• Iniesta pour l'éternité

     

    Iniesta   pour   l'éternité

    Pour l'éternité, Andres Iniesta restera le joueur espagnol qui a offert à la Roja la première Coupe du monde de son histoire. Auteur en prolongation du seul et unique but de la finale dimanche face aux Pays-Bas (1-0, a.p.), le Barcelonais incarne la réussite insolente, mais tellement méritée d'une génération en or.

    Iniesta a offert le plus beau des trophées à la Roja. (Reuters)Iniesta a offert le plus beau des trophées à la Roja. (Reuters)

    On oubliera très vite qu'avant de basculer, la finale de cette XIXe Coupe du monde aura été marquée par une erreur d'arbitrage de l'Anglais M. Webb qui, suite à un coup-franc de Wesley Sneijder, pourtant contré par le mur espagnol, n'accordera pas l'évident corner qui s'imposait. Au lieu de quoi sur l'action qui s'en suit, et alors que l'on imaginait déjà les deux équipes, incapables de se départager dans le temps réglementaire, condamnées, comme il y a quatre ans, aux tirs au but, l'Espagne va toucher son Graal grâce à l'un de ses plus précieux joyaux barcelonais. A la 116e minute de jeu, Andres Iniesta, servi idéalement par Cesc Fabregas et profitant du mauvais alignement de Rafael van der Vaart, trompe d'une demi-volée pour l'histoire le portier batave, Stekelenburg.

    La Roja mène (1-0) et ne sera plus rejointe. Iniesta vient de porter un coup fatal aux Pays-Bas et peut s'en aller dans une course folle. Lui, l'habituel passeur du Barça et de la sélection - seulement 8 buts inscrits avec l'Espagne -, mais qui avait su déjà inscrire un but pour l'histoire, celle des Blaugrana, en demi-finale retour de la Ligue des champions 2008-2009 face à Chelsea, a réussi ce que son coéquipier, meilleur buteur de la compétition, David Villa, notamment, n'était pas parvenu à réaliser, briser le verrou posé par les déménageurs néerlandais. Et c'est toute une nation qui pardonne alors au petit gabarit ibérique (1,70 m, 64 kilos) ses précédents mauvais choix dans le dernier geste comme lorsqu'il oublie de servir Villa et Navas (81e) ou en laissant revenir Van Bronckhorst alors que le chemin du but s'était grand ouvert (100e)... 

    Iniesta: "Le football a gagné"

    Un nouveau héros national est né, égal des Nadal et autres héros de tout un pays, peut-être même les surpasse-t-il désormais grâce à ce geste divin. Et pourtant, Iniesta, dans ce moment d'exception, n'oublie pas d'être solidaire lorsqu'il dévoile dans la folle sarabande, qui suit son but,
    un t-shirt rendant hommage au joueur de l'Espanyol Barcelone trop tôt disparu, Dani Jarque, décédé prématurément à l'âge de 26 ans ! L'âge d'Iniesta en ce jour béni pour le football espagnol, dont la face est transfigurée par ce seul but. Le petit milieu offensif, pas franchement porté sur les honneurs, au même titre que son alter-ego génial et créateur du Barça, Xavi, est en pleine lumière, symbole d'une sélection tout en paradoxe pour un champion du monde parmi les plus offensifs dans l'esprit et la philosophie de jeu de tout l'histoire de la compétition, et pourtant auteur seulement de son huitième but en sept matches...

    Iniesta qui, à l'image de son équipe, sera monté en puissance tout au long de la compétition, passant à côté de son match lors de la défaite inaugurale face à la Suisse (0-1), puis déclarant forfait, touché à la cuisse droite face au Honduras, avant de se libérer grâce à un premier but décisif, celui de la qualification, face au Chili (2-1). Décisif, le joueur aux 49 sélections l'était devenu plus encore sur les buts de la qualification face au Portugal (1-0), puis face au Paraguay (1-0), en délivrant respectivement l'avant-dernière passe décisive, à peine prolongée par une talonnade de Xavi pour Villa, puis en décalant Pedro à l'entrée de la surface pour son tir sur le poteau récupéré victorieusement par le même Villa. Et bien que soumis,
    comme la plupart de ses partenaires, au traitement de faveur indigne des Bataves, il allait provoquer déjà l'expulsion d'Heitinga à la 109e minute de jeu. Le reste appartient à l'éternité et les mots manquent dans la bouche de l'intéressé. "Je suis très heureux. Le football a gagné, je suis submergé par l'émotion". L'Espagne toute entière avec lui...


    IENESTAS POUR L'ÉTERNITÉ


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