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Jean-luc Mélenchon taxe le PS de "molletisme" face à Merkel
Jean-luc Mélenchon taxe le PS de "molletisme"face à MerkelAFP
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Le coprésident du Parti de gauche, Jean-Luc Mélenchon, a taxé dimanche les socialistes français de "molletisme" face à Angela Merkel, leur reprochant d'aboyer contre la chancelière allemande tout en faisant la même politique.
Les socialistes, "il ne faudrait pas qu'ils inventent un molletisme européen: ils aboient sur Mme Merkel de manière à ce qu'on ne regarde pas trop ce qu'ils sont en train de faire, c'est-à-dire du Merkel en France", a affirmé M. Mélenchon, invité de l'émission 12/13 Dimanche sur France 3.
Il faisait référence au socialiste Guy Mollet, ancien président du conseil sous la IVe République (1956-1957), accusé par ses détracteurs de tenir un discours à gauche tout menant une politique plutôt à droite, en particulier sur l'Algérie.
Selon M. Mélenchon, il ne s'agit pas d'aller au "clash" avec Berlin mais d'instaurer "un rapport de force tranquille".
"Il y a 27 pays dans l'Union européenne, nous sommes la 2e économie du continent" et "nous sommes au coeur de l'économie de l'Europe du sud et de la façade maghrébine", a-t-il fait valoir.
Par conséquent, "je pense qu'il y a moyen de faire comprendre aux Allemands que c'est bon cette fois ci, ça va, il faut changer de pied".
Selon M. Mélenchon, de surcroît, il faut être "très prudent" car "quand une situation se tend, les blessures se rouvrent sur les vieilles cicatrices. C'est la leçon de l'histoire".
"Ils sont 80 millions, ils sont vieillissants et ils sont aux abois. Et nous, nous sommes plus de 65 millions, nous seront bientôt les plus nombreux, nous sommes jeunes et entreprenants. Je crains que le clash n'ait pas lieu entre gens raisonnables mais qu'il parte d'en bas, auquel cas tout serait perdu", a averti le leader du Front de gauche.
Le Premier ministre Jean-Marc Ayrault a dû monter au créneau samedi pour tempérer des propos virulents contre l'Allemagne émanant de hauts responsables socialistes, la direction du PS décidant ensuite d'édulcorer ses attaques au vitriol contre Angela Merkel, qualifiée de "chancelière de l'austérité".
AFP