• G20: les Européens, sous pression de leurs partenaires, refusent les leçons

    G20: les Européens, sous pression de leurs partenaires, refusent les leçons

    Conférence de presse commune de Herman Van Rompuy (g) et Jose Manuel Barroso, le 18 juin 2012 à Los Cabos (AFP, Bertrand Langlois)

    LOS CABOS — Les Européens en butte aux pressions de leurs partenaires, ont vivement réagi lundi à Los Cabos peu avant l'ouverture du sommet du G20, affirmant qu'ils n'acceptaient pas les leçons de démocratie ou d'économie, et promis des résultats, y compris au cours de leur sommet fin juin.

    "Franchement, nous ne sommes pas ici pour recevoir des leçons en termes de démocratie ou sur la façon de gérer l'économie", a affirmé le président de la Commission européenne Jose Manuel Barroso, remarquant au passage que "tous les pays du G20 ne sont pas des démocraties".

    Les Européens sont sous la pression de leurs partenaires du G20, qui rassemble pays riches et émergents, accusés de ne pas en faire assez pour résoudre la crise de la dette qui les mine depuis décembre 2009.

    Visiblement agacé par la question d'un journaliste canadien sur la crédibilité des Européens, M. Barroso a fait remarquer que la crise n'avait pas l'Europe pour origine mais l'Amérique du Nord. "Une bonne partie de notre secteur financier a été contaminé par, comment dire, des pratiques non orthodoxes de la part de certains secteurs des marchés financiers", a-t-il relevé.

    Mais, a-t-il souligné, "nous ne rejetons pas la responsabilité sur nos partenaires, ce que nous disons c'est +travaillons ensemble+ quand nous avons un problème".

    Le président de l'Union européenne Herman Van Rompuy a souligné de son côté au cours de la même conférence de presse que le G20 allait, dans sa déclaration finale, "soutenir et encourager" les efforts des Européens et de la zone euro pour résoudre la crise.

    Les deux hommes ont également assuré que l'Union européenne et la zone euro travaillaient d'arrache pied à la résolution de la crise de la dette souveraine sur leur continent, en faisant notamment de l'Union bancaire leur "priorité".

    "Nous avons une priorité : l'intégration bancaire. Et dans celle-ci nous pouvons avoir un accord plus rapide que dans d'autres domaines sur une supervision davantage centralisée", a assuré M. Van Rompuy.

    "Nous avons un forte volonté politique de corriger la faiblesse de nos institutions", a-t-il assuré. Les Européens se retrouvent à Bruxelles les 28 et 29 juin pour un rendez-vous crucial où ils doivent examiner des propositions d'un "quartette" de dirigeants européens visant à améliorer l'intégration budgétaire et économique de la zone euro. Ce quartette comprend MM. Barroso et Van Rompuy ainsi que le président de la Banque centrale européenne Mario Draghi et le patron de l'eurogroupe, qui regroupe les ministres des Finances de la zone euro, Jean-Claude Juncker.

    "Et même si en juin nous ne prendrons pas de décisions définitives, la voie est très claire pour tout le monde et dans ce cas, le rythme est moins important que les décisions que nous prenons", a ajouté le président de l'UE.


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