• Transparence : le plan B du gouvernement

    POLITIQUE ET SOCIETE

    Transparence : le plan B du gouvernement

    Par Elsa Freyssenet | 16/07 | 12:44 | mis à jour à 18:39

    EXCLUSIF - La commission mixte paritaire convoquée ce mardi soir pourrait ne pas aboutir. Le gouvernement anticipe déjà un échec et s’organise pour la suite.

    Transparence : le plan B du gouvernement

    Le projet de loi sur la transparence de la vie publique, voulu par François Hollande après l’affaire Cahuzac ne sera probablement pas adopté avant les vacances parlementaires, contrairement à la volonté de l’exécutif. Le gouvernement envisage désormais sérieusement ce cas de figure, vu les mésaventures du texte au Sénat.

    Le texte a en effet été adopté lundi par la Haute Assemblée mais amputé de son article 1, qui prévoit que les patrimoines des parlementaires seront consultables en préfecture par les citoyens mais pas publiables dans les médias. Cette formule, déjà issue d’un compromis entre le gouvernement et les députés PS - les ministres voient eux leur patrimoine publié sur le site internet du gouvernement - n’a pas plu aux sénateurs. Et notamment les radicaux de gauche opposés à toute forme de publicité. Or sans leur vote il n’y avait pas de majorité au Sénat.

    Désaccord entre députés et sénateurs socialistes

    Une commission mixte paritaire a donc été convoquée ce mardi soir : composée de représentants des députés et sénateurs, elle est censée plancher sur un compromis entre les deux assemblée. L’ennui est que les socialistes ne sont pas non plus d’accord entre eux : les députés s’arc-boutent à la formulation initiale tandis que les sénateurs PS sont tentés par plus de transparence. L’échec est probable, anticipe le gouvernement où l’on se dit que même si l’un des deux camps finit par plier, l’improbable compromis déplaira forcément à l’une des deux assemblées. Or s’agissant d’un loi organique, le texte doit être voté dans les mêmes termes par l’Assemblée et le Sénat.

    Adoption définitive repoussée à septembre

    Désireux d’éviter les gros tires de presse sur un nouveau camouflet infligé à l’exécutif concernant un texte sur lequel le chef de l’Etat s’est personnellement engagé, le gouvernement a donc distillé dans la journée son plan B. A savoir, une nouvelle lecture à l’Assemblée le 22 juillet puis au Sénat la même semaine (le 24 ou le 25). Comme il est probable que lae projet de loi organique ne sera pas voté dans les mêmes termes, le dernier mot sera laissé à l’Assemblée... autour du 10 septembre. Le ministère des Relations avec le Parlement a préféré attendre la rentrée car, pour être adoptée, une loi organique doit recueillir la majorité absolue des députés (289 voix) quel que soit le nombre d’élus présents ce jour-là dans l’hémicycle.


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