La fuite sur un oléoduc dans le désert israélien, où des milliers de mètres cubes de pétrole brut se sont répandus dans la nuit du mercredi 3 décembre, est « le plus grand désastre écologique qu'ait connu le pays », estime le directeur adjoint de l'agence gouvernementale israélienne pour la protection de l'environnement.
La fuite, qui s'est produite juste à côté de la cité balnéaire d'Eilat, a été rapidement arrêtée, mais au moins un million de litres de pétrole a eu le temps de se déverser dans la zone, une réserve naturelle protégée. « C'est à la fois lié au fait que le matériau lui-même – du pétrole non raffiné – est particulièrement difficile à purger, et en raison de la localisation de la fuite », explique le Dr Guilad Golub de l'Agence pour la protection de l'environnement.
DES MILLIERS DE LITRES DÉVERSÉS
M. Golub est également inquiet que « les pluies à venir [mardi] entraînent le pétrole dans le golfe d'Eilat ». Un porte-parole de l'Eilat Ashkelon Pipeline Company (EAPC), qui exploite l'oléoduc, a affirmé à l'AFP que la fuite avait été stoppée en « quelques minutes », mais s'est refusé à communiquer la quantité exacte de pétrole déversée. L'entreprise poursuit qu'elle continuait, avec le ministère, à travailler « jour et nuit » au nettoyage de la zone. Le quotidien Haaretz, qui cite un rapport de l'EAPC au ministère de l'environnement isréalien, parle d'une fuite de 5 millions de litres, « 60 % supérieure » aux premières estimations.
La fuite aurait été causée par une voiture ayant heurté accidentellement l'oléoduc, selon des médias
israéliens.