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Grèce : quand DSK s'en mêle
Grèce : quand DSK s'en mêle
<figure class="article-picture thumbnail ta-c bg-light-grey" data-exclu="" data-surtitre="Le tweet">
Le tweet
<figcaption class="legend ta-l"> Intitulé "Apprendre de ses erreurs, le document publié par Dominique Strauss-Kahn admet le caractère "inepte" ou "désastreux" des "ajustements budgétaires sévères" qui ont été la règle dans la zone euro dans la foulée de la crise. (Crédits : Reuters) </figcaption> </figure> <section class="signature"> | <time datetime="2015-06-29CEST08:51:00+0200" itemprop="datePublished"> 29/06/2015, 8:51 </time> - 500 mots </section> <section class="chapeau"> Dans un document posté sur son compte Twitter, l'ancien directeur du FMI et ministre français des Finances suggère aux Européens d'accepter une suspension temporaire des paiements d'Athènes. </section> <section class="contenu-article" itemprop="articleBody"> <aside class="img-links-wrapper">sur le même sujet</aside></section>- Grèce : les banques seront fermées pendant une semaine
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Directeur du Fonds monétaire international au début de la crise grecque, Dominique Strauss-Kahn est sorti enfin de son silence. Par un tweet renvoyant à un document de trois pages, DSK est revenu dans le débat au moment où la Grèce s'approche comme jamais auparavant du défaut de paiement, en appelant les Européens à accepter une suspension temporaire des paiements d'Athènes.
Dans sa déclaration rédigée en anglais et en français, intitulée "Apprendre de ses erreurs", l'ancien ministre français des Finances suggère notamment que "la Grèce ne reçoive plus aucun financement nouveau de la part de l'Union européenne comme du FMI mais qu'elle bénéficie d'une très large extension de la maturité et même d'une réduction nominale massive de sa dette à l'égard des institutions publiques".
Plus d'obligations
Les pays européens se sont toujours opposés à un tel allègement de la dette grecque qu'ils détiennent. Mais Dominique Strauss-Kahn, qui avait participé aux premières discussions sur les risques liés à la colossale dette grecque (180% du PIB aujourd'hui) à partir de 2010, insiste :
"Cela libérera la Grèce de toutes ses obligations envers le secteur officiel (institutions officielles) pour les deux prochaines années."
Des choix difficiles mais indépendants
"Cela laissera le pays dans une contrainte budgétaire difficile puisqu'il ne pourra pas emprunter sur les marchés, ne recevra plus de ressources de l'UE ou du FMI et devra donc équilibrer son budget tout seul", observe-t-il encore.
Mais une telle solution permettrait du moins au Grecs de faire les "choix budgétaires difficiles" qui s'imposent, tels que la réforme fiscale, une bataille "contre l'oligarchie, les intérêts privés et la lourdeur de l'appareil de l'État", "eux-mêmes", sans contrainte venue de l'extérieur.
Une effacement progressif de la Grèce envisageable
Si cette idée fonctionne, la Grèce pourrait alors devenir "éligible à des effacements progressifs de sa dette", précise l'ancien directeur du FMI pour qui "seule la dizaine de milliards prévus pour la recapitalisation du système bancaire devraient être versée pour permettre à la banque centrale européenne" de poursuivre son programme d'aide d'urgence.
"Il n'est pas sûr que cela marche", reconnaît néanmoins Strauss-Kahn, appelant les autorités grecques au courage et à l'indépendance.
Le risque d'un précédent tragique
Dans son texte, il critique à plusieurs reprises le caractère "inepte" ou "désastreux" des "ajustements budgétaires sévères" qui ont été la règle dans la zone euro dans la foulée de la crise. Pour lui, "nous nous complaisons à répéter les mêmes erreurs":
"Forcer le gouvernement grec à céder créerait un précédent tragique pour la démocratie européenne et pourrait mettre en marche une réaction en chaîne incontrôlable", estime-t-il.
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