• François Fillon porte plainte en diffamation contre Le Monde

    François Fillon porte plainte en diffamation

    contre Le Monde

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      • Par Marion Joseph
      • Mis à jour <time data-ago="il y a 31 minutes" data-original="le 08/11/2014 à 17:18" datetime="2014-11-08T17:18:28+01:00" itemprop="dateModified">le 08/11/2014 à 17:18</time>
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      • Publié <time data-ago="il y a 1 heure" data-original=" le 08/11/2014 à 16:49" datetime="2014-11-08T16:49:26+01:00" itemprop="datePublished">le 08/11/2014 à 16:49  </time>lien
    <figure>François Fillon le 8 juillet à Paris.<figcaption itemprop="description">

     

    </figcaption></figure>

    VIDÉO - L'ancien premier ministre va attaquer le quotidien qui affirme qu'il a sollicité Jean-Pierre Jouyet pour que ce dernier accélère les procédures judiciaires visant Nicolas Sarkozy. Les deux auteurs assurent détenir une preuve audio.

     

    François Fillon aurait-il manœuvré pour évincer Nicolas Sarkozy de la course à la présidentielle de 2017? C'est ce qu'avancent les journalistes du Monde Fabrice Lhomme et Gérard Davet dans leur livre Sarko s'est tuer(Stock). Selon leurs propos, l'ancien premier ministre aurait demandé au secrétaire général de l'Élysée, Jean-Pierre Jouyet, d'intervenir pour faire accélérer les procédures judiciaires en cours contre l'ancien président, lors d'un déjeuner le 24 juin, en plein scandale Bygmalion. Depuis ces révélations mercredi, les deux intéressés ont tour à tour démenti toute démarche en ce sens. Mais leur défense a été mise à mal ce samedi par les deux journalistes qui relatent dans l'édition datée dimanche-lundi de leur journal un enregistrement dans lequel le secrétaire général de l'Élysée raconte la demande du député de Paris. Ce dernier a riposté en annonçant le dépôt d'une plainte en diffamation contre Fabrice Lhomme et Gérard Davet, ainsi que contre Le Monde.

    Selon la version défendue par les journalistes, lors de son rendez-vous fin juin avec Jean-Pierre Jouyet, François Fillon aurait tout d'abord dénoncé le fait que l'UMP ait remboursé en 2013, à la place de Nicolas Sarkozy, les pénalités liées au dépassement du plafond de ses dépenses de campagne de 2012. Le co-président par intérim de l'UMP aurait ensuite demandé à son ancien secrétaire d'État aux Affaires européennes de faire pression pour accélérer le cours judiciaire des affaires visant l'ex-président. Après avoir été informés de cette démarche de François Fillon par «une source fiable», Fabrice Lhomme et Gérard Davet affirment que cette information leur «fut confirmée sans la moindre ambiguïté le 20 septembre par M. Jouyet lui-même, lors d'un entretien» qu'ils ont «enregistré».

    «Tapez vite! Tapez vite!»

    «Où Fillon a été le plus dur, vraiment le plus dur, c'est sur le remboursement que Sarkozy avait demandé, vous connaissez ça mieux que moi, des pénalités et des trucs pour le dépassement des frais de campagne. Fillon m'a dit, texto: “Jean-Pierre, c'est de l'abus de bien social. C'est une faute personnelle. Il n'y avait rien à demander à l'UMP, de payer tout ça”. Il était extrêmement clair», aurait lancé Jean-Pierre Jouyet à ses interlocuteurs. Alors que ces derniers demande si François Fillon «ne s'est pas interrogé devant (lui) devant la lenteur de la justice par rapport à tout ça», le secrétaire général de l'Élysée aurait répondu: «Mais si! Il m'a dit… En gros, son discours c'était de dire: “Mais tapez vite! Tapez vite!”». Et Jouyet d'ajouter: «Et puis il me dit: “Mais Jean-Pierre, t'as bien conscience que si vous ne tapez pas vite, vous allez le laisser revenir?”». Une fois à l'Élysée, ce dernier aurait informé François Hollande de la demande de François Fillon. Réponse du président: «Non, non, on ne s'en occupe pas».

    «Aucun des propos prêtés à François Fillon n'ont été tenus», a assuré samedi son ancien directeur adjoint de cabinet, Antoine Gosset-Grainville, qui avait participé au fameux déjeuner. Selon lui, «jamais François Fillon n'a demandé ni même évoqué une quelconque intervention de l'Élysée». «Qui pourrait croire qu'un des dirigeants de l'opposition fasse une telle demande? Ce n'est pas imaginable», a-t-il martelé, précisant que «ce déjeuner, organisé à la demande de M. Jouyet, ne comportait pas d'ordre du jour précis». Vraies ou non, ces révélations, qui interviennent alors que l'ancien premier est déjà candidat à la primaire de son parti pour la présidentielle de 2017, pourrait bien mettre à mal son image.


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