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Jean-François Copé : «J'ai la conscience tranquille»
Jean-François Copé : «J'ai la conscience tranquille»
Olivier Beaumont | Publié le 11.06.2014, 21h37 | Mise à jour : 22h17 lien
«C'est un rendez-vous de résilience, mais aussi de reconstruction. Il est des moments forts dans une vie, celui-ci en est un.» Devant un peu plus de 350 supporteurs, Jean-François Copé a affirmé mercredi soir qu'il voulait «désormais faire de la politique autrement». Éclaboussé par l'affaire Bygmalion, contraint à la démission de la présidence de l'UMP, le député-maire de Meaux s'est offert ce soir un ultime meeting à Aulnay-sous-Bois (93). <btn_noimpr> </btn_noimpr>Du moins le dernier dans la peau de chef de parti, avant de céder les clés dimanche prochain au triumvirat Juppé-Fillon-Raffarin. «Je voulu organiser une rencontre avec vous. Car je voulais vous dire ce que j'ai sur le cœur», a-t-il lâché.
Car cette situation, il le jure encore aujourd'hui, il ne «l'avait pas prévue», mettant une nouvelle fois les points sur les «i» devant les militants : «J'ai la conscience tranquille, balance-t-il depuis l'estrade. Je veux réaffirmer devant vous mon intégrité totale. Avec la volonté farouche de servir la vérité, toute la vérité !». Quelle vérité ? «Non, non, je n'ai rien su jusqu'à ce 16 mai dernier (Ndlr, quand Libération a révélé l'existence de facturation douteuses et de conventions fantômes). Je vous en fait le serment». Et s'il a décidé de démissionné, c'est, dit-il, «pour assumer et éviter le spectre de la division. Ce spectre qui vous a fait tant de mal après mon élection».
Amer vis-à-vis de ceux qui l'ont poussé vers la sortie, Copé en profite aussi pour tacler sans les nommer les Fillon, les NKM ou encore les Baroin qui ne l'ont pas épargné ces dernières semaines : «L'UMP a tout pour réussir au service de la France. Elle est le premier parti de France, à condition qu'elle assume cette idée simple : dans un tel contexte, il n'y a pas de place pour la haine et les règlements de compte», fait-il valoir, très applaudi.
Dans la salle, le nom de François Fillon est plusieurs fois lancé. Notamment quand Jean-François Copé «regrette de ne pas avoir réussi à apaiser les querelles personnelles». «J'ai souvent tendu la main : beaucoup l'ont prise, certains l'ont refusée», assure-t-il dans ce discours d'adieux aux allures de règlements de compte.
Copé n'abandonne pas pour autant le terrain politique. S'il assure qu'on l'entendra moins dans les prochains jours, «après avoir beaucoup parlé, peut-être trop parlé» du temps de sa présidence, il a annoncé mercredi soir qu'il déposerait la semaine prochaine cette fameuse proposition de loi sur la transparence financière des partis politiques.
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LeParisien.fr
Tags : opposition- UMP- Jean François Copé - conscience tranquille
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