Avant d'être interpellé, l'homme avait expliqué aux médias avoir hébergé, "pour rendre service", deux personnes dans l'appartement pris d'assaut par le Raid à Saint-Denis. Parmi elles Abdelhamid Abaadou. Les sept autres gardés à vue sont en passe d'être relâchés.
A l'issue de l'assaut de Saint-Denis mercredi, trois corps ont été retrouvés dont celui Abdelhamid Abaaoud, organisateur présumé des attentats parisiens. Huit personnes avaient par ailleurs été interpellées. Sept de ces gardes à vue sont en train d'être levées, confirme le parquet de Paris à L'Express. Seul reste Jawad Bendaoud, dont la garde à vue peut être prolongée jusqu'à 144 heures, soit six jours, comme c'est le cas dans une enquête terroriste en cas de menace imminente.
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Des habitants de l'immeuble sans lien avec l'enquête
L'homme, juste avant son interpellation, avait expliqué avoir hébergé dans cet appartement "pour rendre service" deux personnes "qui venaient de Belgique" et "voulaient juste de l'eau et faire la prière". Ses excuses peu convaincantes en direct à la télévision avaient fait de lui la risée de Twitter, de nombreux internautes s'amusant à détourner ses propos. Jawad Bendaoud n'est pas inconnu des services de police. Il avait en effet été condamné en 2008 à huit ans de prison, pour "coups mortels", et était sorti de détention en 2013.
Parmi les sept autres personnes placées en garde à vue mercredi se trouvaient notamment une jeune femme, interpellée en compagnie de Jawad Bendaoud, dans une rue proche du lieu de l'assaut. Six autres personnes "qui se trouvaient dans l'immeuble, ou à proximité immédiate", a précisé le parquet, vont également être relâchées. Trois avaient été arrêtés au 3e étage de l'immeuble qui abritait les terroristes présumés. A ce stade, il semble qu'ils étaient simplement des habitants de l'immeuble et que rien ne les relie aux attentats aux yeux des enquêteurs.