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Fusillade à la kalachnikov en plein centre de Marseille, 3 blessés
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Fusillade à la kalachnikov en plein centre
de Marseille, 3 blessés
</header><time datetime="2013-09-01T09:15:43" itemprop="datePublished">Publié le 01-09-2013 à 09h15</time> - <time datetime="2013-09-01T14:35:29" itemprop="dateModified">Mis à jour à 14h35</time>Deux hommes, dont l'un âgé d'une vingtaine d'années, ont été blessés par balles dimanche matin dans le centre-ville de Marseille, a-t-on appris de source proche de l'enquête. (c) AfpMarseille (AFP) - Trois hommes ont été blessés par balles dimanche matin en plein centre de Marseille par des tireurs armés notamment d'une kalachnikov à la suite d'une altercation en boîte de nuit, une fusillade qui intervient après une série de meurtres cet été dans la ville.
Agés de 21 à 29 ans et connus des services de police pour de petits délits, deux présentent "des blessures superficielles, les balles ayant éraflé la tête et le thorax", tandis qu'un troisième, touché "au mollet, à la cuisse et au bras, a perdu beaucoup de sang, mais son pronostic vital n'est pas engagé", a indiqué à l'AFP le procureur de la République Brice Robin qui tiendra une conférence de presse à 13H30.
Plusieurs dizaines de douilles disséminées sur la place de l'Opéra témoignent de la violence de la scène survenue peu avant 07H00 dans ce quartier très fréquenté la nuit, à deux pas du Vieux-Port.
Selon les premiers éléments de l'enquête, confiée à la brigade criminelle de la police judiciaire, tout est parti d'une altercation entre deux groupes au sein d'un établissement jouxtant le parvis, baptisé Ma Demoiselle. Les jeunes sont exclus de l'établissement mais deux heures après, trois d'entre eux reviennent en voiture et arrosent les lieux de tirs de kalachnikov et de 9 mm, faisant trois victimes, dont une se réfugie à l'hôtel de police sur la Canebière, a précisé le magistrat.
Sur les images des caméras de vidéosurveillance, les tireurs apparaissent cagoulés, a ajouté M. Robin, précisant que des témoins des faits "sont en cours d'identification et d'audition". Au total, 34 douilles, dont 22 de kalachnikov, ont été relevées par les techniciens de la police scientifique et technique sur une impressionnante scène du crime bouclée par la police, sous le regard de voisins, badauds et touristes.
"Je croyais qu'ils tournaient un film", s'exclame un cycliste, Georges, tandis qu'un couple d'Allemands et leurs deux filles s'inquiètent des raisons de cette agitation.
Le gardien de nuit de l'Opéra, Patrick, faisait sa ronde quand il a entendu "des coups de feu vers 06H50", puis des cris, des pleurs. "Y en a ras-le-bol, s'ils se tuent entre eux, pas de problème, mais enfin en plein centre-ville, il y a du monde quand même!", peste Christian qui dit avoir été réveillé par "une pétarade".
Pour Maurice, "des bagarres dans ce quartier, il y en a toujours eu, mais à ce niveau ça faisait longtemps que ça n'était pas arrivé", dit-il.
"Pas seulement les quartiers Nord"
"Pas seulement les quartiers Nord"
Pour le délégué zonal adjoint du syndicat Alliance, David-Olivier Reverdy, "c'est un véritable miracle que le bilan n'ait pas été extrêmement grave vu les calibres utilisés. Une fois de plus, il est démontré que ce ne sont pas seulement les quartiers Nord qui sont exposés à la circulation des armes de guerre", déplore-t-il.
Dans le même quartier, un garçon de 18 ans avait été mortellement poignardé le 18 août cours Jean-Ballard, quelques jours après le meurtre d'un étudiant près de la gare Saint-Charles. Le lendemain, un jeune homme était criblé de balles dans le quartier touristique de l'Estaque, un énième règlement de comptes qui précipitait la venue du Premier ministre Jean-Marc Ayrault, accompagné de cinq de ses ministres.
Il réaffirmait la "détermination sans faille" du gouvernement pour "faire reculer la violence", un an après la tenue d'un comité interministériel, et annonçait l'affectation de 24 policiers d'investigation et d'une compagnie CRS supplémentaires.
Des annonces jugées insuffisantes par le sénateur-maire UMP Jean-Claude Gaudin, qui n'a de cesse de dénoncer la faiblesse des effectifs de la police nationale (environ 3.500 policiers pour 850.000 habitants).
"Les événements de cette nuit (...) montrent bien que Marseille n'a pas besoin de défilés de ministres, mais de forces de police nationale supplémentaires. Le ministre de l'Intérieur doit maintenant le comprendre", a-t-il réagi dimanche dans un communiqué.
La boîte de nuit Ma Demoiselle appartient à la famille du Corse Jacques Cassandri, considéré comme une figure historique du milieu. Ancien propriétaire de plusieurs établissements à Marseille et sur l'île, il a été victime à plusieurs reprises de tentatives de racket.
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