• Hollande et Merkel s?accordent sur des quotas contraignants d?accueil de migrants

    Hollande et Merkel s’accordent sur des quotas contraignants d’accueil de migrants

    Le Monde.fr avec AFP et Reuters | <time datetime="2015-09-03T15:44:44+02:00" itemprop="datePublished">03.09.2015 à 15h44</time> • Mis à jour le <time datetime="2015-09-03T17:10:35+02:00" itemprop="dateModified">03.09.2015 à 17h10  lien </time>

     

     

    <figure class="illustration_haut " style="width: 534px"> Angela Merkel et François Hollande, à Berlin, le 24 août. </figure>

     

     

    L’Allemagne et la France sont d’accord sur le principe de « quotas contraignants » pour l’accueil des migrants par les pays de l’Union européenne, a expliqué jeudi 3 septembre la chancelière allemande, Angela Merkel, en visite à Berne, en Suisse.

    « J’ai parlé ce matin au président français. La position franco-allemande que nous allons transmettre aux institutions européennes est que ceux qui ont besoin de protection (…) en bénéficient et que nous avons besoin de quotas contraignants au sein de l’Union européenne pour se partager les devoirs ; c’est le principe de solidarité. »

    Peu après à Paris, François Hollande confirmait, sans prononcer le mot de « quotas », la proposition commune d’un « mécanisme permanent et obligatoire » d’accueil des réfugiés en Europe qui sera « soumise » le 14 septembre à un conseil des ministres européens de l’intérieur, avant un sommet européen.

    « Ce qui a été engagé aujourd’hui ne suffit plus et il y a des pays qui ne répondent pas à leurs obligations morales. Cette initiative [franco-allemande] consiste à saisir le président de la Commission et le président du Conseil et tous nos partenaires pour que nous puissions mettre en œuvre une politique d’immigration qui soit digne de ce que nous représentons. »

    L’Elysée devait réunir à 16 heures « tous les ministres concernés » par la crise migratoire. Cette réunion aura pour but d’« examiner les volets européen et national » de cette question.

    30 000 personnes « relocalisées »

    Lundi 31 août, la chancelière allemande avait prévenu ses partenaires européens : « Si nous ne réussissons pas à répartir de manière juste les réfugiés, il est évident que la question de l’espace Schengen [liberté de circulation dans l’Union] sera à l’ordre du jour pour beaucoup », appelant chacun à prendre ses responsabilités. L’Allemagne s’attend à recevoir 800 000 demandes d’asile en 2015. « Je ne veux pas sortir maintenant tous les instruments de torture. Nous voulons trouver une solution en bons camarades », a-t-elle insisté, sous-entendant que son pays pourrait ne pas continuer éternellement de verser des aides structurelles ou de recevoir des travailleurs détachés.

    Avant l’été, un plan de répartition de 40 000 réfugiés entre les Vingt-Huit avait suscité de vives discussions. Les « quotas » évoqués au départ par le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker, avaient laissé la place à une répartition « volontaire ». Aujourd’hui, 30 000 de ces personnes arrivées sur les côtés italiennes ou grecques ont été « relocalisées ».

    M. Juncker, qui milite toujours pour un mécanisme contraignant de répartition, devrait soutenir l’initiative franco-allemande. Il devait rencontrer le premier ministre hongrois, Viktor Orban, jeudi après-midi, dont le pays fait face à un afflux de migrants et réfugiés sans précédent. Avec la République tchèque, la Slovaquie et la Pologne, la Hongrie reste très réticente à l’idée d’accueillir des demandeurs d’asile sur son territoire. Or le président de la Commission devrait évoquer, mercredi 9 septembre, à Strasbourg, l’accueil de 120 000 demandeurs d’asile supplémentaires arrivés en Grèce, en Italie mais aussi en Hongrie.


    Migrants : la crise européenne expliquée en cartes par lemondefr


  • Commentaires

    Aucun commentaire pour le moment

    Suivre le flux RSS des commentaires


    Ajouter un commentaire

    Nom / Pseudo :

    E-mail (facultatif) :

    Site Web (facultatif) :

    Commentaire :