• Gaz de schiste : le débat est relancé

    Énergie Deux parlementaires demandent de poursuivre l’exploration des gisements français.

    Gaz de schiste : le débat est relancé         

    Publiée le 06/06/2013 à 22:56

    Un rapport d’étape de l’Office parlementaire d’évaluation des choix scientifiques défend une exploration et une exploitation « maîtrisée » de cette énergie fossile. Pas question répondent les écologistes.

    Un forage de gaz de schiste en Pologne.  Photo Fotolia

    Un forage de gaz de schiste en Pologne. Photo Fotolia

     

    Le débat sur le gaz de schiste est toujours aussi explosif. Hier, deux parlementaires ont jeté un pavé dans la mare en demandant de relancer l’exploration et l’exploitation de cette énergie qui divise. La fracturation hydraulique, seule méthode aujourd’hui pour extraire ce gaz, est interdite en France depuis juillet 2011, car elle est jugée dangereuse pour l’environnement. Mais Christian Bataille, député PS, et Jean-Claude Lenoir, sénateur UMP, ne la jugent finalement pas si mauvaise que cela. « La fracturation hydraulique reste la technique la plus efficace et la mieux maîtrisée pour extraire les hydrocarbures non conventionnels, et […] des solutions existent pour le faire avec un impact acceptable sur l’environnement, à condition de respecter quelques règles », écrivent-ils dans leur rapport d’étape chargé d’étudier les alternatives à cette technique. Leur travail a été salué par les industriels, Jean-Louis Schilansky président de l’Union des industries pétrolières en tête, qui rêvent de pouvoir exploiter les gisements potentiels du sous-sol français.

    Mettre la pression

    Ces parlementaires, partisans du gaz de schiste veulent mettre la pression sur le gouvernement au moment où il organise son débat sur transition énergétique. Delphine Batho, la ministre de l’Écologie, est opposée à toute exploitation des hydrocarbures de schiste, quelle que soit la méthode, et à tout assouplissement de la loi bannissant la fracturation. Elle l’a redit mercredi, lors d’un débat avec Laurence Parisot, la patronne du Medef qui plaide pour la relance de l’exploitation. « On ne peut pas en rester là, il faut desserrer l’étau sur le dossier pour permettre à la recherche d’avancer », juge Jean-Claude Lenoir. « La France possède toutes les compétences scientifiques, techniques et industrielles, à tous les niveaux, pour créer une filière de fracturation propre », juge l’élu qui pointe les gisements potentiels : Bassin parisien, une partie du Sud Est de la France (Ardèche, Ain, Drôme, Vaucluse, sud Massif central, Gard).

    Pas question répondent les écologistes. « Il n’existe pas de technologies alternatives à la fracturation hydraulique pour exploiter ces gaz « en respectant l’environnement », et il n’en existera pas à un coût économiquement rentable », répond le député vert Denis Baupin. Les associations de protection de l’environnement sont sur la même ligne. Greenpeace est « en profond désaccord avec ces recommandations, qui font fi de la crise climatique ». Et l’ONG No Fracking les juge tout simplement « irresponsables ».

    Élodie Bécu

     

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