• Jean-Luc Mélenchon fustige les "goinfres" de Sanofi

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    - Publié le <time datetime="2013-04-11T20:21" itemprop="datePublished" pubdate=""> 11/04/2013 à 20:21</time>

     
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    Jean-Luc Mélenchon, leader du Front de Gauche, a apporté son soutien à une délégation de salariés de Sanofi, et a fustigé la précarisation des chercheurs du secteur public, jeudi à Montpellier aux côtés de Clémentine Autain.

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    Jean-Luc Mélenchon, leader du Front de Gauche, a apporté son soutien à une délégation de salariés de Sanofi, et a fustigé la précarisation des chercheurs du secteur public, jeudi à Montpellier aux côtés de Clémentine Autain.

    Le site de Sanofi de Montpellier est menacé de 200 suppressions d'emplois.

    Vêtu d'une blouse blanche couverte d'autocollants "Sanofric, le capitalisme nuit gravement à la santé" et de gants violets, derrière une table couverte d'éprouvettes fumantes, Jean-Luc Mélenchon s'est livré à une parodie du fonctionnement du fleuron de l'industrie pharmaceutique française qu'il a qualifié d'immoral et cynique.

    "L'industrie pharmaceutique, c'est la sécurité sociale et l'Etat, ça intéresse tout le pays. Ce système prend des êtres moralement dégénérés pour préférer le profit maximum à l'utilité sociale et humaine", a-t-il dit.

    Il a poursuivi sa démonstration en maniant les éprouvettes: "Si vous mettez un salopard dans son ambiance, il est bien. Vous en embauchez deux, et aussitôt vous augmentez leurs salaires de manière considérable. Le goinfre qui se gave d'argent, ça ne lui suffit pas ! Il faut encore qu'il ait un endroit où s'épanouir : on lui prend un super hôtel, avec un chef trois étoiles.

    A partir de là, il commence à faire son travail: virer des gens, détruire ce qui a été acquis par l'intelligence humaine, pour faire du pognon. Voilà résumée l'affaire Sanofi. Dans ces conditions, l'entreprise est devenue la première capitalisation boursière du pays. Et ils peuvent en toute impunité faire ce qu'ils veulent, parce que jamais la loi n'empêche les gens de faire ça".

    Jean-Luc Mélenchon a opposé cette logique à celle des salariés, "qui se contentent d'une paye, et trouvent des produits qui permettent de sauver la vie à des centaines de milliers de personnes dans le monde. Ils s'intéressent à leur métier, ils rendent service aux autres grâce à leurs beaux cerveaux remplis par l'école républicaine : ils ne sont pas normaux", a-t-il ironisé, suscitant rires et applaudissements chez les quelque 200 manifestants et sympathisants.

    Répondant à des chercheurs du secteur public venus l'interpeller, Jean-Luc Mélenchon a ajouté: Il n'est pas vrai qu'on est obligés de faire vivre les gens dans la précarité. On le fait pour faire peur et pour domestiquer les gens ! Pour faire disparaître les précaires, on préfère les virer, ne pas renouveler leurs contrats.

    Jean-Luc Mélenchon doit tenir un meeting dans la soirée.


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