• INTERVIEW. Vincent Cassel : "Je suis attiré par la violence au cinéma"

    INTERVIEW. Vincent Cassel : "Je suis attiré par la violence au cinéma"

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    le 08 mai 2013 à 00h00 , mis à jour le 08 mai 2013 à 00h58.
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    </article></section><aside class="sz12 tag c1 aside166896 ombre1">vincent cassel , rosario dawson , james mcavoy , danny boyle</aside> </section> News Ciné-Séries INTERVIEW. Vincent Cassel nous entraîne avec lui dans "Trance", le dernier long métrage de Danny Boyle, dès mercredi dans les salles. Un puzzle ludique avec James McAvoy et Rosario Dawson qui devrait passionner les amateurs de constructions mentales.

     

     

    Vincent Cassel n'a jamais caché sa fascination pour les cinéastes viscéraux ("Irréversible" de Gaspar Noé, "A Dangerous Method" de David Cronenberg, "Black Swan" de Darren Aronofsky, "Sur mes lèvres" de Jacques Audiard, "Dobermann", de Jan Kounen...).

    Il fonctionne beaucoup à l'instinct et ne regrette rien, pas même les rendez-vous manqués - il était initialement prévu pour jouer le héros dans "Only God Forgives" de Nicolas Winding Refn, finalement incarné par Ryan Gosling. Avec "Trance", de Danny Boyle, il ajoute un projet sexy à sa filmographie, dense et passionnante.

    MYTF1NEWS : Quelle a été votre réaction à la lecture du scénario ?
    Vincent Cassel :
    J'ai trouvé le scénario super intelligent. Je me suis fait avoir de la première à la dernière page sans être perdu. Déjà, sur le papier, le principe marchait super bien. Et de savoir que Danny Boyle était aux commandes s'avérait aussi excitant. Boyle a un style très riche, très sophistiqué. Il essaye tout le temps de nouvelles expériences. Et, en même temps, il vient du théâtre ; donc, il a un rapport très organique avec les acteurs. Ce n'est pas juste un réalisateur axé sur la technique, la mise en scène. Il aime ses comédiens. Je connais son travail depuis "Trainspotting" qui était sorti au cinéma au même moment que "La Haine". A l'époque, beaucoup de journalistes avaient fait des comparaisons entre les deux films en raison de leur violence.

    Danny Boyle, David Cronenberg, Darren Aronofsky, Gaspar Noé, Jacques Audiard... Vous aimez les cineastes viscéraux.
    V.C. :
    Je suis attiré par ces cinéastes, parce qu'ils ont une vision et vous emmènent dans leur univers. Quand on est entre les mains de réalisateurs comme eux, c'est plus facile qu'entre les mains d'un manche. En tant qu'acteur, je ne cherche pas forcément le défi. Je me retrouve dans des situations où, à chaque fois, il y a quelque chose à défendre. Ce qui m'intéresse, c'est comment je vais y arriver. Il y a eu une émergence assez dingue de talents aux quatre coins du monde ces dix dernières années. Des cinéastes viscéraux avec lesquels j'ai envie de travailler. Steve McQueen par exemple me bluffe. Sur deux films ("Hunger" et "Shame"), il se pose déjà comme un grand et vrai metteur en scène.

    Que saviez-vous de James McAvoy et Rosario Dawson avant le tournage ?
    V.C. :
    Je ne les connaissais pas... C'est des pros mais ils fonctionnent différemment : Rosario est new-yorkaise, James est écossais et moi, français. Nous formions un melting-pot très intéressant. Danny Boyle adore les accents. Le luxe pour moi, c'est passer d'un pays à un autre, d'une grosse production à un film indépendant. Mais je me rends compte que, la plupart du temps, je choisis des films sombres. Et... je ne sais pas pourquoi. Je ne suis pas violent dans la vie mais je suis attiré par la violence au cinéma et par ce genre d'univers. J'ai toujours de l'affection pour mes films parce qu'ils représentent quelque chose de particulier dans ma vie.

    "Trance" possède tellement de rebondissements qu'il faut le voir à répétition.
    V.C. :
    Une fois que l'on sait à quel moment les personnages mentent, c'est intéressant de voir comment ils ont menti. C'est mon avis. Et je n'en dis pas plus...

    Vous avez déjà été troublé par un film en le découvrant ?
    V.C. :
    Sur le moment, il y a des films que je n'ai pas compris mais en les revoyant des années après, l'évidence me saute aux yeux. J'ai vu "La Dolce Vita" de Fellini trop tôt, je pense. En général, ce qui fait un bon film, selon moi, c'est lorsqu'on découvre des choses nouvelles en les revoyant et lorsque l'on décèle différentes grilles de lecture possibles. En fait, tout dépend de là où l'on en est dans son existence. Ça dépend aussi de son âge. Par exemple, pour revenir à la violence, le fait d'être père change la vision que l'on peut avoir d'un film. De même, les trucs sanguinolents... Il y a un moment donné où ça me dégoûte. Tout ce qui est gore, je peux plus.

    Comment s'est passé le tournage de "La Belle et La Bête" de Christophe Gans que vous venez de finir ?
    V.C. :
    Une expérience exceptionnelle. Je n'avais encore jamais travaillé avec un corps de bête où je suis censé faire 400 kilos. Apprendre à donner vie à ce personnage, c'était très intéressant. En tout cas, le film est dans la boîte. L'équipe travaille actuellement sur les effets spéciaux aux Etats-Unis.

    Propos recueillis par Romain Le Vern

    "Trance", le 8 mai au cinéma


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