• Hôpitaux: Un écart de tarifs du simple au sextuple

    Hôpitaux: Un écart de tarifs du simple au sextuple

    Créé le 23/01/2013 à 11h35 -- Mis à jour le 23/01/2013 à 11h45    lien
    Accueil administratif de l'hopital Tenon à Paris.
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    Accueil administratif de l'hopital Tenon à Paris. GELEBART/20 MINUTES/SIPA

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    SANTE - «L'Expansion» publie mercredi en exclusivité son palmarès national du prix d'une journée d’hospitalisation indépendamment de la qualité des soins...

    380 euros: c'est l'écart de coût d'une journée dans un service de médecine entre le centre hospitalier le plus cher et le moins cher de France, révélé mercredi par le magazine L’Expansion, qui a passé en revue les tarifs de 370 établissements français de plus de 40 lits.

    Des écarts difficilement explicables

    Ainsi, à Lunéville (Lorraine), recensé comme l’établissement le plus cher de France, une journée de médecine vous sera facturée 438 euros (soit 99% de plus que la moyenne régionale), alors qu’à Saint-Tréguier (Bretagne), l’établissement le moins cher de France, il vous en coûtera 66 euros! Soit un écart du simple au sextuple.

    Plus surprenant encore: dans une même région, il est parfois beaucoup plus cher de se faire soigner dans un établissement de second rang que dans un hôpital de référence, tel qu’un CHU. «En Bourgogne, par exemple, une journée dans un service de médecine coûte 212 euros au centre hospitalo-universitaire de Dijon, et 315 euros dans le petit hôpital de Tonnerre», souligne L’Expansion. Autre incohérence: «A 300 euros par jour, le tarif du CHU de Lille est «presque le double de celui de n'importe lequel des plus prestigieux établissements parisiens (167 euros par jour)».

    Des tarifs fixés presque librement

    «Parkings, chambres particulières, et surtout participation au coût des soins: ces ressources "annexes" (qui représentaient tout de même 22,4 % du budget des hôpitaux en 2011) permettent souvent de passer d'un budget déficitaire à des comptes dans le vert. Du coup, les factures flambent», analyse L’Expansion. En quatre ans, les dépenses d'hospitalisation des complémentaires auraient ainsi augmenté de 40 %, entraînant par ricochet une hausse des cotisations demandées aux assurés.

    >> La situation financière des hôpitaux est désastreuse

    «Sur dix millions de patients hospitalisés en 2011, 1,6 million ont dû payer un ticket modérateur, pour 80% dans des services de médecine. Et, contrairement aux cliniques, les hôpitaux peuvent fixer leurs tarifs presque librement, d'où, parfois, des montants ou des écarts peu explicables», explique L’Expansion.

    Autre tendance lourde relevée par le magazine: de plus en plus d'hôpitaux font payer des prestations jusqu'alors "gratuites", comme les appels téléphoniques entrants à destination des patients sont payants (15 centimes la minute à Bordeaux), les consultations de diététique, ou même un séjour un peu prolongé à la morgue (43 euros par jour au-delà du troisième jour à Nantes).

    C.P.

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