, peiné à chaque virage, affronté vents contraires et douche froide, lutté face aux marée rouge et marée noire, encaissé tempêtes internes et externes, ramé, écopé, et encore ramé. Mais, couvés par une "bonne étoile", il sont arrivés !
    Un périple où corps et âmes auront tremblé et oreilles sifflé plus d'une fois, où pas grand-chose ne leur aura été épargné. Ils ont beau s'être mis tout seuls dans cette galère à jamais gravée dans leurs esprits, leur mérite est légitime, n'en déplaise aux éternels grincheux.


    La fin justifie les moyens...
    Seule la victoire est belle et la fin justifie les moyens, dit-on. Et les voilà donc en finale de la Coupe du monde, à 80 minutes d'un sacre historique qui n'était encore qu'une douce folie il y a trois semaines. Lièvremont et ses "enfants gâtés" en ont bavé pour en arriver là. Mais, sur le terrain du moins, le plus dur reste à venir avec ces monstres de Néo-Zélandais, cette machine qui écrase tout sur son passage sans trembler, ces Blacks portés par tout un peuple - eux - et semblant investis d'une mission divine.
    Elle est pourtant là la raison d'espérer ! Ne riez pas mais les Néo-Z n'ont peur que de ces Bleus imprévisibles qui leur ont déjà fait tant de misères par le passé. Ces maudits Français capables de retourner un match sur une inspiration géniale et jamais aussi brillants que lorsqu'on les croit morts et enterrés. 

    ... et le meilleur pour la fin ?
    "On arrive à un stade où il y a beaucoup de fébrilité, où le moindre grain de sable peut enrayer la belle machine", rappelait cette semaine "Titou" Lamaison, acteur majeur de la victoire tricolore contre la Nouvelle-Zélande en demi-finale de la Coupe du monde 1999.
    La fébrilité, les Français vivent avec depuis le début de la compétition alors que leurs adversaires ne l'ont pas encore connue. De ce côté-là, ils ont déjà donné... Il faut bien s'accrocher à ce que l'ont peut pour y croire un peu et cette crainte n'est pas la seule raison d'espérer côté français.
    Historiquement, il n'y a pas de Coupe du monde de rugby sans match inoubliable du XV de France, l'édition 1991 étant l'exception qui confirme la règle. Après l'Australie en 87, l'Afrique du Sud en 95, la Nouvelle-Zélande en 99 et 2007 et, à un degré moindre, l'Irlande en 2003, le XV de France aurait-il gardé, cette fois, le meilleur pour la fin ?


    Rien à perdre...
    Il serait utopique de ne compter que sur ce point historique. Mais, rassurez-vous, il y en a d'autres ! La valeur intrinsèque de nombreux joueurs, une défense pouvant être sublime, un "french flair" qui n'est pas encore tout à fait mort et, surtout, le fait de n'avoir rien à perdre. Qui miserait toutes ses économies sur une victoire des Français ? Qui viendrait cette fois les critiquer s'ils rééditent face aux Blacks le jeu restrictif qui leur a permis de venir à bout des Gallois ? Qui viendrait leur reprocher un sens créatif minimaliste au profit d'une intransigeance défensive ? La victoire des Néo-Zélandais est annoncée et déjà actée pour beaucoup et c'est sans aucune pression que Dusautoir et ses coéquipiers iront les défier.
    Ce ne sera pas suffisant pour l'emporter mais c'est libérés et conscients de vivre un moment unique qu'ils vont aller s'envoyer ! 


    ... et peur de rien
    Facile à dire mais il faudra quand même aller s'y cogner, à ces Néo-Zélandais si "parfaits" qui rêvent d'un second sacre mondial depuis 24 ans. Tout un pays hôte où le rugby est religion nationale est derrière eux, la planète ovale l'est également et le monde entier considère qu'ils sont déjà champions. Tout le monde sauf quelques irréductibles Français revenus de tout et qui n'ont désormais plus peur de rien.

    • Pascal Cabioch

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